J20 - Retour en France

mardi 26 octobre 2010

Vendredi 6 novembre 2009, 21ème et dernier jour dans ce merveilleux pays qu'est l'Indonésie. Ça ne va pas être évident de reprendre le rythme du boulot, retrouver le froid continental et ne plus aller à l'eau tous les jours ou presque... Aujourd'hui, journée fleuve classique de fin de voyage : on boucle ses valises et on se prépare à 24 de course après les bateaux, les avions, les correspondances et les plateaux repas...


Afficher Indonesia 2009 - Day 19 - Mataram sur une carte plus grande

Black Mirror - Arcade Fire

Pour cause d'horaires serrés pas moyen de reprendre le fast-boat pour rentrer sur Bali. En bons occidentaux que nous sommes, nous nous sommes donc fait programmer un retour privé en bateau vers Lombok (la grande île la plus proche) pour ensuite prendre un avion à destination de Denpasar, notre point de départ pour la France.



En plus, coup de chance: sur les 10 compagnies qui sévissent intra-Indonesie, nous volons avec la seule qui n'est pas blacklistée. Enfin... elle est sortie des listes il y a quelques mois seulement quand même ! Mais ça aurait pu être bien pire : on aurait pu tomber sur IAT, la compagnie aérienne spinoff de l'armée indonésienne, qui s'en sert pour recycler ses avions et ses pilotes rouillés (les deux hein...). L'année précédente, ils ont "juste" perdu deux avions sur des vols internes, passagers et équipages compris... Quand je dis "perdu" c'est vraiment perdu; ils étaient là et puis pouf pouf (car il n'y a évidemment pas de boîtes noires dans ces avions de toutes façons) ! Au pire, ils sont surement sur une île déserte en train de d'essayer de survivre aux attaques d'un ours blanc et d'un tube de fumée noire (toute ressemblance avec des personnes ayant fictivement existé ne serait évidemment que fortuite).

Tous beaux, tous frais après une chouette ballade en bateau, nous arrivons à l'aéroport de Lombok (pas sur qu'on appelle vraiment ça un aéroport... aérodrome ?) pour s'enregistrer. On montre nos billets à l'un des deux guichets d'enregistrement (qui, d'ailleurs, sont juste en fait des billets de tombola avec notre prénom dessus ! Véridique !). On nous répond alors gentiment que comme nous ne sommes que deux passagers sur ce vol (!!?), il a été annulé (re-!!?) mais que, pas de soucis, on peut prendre le suivant desservit par IAT (re-re-!!?) qui décollera peut être dans 3 heures.
Euh... Comment ça "peut être" ? Et bien oui, si celui-ci n'est pas remplit non plus, y'a pas plus de raisons qu'il décolle... Élémentaire mon cher Watson ! Et notre vol pour Paris alors ?

Dieu merci, le vol IAT décollera bien à l'heure et atterrira avec équipage et passagers en un seul morceau (les deux hein...) mais jamais un vol (30min) ne m'aura paru aussi long. Surtout qu'avec une copine qui a la phobie de mourir dans un accident d'avion, vous vous doutez bien que je ne lui ait rien lâché sur les histoires de listes noires, d'avions perdus... et que, par dessus ça, je devais afficher un air tout à fait dégagé et naturel.


Petite photo insolite : l'eau distribuée dans l'avion est halal... ça veut dire que le robinet qui l'a remplit était tourné vers la Mecque ? En tout cas, je ne savais pas qu'elle pouvait ne pas l'être... Si quelqu'un peut éclairer ma lanterne.

Jeez Louise - Grandaddy

Évidemment pour notre dernier repas en Indonésie, nous avons mis un point d'honneur à mettre les petits plats dans les grands : ce sera un bon vieux BigMac des familles au MacDo de l'aéroport ! So typique !


Ronald en train de pleurer pour les tsunamis de Sumatra... je trouvais la photo touchante - Comment ça McDelivery ??

Vous ne vous êtes jamais demandé pourquoi McDo ne s'était pas mis à la livraison à domicile en France ? Moi si, et mon guess était qu'un BigMac et une petite frite supporteraient surement assez mal d'être secoués à l'arrière d'un scooter. Apparemment ce n'est pas ça car ils livrent à Bali en tout cas (ou alors les indonésiens aiment bien les frites secoués)...

Ready To Start - Arcade Fire

L'heure d'embarquer arrive enfin. On en profite pour prendre quelques dernières photos (notre avion, le temple bouddhiste qui donne sur les pistes...) et on se prépare psychologiquement pour quitter le sol indonésien et entamer 21h de voyage.


Petit jeu, qui est qui ? L'aéroport de Bali, l'aéroport de Taïwan.

Comme à l'aller, on a droit à une escale à Taiwan. Comme à l'aller, on n'a pas le droit de survoler la Chine (Taiwan et la Chine ne se sont donc pas réconcilié pendant nos 3 semaines de vacances...). Mais par contre, pas comme à l'aller, on passe plutôt par le Japon et la Russie pour rentrer plutôt que le Moyen Orient et l'Inde. Il faudra vraiment que je me renseigne un jour sur le pourquoi du comment de ces trajectoires !



Et demain !?

Demain il n'y a plus rien (mis à part un gros jetlag et quelques heures de sommeil à rattraper) ! Je vais quand même essayer de faire 2-3 posts sur la Sérénissime Venise, que j'ai eu l'honneur d'arpenter pendant quelques jours en guise de cadeau d'anniversaire (la classe n'est ce pas ?) et 4-5 sur notre séjour de geek en Californie cet été ! Pour ceux qui aiment les clichés sous marins, les prochaines photos de plongée arriveront surement en mai 2011.

En tout cas, merci à tout ceux qui ont eu le courage de me lire. J'y aurait mis le temps mais ça valait le coup, n'est ce pas ? Comme toujours, j'espère que ces quelques lignes en inspireront certains, ou au moins les auront fait voyager. Sempai Jumpa Lagi !

J19 - Shark Point sur Trawangan

lundi 18 octobre 2010

Jeudi 5 novembre, dernier jour complet en Indonésie avant notre retour en métropole... Snif... Comment va t-on faire pour se passer de nos 35° quotidiens, de l'eau à 29 ou des tortues et dauphins au réveil ?


Petit déjeuner en charmante compagnie

Pour la peine, on en profite pour aller tremper nos palmes une dernière fois. Cette fois ci ce sera sur le spot de plongée le plus réputé de l'île : Shark Point. Comme son nom ne l'indique pas, il n'est pas rare d'y croiser quelques impressionnants requins de récif (jusqu'à 1.6m de long, belles bêtes quand même). N'ayant jamais eu la chance de plonger en présence de ces jolies bestioles, c'était l'occasion d'y remédier. Petit hic tout de même, aucune palanquée n'en a vu ces 3 derniers jours. Ils sont surement en train de répéter un ballet sous marin rien que pour célébrer notre futur départ.

Shark - Ash



Comme la veille sur Halik Reef, Shark Point est un vrai aquarium. À peine descendus, nous rencontrons 2 bumphead parrotfish et une tortue. D'ailleurs, Anne Cécile qui rêvait de plonger en compagnie de ces pacifiques reptiles a été bien servie : on en croisera 6 sur les 50 prochaines minutes.


De gauche à droite : Une tortue prenant son envol - une seiche sortie de son trou - une murène qui se prépare à sortir de ses rochers.

C'est bien beau tout ça, mais ils sont où les requins me direz vous ? Et bien en l'absence de ballet en notre honneur, je me suis aussi posé la même question. J'ai pourtant bien ouvert les yeux pendant toute la plongée dans l'espoir d'en apercevoir un, même au loin, mais rien. Finalement, un superbe black-tip montrera le bout de son aileron quelques minutes avant notre remontée; 2 tours autour de nous et il était déjà repartit. Même en rythme de croisière, je dois dire que j'ai été impressionné par sa vitesse de déplacement et son aquadynamisme. Le prédateur parfait !
Évidemment sous le coup de l'émotion, j'ai mis un peu de temps à dégainer mon appareil et n'ait réussit à photographier que le vide intersidéral... Pour la peine, je me suis permis de piquer le cliché qu'un photographe plus chanceux que moi pour que vous puissiez apprécier la bête.


De gauche à droite : fichtre, un peu lent à dégainer - la photo d'un blacktip (trouvée sur wikipedia)

500 photos sous marines réparties en 8 plongées ! Autant dire que j'aurai bien amortit mon caisson d'appareil photo ! Si la qualité ne fut pas toujours au rendez vous (en particulier pour les sujets éloignés), il y aura quand même eu quelques belles surprises pour mes premiers pas de photographes sous marin ! La plus belle de toutes restera la 500ème photo et dernière prise sous l'eau en Indonésie, à Shark Point... D'ailleurs, elle tranche tellement avec les autres photos, qu'à chaque fois que je la montre, les gens ont du mal à croire que c'est moi qui l'ait prise ! Et pourtant ! La voici enfin (comme toutes les photos de ce blog, cliquez dessus pour la voir en plus grand) :


Une jolie famille de poissons clowns prennent la pose pour ma dernière photo sous marine (c'est moi ou celui de gauche sourit un peu ?).

Nursery Rhyme - UNKLE


Du coup, on profite de notre dernière après midi pour se promener un peu sur l'île. À quelques centaines de mètres au nord de notre hôtel, et à 2 pas de la plage, les habitants ont construit une nurserie à tortues. Ils y laissent grandir ces dernières, jusqu'à ce qu'elles soient suffisamment résistantes pour affronter les premiers dangers de leur migration (oiseaux, chiens errants, crabes).



Quand on sait qu'il y a quelques années, les indonésiens consommaient les tortues en soupe et que maintenant elles sont l'une des espèces les plus activement protégées, ça redonne espoir...

Et demain !?

Demain debout à 5h30 pour rejoindre l'aéroport de Bali et regagner la métropole. Quelques photos insolites au programme...

J18 - Plongée sur Gili Trawangan

mercredi 13 octobre 2010

Mercredi 4 novembre 2009, 9h du matin. Il est grand temps de rechausser les palmes pour aller découvrir les merveilles sous marines des alentours.


View Indonesia 2009 - Day 17 - Trawangan Dive in a larger map.

Loin de l'Île - Kaolin

Le site d'aujourd'hui se trouve à 200m au nord de l'île et est un tombant corallien au doux nom de Halik Reef. Le site est juste extra : pas de courant, fonds à 18m, température de l'eau à 29°C et faune incroyablement riche. Pendant 64min c'est le défilé : poisson lion, poisson scorpion, poisson chirurgien, poisson clown, des nudibranches et autres traditionnelles murènes ou triggerfish... À tel point qu'on ne sait plus où donner de l'objectif :



De gauche à droite, de haut en bas : une famille de poisson clown devant leur Home Sweet Home - un poisson lion au milieu d'un superbe jardin de corail - un poisson scorpion qui joue à "où est Charlie" - un poisson chirurgien qui joue à cache-cache - 2 spécimens d'homo sapiens sapiens.

Fichtre ! Malgré tous mes efforts, impossible d'immortaliser correctement ma première et seule rencontre avec ce poisson chirurgien (cad Dori qui oublie toujours tout dans Nemo - 4ème photo). Et pourtant, dieu sait que je suis resté immobile quelques bonnes minutes au dessus de ce satané poisson, mais pour aucun de mes clichés, il n'a daigné sortir sa tête de ce maudit corail... Dori : 1 - Nicolas : 0.

La plongée se termine en apothéose par la rencontre avec une tortue hawksbill tranquillement en train de déjeuner sur un bout de corail. Alors que je m'en approche pour faire une jolie photo (nécessairement), Caroline, notre guide de palanquée tape sur sa bouteille avec un bâton de métal pour attirer notre attention, et met son poing sur son front. Pendant le briefing sur le bateau, Caroline nous avait expliqué qu'après une nuit de pleine lune, il arrive qu'on croise 1-2 spécimens de bumphead parrotfishes (poissons-perroquet à bosse, dans la langue de Molière) et que si elle en voyait elle ferait le signe "poing sur le front".
Sauf que cette fois, si il y a bien eu une pleine lune la veille, au lieu de 1-2, poissons on a plutôt droit à un banc de 16 individus ! Apparemment du jamais vu pour ce site (le record était à 7). Si on considère que ces poissons mesurent presque 1m50 de long, la scène a de quoi être impressionnante !


À droite, gros plan sur un poisson perroquet et ses dents décrocheuses de corail. Photo trouvée sur Picasa.

Malgré nos tentatives, le banc ne se laisse pas approcher et mes photos ne rendent pas justice à cet événement rare. Du coup, une fois n'est pas coutume, je me suis permis d'emprunter une photo trouvée sur Picasa, qui permet d'apprécier la morphologie tout à fait spéciale de cet espèce.

Sea-Side Friends - Ghinzu



Après un excellent déjeuner typiquement indonésien, confortablement installés sur les coussins d'un berugak, nous avons enfin quartier libre. Anne-Cécile en profite pour travailler un peu (oui, elle a emmené son carton à dessin avec elle), pendant que je rechausse mes palmes pour une petite session de snorkelling. Pas question de me faire avoir par les oursins cette fois.



J'en profite pour faire la connaissance avec un poisson coffre au motif psychédélique et avec une gentille tortue qui me laissera l'accompagner pendant toute sa descente de l'île.



Mushrooms - Faithless

Pour la fin de journée, nous rejoignons Nath et Sophie pour diner au Sama-Sama, un bar-restau reggae où l'on peut choisir son poisson parmi les prises de la journée. D'ailleurs, si sur Java on risque la prison à vie pour détention ou commerce de drogues, sur Gili chaque commerce propose au chaland de gouter à leur Magic Mushrooms (which can send you to the Moon). C'est Matt Bellamy qui serait content ici.



Et demain !?

Demain, dernier jour complet en Indonésie et donc plongée sur le terrible spot de Shark Point.

J17 - Welcome to Gili Trawangan

Mardi 3 novembre 2009. Lever aux aurores bien difficile (5h30), pour prendre le premier bateau à destination de Lombok et des îles Gili, à une vingtaine de kilomètres de Bali.


View Indonesia 2009 - Day 16 - Trawangan in a larger map. En vert, Kuta/Legian notre provenance, en jaune l'île de Gili Trawangan, notre destination

Les îles Gili sont 3 atolls coraliens situées au nord-ouest de Lombok, auquelles elles sont rattachées. Elles ont le triple avantage d'êtres toutes dotées de plages superbes, d'avoir chacune leur personnalité (de la plus animée à la plus tranquille) et d'être de véritables havres de paix. En effet, aucun chien ou véhicule motorisé n'y est autorisé : la vie y est rythmée par le soleil et les marées, tout simplement. Ajoutons à ça des fonds sous marins superbes dans une eau translucide à 33°C... et bienvenue au paradis.


Du premier au dernier plan : Gili Trawangan, Gili Meno, Gili Air et Lombok.

La plupart des clubs de plongée et des plus beaux sous marins se concentrant sur Gili Trawangan (la plus animée), ce sera logiquement notre point d'ancrage pour nos derniers jours en Indonésie.

Dolphins Were Monkeys - Ian Brown

Plusieurs possibilités pour se rendre à Lombok et/ou Gili :
- pour 2.5€, on peut prendre le ferry public avec les locaux qui effectue la traversée en 5h (sic). Si officiellement il y a un départ toutes les 3h, officieusement il attend en fait que le bateau soit remplit pour partir... et ça peut durer longtemps, surtout en hors saison...
- pour 35€, il y a le fast boat, bateau privatisé pour touristes qui lui part toujours à l'heure et couvre le trajet en 1h30...
Du coup, comme vous vous en doutez, dans notre continuelle volonté de partager la vie des locaux et de vivre une vraie aventure, nous avons évidemment opté pour le fast boat (sale occidentaux que nous sommes...).



Comme nous avions déjà pu le remarquer la veille, le français en mode touriste se complait à véhiculer un image de gros nazes à l'étranger. Une nouvelle preuve avec les 3 couples d'amis d'une trentaine d'années avec qui nous partageons l'embarcation : pantalon de yogging (comme dirait Jess), blagues misogynes ou/et racistes et manque de discrétion assuré. Je suis prêt à prendre les paris qu'ils ont une voiture tuning qui les attend à la maison ! Heureusement, le voyage sera égayé par un banc d'une vingtaine de dauphins manifestement joueurs.

Echoes - Pink Floyd

Après une escale à Lombok, nous rejoignons la terre promise de Gili Trawangan. Des routes en chemin de terre parcourues par des cidomos (carrioles à cheval dont les locaux se servent pour se déplacer), des indonésiens qui sortent de l'eau avec un harpon dans une main et leur dîner dans l'autre, des plages superbes... Bref, nos derniers jours de vacances s'annoncent terribles.



Ici la mode est à l'hôtel-club de plongée; et le notre n'échappe pas à la règle. En plus du staff adorable, on a droit en guise de bungalow, à un ancien grenier à riz réhabilité. Intérieur design et salle de bains à ciel ouvert, j'adore ! D'ailleurs, l'endroit est tellement agréable que la plus grande partie de l'après midi consistera à siroter une bière, affalés sur les cousins d'un berugak (petit plancher surélevé avec un toit en chaume) en regardant les flots.



Malgré toutes ces belles qualités, une ombre vient gâcher ce tableau idyllique : les plages sont beaucoup plus propices au snorkelling qu'à la baignade... Car si pourtant elles invitent à la trempette, les coraux qui affleurent à quelques mètres du rivage ont vite refroidis mes ardeurs. 30min dans l'eau à peine et j'ai gagné une coupure sur le genou, plusieurs bosses sur les tibias et des épines d'oursin dans le pied (sic). En tout cas, une chose est sure, c'est qu'on ne m'y reprendra plus sans palmes !



Enfin, pour le diner, nous retrouvons mes compagnonnes de voyage belges, Nathalie et Sophie (avec qui j'avais fait un bout de route à Java et Bali) venues elles aussi conclure leur séjour sur Gili Trawangan. Manifestement enchantée par son baptême à Pemuteran une dizaine de jours plus tôt, Nathalie en profite même pour passer son premier niveau de plongée à Gili... La chance... surtout quand on sait que j'ai passé le mien à Bordeaux...

Et demain !?

Demain, vous snorkellerez avec une gentille tortue verte et découvrirez de bien étranges créatures sous marines.

J16 - Uluwatu, ses surfeurs, ses temples & ses complexes abandonnés

mardi 12 octobre 2010

Lundi 2 novembre 2009, 8h00 du matin. Outre le confort assez sommaire de notre pension (en même temps pour 4€ la nuit pour deux...), c'est surtout l'agitation des autres pensionnaires qui nous extirpe du lit. Petit devinette : de quel nationalité peuvent être ces agitateurs aux cheveux longs blond décolorés qui braillent et se la pètent parce qu'ils vont surfer les rouleaux de 45cm de la plage surveillée d'à côté ? Allez je vous aide, ça commence par Fr...

Pas de quoi se vanter pourtant car, si Bali est le paradis du surfeur, ce n'est surement pas à Kuta que les purs et durs viennent tremper leurs planches. Plutôt quelques kilomètres au sud, dans les célèbres spots d'Uluwatu ou Padang-padang. Et ça tombe bien, car c'est justement notre destination du jour. Attention, pros only !


Afficher Indonesia 2009 - Day 15 - Uluwatu sur une carte plus grande. En bleu, le spot d'Uluwatu, en vert, le temple d'Uluwatu, en jaune la plage de Dreamland.

Cliffhanger - Cocoon

La ballade commence avec la visite du temple d'Uluwatu, l'un des plus importants de l'île, car dédié aux dieux de la Mer. En soi, la batisse n'a rien de folichonne, mais surplombant l'océan et ses gros rouleaux, le panorama est juste dément.


À peu de choses près, on dirait la Bretagne non ?

À noter que le temple est également le repaire d'une fameuse bande de malfrats sans scrupules appelés les singes "pickpockets". Des lunettes sur votre nez ? Hop, plus de lunettes ! Une bouteille dans votre main ? Hop, plus de main... euh plus de bouteille plutôt. En général, il y a toujours un charmant monsieur/dame qui, dès qu'un singe a commis un larcin, apparait comme par magie avec des bananes (ça tombe bien ça alors) pour lui faire lâcher prise. Comme de par hasard, le singe obtempère mais il faut remercier le bonhomme. Si ce n'est pas du crime organisé ça !


En même temps, vu les quenottes de l'animal, je lui laisse très volontiers mes lunettes si il les veut.

Crowd Surf Off A Cliff - Emily Haines


1.5km au nord du temple, c'est Pantai Uluwatu, l'un des plus fameux spots de surf de l'île avec pas moins de 7 breaks (réservés aux spécialistes car beaucoup de coraux affleurent). Un lieu assez exceptionnel : une falaise offrant un superbe point de vue, bordée de petites cabanes tenant lieu d'hotel/surf shop/commerce (voire parfois les 3) en avalanche et ouverts aux quatre vents. On en trouve une vingtaine le long des escaliers qui descendent jusqu'à la faille.



Depuis la faille et à marée basse seulement, on peut accéder, via un fragile escalier de bois, à un énorme rocher d'où on peut admirer les vrais surfeurs, les pros, ceux qui affrontent les vagues immenses, perchés sur leur petit bout de résine. L'atmosphère est assez étrange car le site est étroit et la mer sévère : pour accéder au site, les surfeurs se mettent à l'eau dans la faille et rament sur plusieurs centaines de mètres pour sortir de l'étroit goulet et atteindre les breaks...



J'admire vraiment ces mecs, forces de la nature, sportifs en diable et téméraires. Combien de gamelles, de tasses d'eau avalées avant de pouvoir marcher sur l'eau quelques secondes avec autant de grâce... et recommencer... Chapeau bas messieurs.



Évidemment, comme le spot est loin de la côte, mes photos ne sont pas terribles. Ça, les balinais l'ont tellement bien compris que certains ont investit dans un téléobjectif et se sont reconvertis dans la photographie. Quand les surfeurs sortent de l'eau, de superbes clichés d'eux dans des positions incroyables, les attendent sur un écran géant pile en face de l'escalier... Comment résister !?


Paparazzi ? Non, photographe de surf

Dreamland - Emilie Simon

À 4km au nord de Pantai, Dreamland, est le délire mégalo de l'ancien président Suharto. Derrière d'immenses barrières, un complexe hôtelier de 650ha tout option, censé rivaliser avec Cancun. Au programme : palaces, golfs, allées bordées de palmiers, et terrasses avec vue sur les plus belles plages de l'île. C'était évidemment sans compter sur sa destitution quelques années après le début du projet... Aujourd'hui, à part quelques fondations et l'imposant portail, tout est tombé à l'abandon et l'endroit profite surtout aux surfeurs et baigneurs.




Évidemment, après avoir vu autant de vagues dans la journée, nous n'avons pas pu résister à la tentation de chevaucher nous aussi les dangereux rouleaux balinais : Ride on !


Oui, on surfe en tongues et en tshirt ! Et alors !?

Et demain !?


Demain, nous quittons Bali pour la petite île quasi déserte de Gili Trawangan