J5 - Mets vs Dodgers

dimanche 10 septembre 2006

"She's lump, She's lump, she's in my head..." chantaient il y a quelques années les Presidents of the United States. Pourquoi introduire mon post d'aujourd'hui comme cela me direz vous ? Je vais y venir, patience est mère de sureté.

Fini de jouer les touristes... Au bout de deux jours, me voici finalement New Yorkais d'adoption... Je ne m’émerveille plus devant un enième building à l'architecture innovante (ou presque plus), je me repère sans plan dans le dédale des rues... Seul mon accent de frenchy subsiste. Comme tout bon New Yorkais je me suis donc adonné aux hobbies locaux... à savoir le match de baseball au stade et la comédie musicale à Broadway...


NY Mets VS LA Dodgers

L'Europe a le football - les USA ont le basket, l'US football et le baseball. La saison n'ayant pas commencé pour les deux premiers, le choix a été ainsi plus rapide. Un océan a beau séparer nos deux continents, le supporter n'en reste pas moins le même, quelque soit le sport... avec 50kg de différence.



Après un bref rappel des règles dans le métro afin que je ne me sente pas perdu, et un passage à Grand Central Station, nous voila mêlés aux indigènes locaux : casquettes bleues et blanches Mets, tshirts bleus et blancs Mets avec un numéro 5 au dos (apparemment le Zidane local nommé David Wright), le ton est donné... Les fans des NYC sont là en force, une fanatique a même fait tatouer le logo de l'équipe sur sa cheville. Ça ne leur portera pas chance car ils se feront massacrer 9 à 1...



Curieux sport qu'est le baseball... Un stade immense remplit d'obèses qui s'empiffrent (sans exagerer) pendant 3h en se foutant completement de ce qui se passe sur le terrain. En même temps, je les comprends... Sur 100 balles lancées 15 sont frappées par le batteur, et parmi elles, seules 1 ou 2 font avancer le jeu. À tel point que les gens partent même 30min avant la fin histoire de ne pas se retrouver dans les embouteillages...

On est loin du stress des supporters de football qui boivent des yeux la moindre action... Pour être honnête, c'est chiant... j'ai du mal à comprendre comment ce sport peut être aussi populaire. Quoiqu'il en soit il faut voir cela au moins une fois dans sa vie.



Capitale du capitalisme, tout est prétexte pour glisser de la publicité sur l'écran géant au dessus du stade : les changements de batteur et même le plan sur la femme pompier qui interprète l'hymne américain avant le match devant un énorme logo Pepsi.

En cette veille de commémoration du 11 septembre, on assiste même à un excès de patriotisme malsain, auquel chaque américain présent adhère sans recul... messages moralisateurs lus par des joueurs des Mets, discours melo-dramatiques illustrés par un drapeau US flottant devant la statue de la liberté. L'endoctrinement par le sport... tout un concept.


Broadway

Une heure de métro plus tard, on rejoint un tout autre univers et une toute autre clientèle ; à savoir celui des comédies musicales de Broadway: imaginez un quartier entier regorgeant de sublimes théâtres, chacun hébergeant une comédie musicale... De Tarzan à Chicago, de Sacré Graal des Monthy Python au Magicien d'Oz.



Les places avoisinant les 110$, notre choix s'est porté sur la comédie musicale de Beauty and the Beast de Disney pour laquelle nous avons eu des billets à -50%.2 heures devant des gens qui racontent une histoire en chantant et dansant... avec tout le tapage sur les comédies musicales en France... pour être honnete, je m'attendais à m'ennuyer legerement. A ce détail près qu'ici, nous ne sommes pas en France, nous sommes à Broadway.

Sur la porte d'entrée du théatre était inscrit en lettres d'or "Let the magic start" et la magie a clairement agit. J'ai retrouvé pendant deux heures une ame d'enfant, des etincelles dans chaque oeil... un orchestre de 25 musiciens, une trentaine de comediens-chanteurs-danseurs pour une re-interpretation grandiose de La belle et le bete... Des decors sublimes dignes d'un film, des lumières impressionantes et tout un tas d'effets dont je pourrait faire la liste pendant encore une heure. C'est donc cela Broadway... Je comprends mieux l'engouement des gens cette fois.




Bubba Gump Shrimps

Pour nous remettre de nos émotions (enfin surtout moi), on décide de diner au restaurant Bubba-Gump Shrimps sur Time Square. J'en ai déjà parlé dans un précédent post: il s'agit d'un restaurant spécialisé dans les recettes à base de crevettes sur le thème du film Forrest Gump...

Reconstruction des décors du film (dont la maison d'enfance de Forrest ou encore le banc du debut avec la boite de chocolats et les chaussures), vêtements ayant servis au film sous cadre, Fish &Chips servis dans des feuilles de journal de Greenbow, Alabama relatant les exploits de Forrest... Tout un concept que, en tant que fan absolu de ce film, je n'ai pu qu'adorer... Les serveurs sont delirants, il y a tout un merchandising autour... le bonheur complet...


Le soucis du détail: l'hamburger est servit dans une feuille du Greenbow County Dispatch :)


Retour à l’Hôtel

On pensait la journée finie en rentrant au Waldorf Astoria mais que nenni (tiens c'est la premiere fois que j'utilise cette expression de ma vie)... Plus on se rapproche de Lexington Street, puis la densité de policiers new yorkais augmente : une celebrité doit trainer dans le coin...

Policiers et agents de securité fouillent scrupuleusement la moindre personne entrant dans l'hotel, une camionette equipée de scanners à rayons X s'occupe des bagages des nouveaux arrivants... Plutot qu'une celebrité, ca a tout l'air d'un haut diplomate.

Mike se renseigne auprès d'un agent :
- Is there somebody famous in the hotel ?
- You may say that (avec un petit sourire)

Les paris sont ouverts. Vous avez deviné?L'identité de l'illustre inconnu nous est révélé sur un ton très supérieur par un de ces énièmes bourgeois peuplant l’hôtel : Il s'agit du Président George W. Bush. W (pour les intimes) est de passage à NYC pour faire un discours demain matin à Ground Zero.

Et dire que je dors dans le même hotel que l'un des plus grands idiots que la Terre ait jamais porté... Rien de bien etonnant en meme temps quand on voit que les murs sont ornés de photos de grandes personnalités ayant sejourné dans cet hotel : Queen Elizabeth Mother, JFK, Grace Kelly et le Prince de Monaco et j'en oublie.

Si je le croise, j'essairai de lui faire signer un traité des accords de Kyoto... Si quelqu'un a une requête, c'est le moment, je transmettrai.

Anecdotes

- Au stade, à chaque changement de batteur, un hit musical vient accompagner le nom du joueur. Ce hit est un morceau rock pour un batteur blanc, du hiphop pour un noir et du flamenco pour un hispano... J'ai trouvé la vulgarisation un peu facile... mais amusante... ca devient rapidement un jeu de deviner la nationalité du prochain batteur.

Et Demain!?

Rien de bien definit pour le moment... Peut etre un tour en haut de l'Empire State Building, du shopping au Disney Store de la 5th avenue... et retour en Floride à 20heures. J'en profiterai surement pour reecrire le post d'hier et terminer celui d'avant hier.

1 commentaires:

Gilles a dit…

Dans le stade, y avait il un petit laosien qui vibrait pour son équipe? qui criait fort son mécontentement ? Bref, y a t il un équivalent US à Hmong ?

As tu pensé à dédicacer la bible dans l'hotel, un truc du genre : "Hello I'm Franck Dubosc, a very famous french actor, and I slept in your bed! I love you" ou autre chose

J'espere que le disney store aura une pince mécanique de BuzZ L'éclair...surement le jouet le plus utile que j'ai acheté.

Pas chiche de mettre un teeshirt avec Oussama imprimé dessus pour rentrer dans l'hotel...