J5 - Santa Monica & Venice - Part II

jeudi 29 novembre 2007

Si j'étais un lapin blanc avec des lunettes je serai surement en train de crier "Je n'ai pas le temps ! Pas le temps". Non pas qu'une partie de croquet avec une quelconque reine m'attende, juste que j'ai eu les yeux plus gros que le ventre en pensant pouvoir tenir le rythme des rédactions... Je vais quand même faire de mon mieux pour conclure le post d'hier.

Run Baby Run

Nous sommes donc toujours le mercredi 29 août et après 5 heures de route dans le désert, nous rejoignons enfin notre hotel à Santa Monica, à quelques mètres de la plage.


De gauche à droite : Vue d'ensemble de la côte ouest de Los Angeles - Parcours de la route 66 de Chicago à Santa Monica.

Coincée entre Malibu et Venice (ça fait rêver, n'est ce pas ?), c'est à Santa Monica que s'achève la Route 66. Cette fameuse route, aujourd'hui disparue (officiellement en tout cas), permettait, avec ses 4 000kms de relier Chicago à la Californie. Pour être encore plus précis, elle se termine à l'intersection de Santa Monica Blvd et Ocean Avenue, soit à l'entrée du Pier, point de départ de notre visite.


De gauche à droite : l'arceau qui marque la fin de la route 66 et l'entrée du port - Vue sur le port.

Tout fan de Forrest Gump aura surement reconnu l'endroit puisqu'il s'agit du point d'arrivée de Forrest lorsqu'il entrepend sa course à pied à travers le pays (pour hommage, un restaurant Bubba Gump Shrimps y a même été construit). Quoiqu'il en soit, aujourd'hui il n'en a de Pier que le nom : les docks ont été remplacés par une fête foraine permanente plutôt animée et populaire.

Pacific Palisades

La ballade continue ensuite le long du Pacifique sur Venice Beach Promenade, allée mythique pour les cinéphiles et les amateurs de sport à petite roulette. En effet, en 1974, la construction d'une large piste cyclable le long de la plage relance l'attrait touristique pour le quartier, qui devient alors le berceau du roller skating. Au fur et à mesure du parcours, on reconnait également les décors de nombreux films comme Grease, The Big Lebowski, Speed... On y retrouve également les terrains de basket des films American History X ou Les blancs ne savent pas sauter.



De gauche à droite : Bienvenue à Venice Beach - Apercu de la piste cyclable - Hippies forever - Venice Beach Promenade - Vue sur le Pacifique.

La Promenade est aussi le lieu de rendez vous de marginaux et artistes en tous genres. Se ballader ici, c'est un peu comme se trouver dans la cour des miracles ; on y retrouve toutes les petites activités professionelles ou artistiques de la rue : du peintre à l'aquarelle au jongleur, du chanteur au hippie tireur de tarot... Sans oublier son lot de bodybuilders. En effet, à quelques pas de là, se trouve un centre de musculation en plein air appelé Muscle Beach, où chacun peut s'admirer et se faire admirer. Dans sa jeunesse, Schwarzy en était un régulier.


De gauche à droite : Muscle Beach - Charmant n'est ce pas ?

Pour la petite histoire, la ville, Venice of America, doit son nom à Abbot Kinrey, baron du tabac, qui en 1905, fait découvrir les joies des balades en gondole (importées avec les gondoliers directement de Venise) après en séjour en Italie. Les marécages sont alors aménagés pour canaux et la ville est rebaptisée. Depuis, la plupart, encombrants pour la circulation, ont été rebouchés mais en cherchant un peu, on arrive à en retrouver quelques uns.


Oui c'est sur ça vaut surement pas la vraie Venise mais bon...

Kill Your Young

Enfin, la journée se terminera par un diner équilibré et un peu de shopping sur Third Street à Santa Monica. Recemment rénovée, cette rue est devenue un lieu de rencontre des yuppies (les bobos US) de tout poil.


La très branchée Third Street et ses massifs en forme de dinosaures.

Nombreux cinémas, bras et restos branchés : un quartier animé une bonne partie de la soirée et qui contraste singulièrement avec l'atmosphère un peu glauque que prend Venice Beach dès le soleil couché. En effet, on apprendra que, à la nuit tombé, Venice devient l'un des endroits les moins sûrs de l'état. Les marginaux, les gangs et les sans abris redeviennent les maîtres des lieux et mieux ne vaut pas traîner seul dans les parages.

Anecdotes

- Une anecdote qui n'a amusé et n'amusera que moi. En arrivant à Los Angeles on est passé au dessus un large fossé betonné qui a servit de décor à Terminator II quand le T800 emmene John sur sa moto pour échapper au T1000 (je vous avais dit que ça n'amuserait que moi).

J5 - Santa Monica & Venice - Part I

mardi 27 novembre 2007

Flute et re flute. Il est déjà tard, et la journée que je dois raconter aujourd'hui est surement une de celle où il y a le plus à dire. Une fois n'est pas coutûme je vais découper la rédaction de ce post en deux, si ça ne dérange personne (et même si ça dérange quelqu'un d'ailleurs c'est pareil). Courage j'ai presque dépassé Isa qui s'est arrétée, pour le moment, à la review de Vegas.

Road Trippin'

Nous sommes le mercredi 29 août. On a affronté la brise polaire et la chaleur du désert : un peu désorienté, on ne sait pas trop à quoi s'attendre, car aujourd'hui nous regagnons Los Angeles en Californie.

Pas d'avion pour cette fois, Becky et Mike ont, depuis quelques jours, une voiture de location toute options et L.A n'est qu'à 4 heures de route. 4 heures de route sur les traces de l'ancienne Roas 66, désormais effacée par les voies rapides, le long de la Death Valley et à quelques kilomètres de la fameuse Area51. C'est quand même mieux que de se faire tripoter par des douaniers paranos et d'oublier sa carte dans un distributeur.


Bizarre ce gros carré gris au dessus duquel les satellites n'ont pas le droit de passer... Qu'est ce qu'ils veulent bien nous cacher.

Ce qui est bien avec les endroits comme la zone 51, c'est qu'à proximité, vous trouverez toujours quelqu'un dont le beau frère a entendu parler de quelqu'un qui s'est perdu trop près de la zone non autorisée et qui a vu des choses... Inquiétant n'est ce pas ? Ce qui l'est plus et qui ne tient pas de la légende, c'est qu'après une certaine limite, les autorités régissant la base, ont le droit de tirer à vue et vous abattre.

Pour bien se plonger dans le folklore local, on décide alors d'improviser un déjeuner à la prochaine ville qu'on croise (une tous les 3/4h environ, faut pas se louper). Ce sera Baker, California. Baker est une charmante bourgade : 47° à l'ombre, une dizaine de préfabriqués assez gaugles et moyennement climatisés pour une moyenne de 50 habitants. On a tous vu des bleds comme ça dans les films : ces espèces de villes fantomes de désert des années 90 en tôles, où le cuisinier du bouiboui du coin, généralement immigré mexicain, transpire à grosse gouttes au dessus de votre burger (ça évite de rajouter du sel au moins). Et bien toutes ces scènes ont nécessairement été tournées à Baker en compagnie des autochtones !


Oui bon d'accord, on voit pas grand chose... mais en même temps, y'a pas grand chose à voir.

Cela dit, alors qu'on aurait pu tomber dans le bled lambda, il faut avouer qu'on a eu de la chance car Baker possède son lot d'attractions touristiques à ne pas manquer : le plus grand thermomètre du monde, mais surtout son magasin de Alien Fresh Jerky (viande séchée d'alien) (il faut savoir que l'alien a un goût apparement très proche du boeuf...).


De gauche à droite : Le thermomèthe le plus grand du monde (la photo n'est pas de moi, je n'ai su qu'en rentrant et en surfant tout à l'heure sur le net, ce que c'etait. Faut avouer que c'est pas flag' non plus) - La boutique "Alien Fresh Jerky" et sa kitschissime insigne (oui c'est bien une soucoupe volante en plastique et un alien en latex au dessus).

Pour être honnête, après un petit tour dans le commerce, je n'ai pas trop su si le propriétaire se prenait au sérieux ou non. D'un côté il y a un automate alien qui lit l'avenir et plein de babioles ridicules, de l'autre on trouve, sous verre, des lettres de témoignages plutôt sérieux et des clichés on ne peut plus flous et douteux de ce qui serait un OVNI. Mulder peut reprendre du service, y'a du gros dossier. Quoiqu'il en soit, ceux qui veulent plus d'informations ou faire des commandes de viande d'extraterrestres, peuvent le faire sur le site officiel de la boutique : http://alienfreshjerky.com/.

De quoi nous mettre du baume au coeur pour continuer ce périple et rentrer dans la Death Valley.

The Valley

Située à 200kms de Las Vegas, la vallée de la Mort, un des sillons les plus profonds dans l'hémisphère Nord s'enfonde à 86m sous le niveau de la mer. En plus d'être le point le plus aride de tout le pays (des températures estivales dépassant toujours le 40° à l'ombre) (et pas de pot il n'y a pas d'ombre), c'est également le plus grand "parc national". Son nom sinistre lui vient de la phrase lancée par un pionner rescapé et exprimant la reconnaissance des Mormons "Dieu merci, nous voila sortis de cette Vallée de la Mort".
Je crois que l'on a jamais autant apprécié la clim dans les voitures que pendant ces quelques heures là.


Comme on peut le voir sur les photos au-dessus, le paysage, à la fois lunaire et grandiose, offre le spectacle d'une région brûlée par le soleil, mais d'une grande diversité : montagnes et mers de sel, canyons et cactus, cratères et phénomènes géologiques...

Mon seul regret aura été de ne pas avoir réalisé plus tôt que nous allions passer à côté de ce centre touristique mondialement connu appelé modestement Zzyzx.


J'aurai pourtant tant voulu parler à un Zzyzxien (-ois ?) et vérifier si ce qu'on dit à propos des Zzyxiennes (-oises ?) est vrai. Plus sérieusement, dans les années 50, un habitant du coin voulait que sa commune soit connue pour quelque chose qui attirerait les badauds. Il l'a alors baptisé ainsi, clamant qu'il s'agit du dernier de la langue anglaise. C'est fou ce qu'on irait pas chercher pour attirer trois bouseux chez soi.

Quoiqu'il en soit, en consultant la page wiki de la ville, vous verrez que finalement l'idée a bien marchée puisque, entre autres, deux films s'appellent comme ça, tout comme une chanson du groupe Stone Sour.

Fin de la partie I.

Phrases de la journée

- En parlant des arbres dans le désert : "Faut être con pour être un arbre et venir pousser ici" "Ils ont pas le choix, c'est des arbres pauvres, ils auraient des fleurs s'ils étaient riches. Surement des arbres mexicains." "Ils ont du venir dans des bateaux aussi, c'est des boat trees".

Anecdotes

- Il y a des casinos sur chaque route de la frontière entre le Nevada et les autres états. La fin justifie les moyens pour alpaguer le pigeon.
- Dans la famille boissons ignobles je voudrai la Heineken Light et la Root Beer : breuvage sinistre au goût de chewing gum médicamenteux apparement très apprécié des kids.

J4 - Sam's Town

lundi 26 novembre 2007

Sic ! Nous sommes le mardi 28 août et malgré les 15° matinaux, nous regrettons de déjà quitter la belle ville de San Francisco, direction le Nevada et plus précisément The Fabulous Las Vegas.

Alors même qu'on arrivait enfin à bien s'orienter dans la cité, avoir le reflexe de garder nos pièces dans la poche pour le métro et le prendre dans le bon sens, nous voila dans l'obligation de regagner l'aéroport. Bon en même temps, sur 10 jours on peut difficilement se permettre de rester plus longtemps si on veut voir un maximum de choses. Surtout que Becky et Mike nous attendent à Vegas depuis la veille et que la soeur de Mike, qui habite à quelques kilomètres, a préparé des draps propres pour nous.

Suds and Sodas

Le bon côté des choses, c'est qu'après 3 vols, on commence à être bien rodé sur comment prendre un avion et les endroits où se rendre... Pas de liquides dans les bagages à main, non merci pas de skis à enregistrer cette fois... On retire un peu d'argent à une cash machine pour affronter celle que l'on appelle, à juste titre, Sin City, et on se rend aux portails de sécurité. Jusqu'ici tout va bien...

Arrivés aux portails ça ne loupe pas. Au moment même où je sors mon passeport français, je vois les yeux du douanier passer en mode "alerte rouge" : et hop, en toute finesse on nous glisse dans la voie "à part". Chouette, y'a moins de monde, on va passer plus vite ? Évidemment que non : et c'est repartit pour un tour : on deballe les sacs, on cherche des explosifs, on nous questionne séparement. On a vraiment des têtes de terroriste ? Si j'avais su, j'aurai emmené mon passeport britannique.

Qu'à cela ne tienne, on en est debarrassé pour plusieurs jours maintenant. Un petit tour aux toilettes avant de prendre l'avion, on a une heure d'avance, ça va le faire.

"Euh Nico, tu as entendu ce que disait la voix de l'aéroport ? J'ai l'impression d'avoir entendu ton nom : Chwaviiirruuuu" (oui Isa a un excellent accent américain). "Ah bon ? Pourquoi tu voudrais qu'on dise mon nom ? Tu as du mal comprendre" (ça m'apprendra à siffler pendant que je suis aux toilettes).

Quand il n'est pas vraiment sûr de lui, le Nicolas est hésitatif et cogîte beaucoup. FInalement ça coute rien de vérifier, se dit il. Je me renseigne donc auprès du comptoir d'embarquement et on me redirige vers le Courtesy Phone. "Hi, sorry but I think that... euh... the voice of the airport said my name. I'm Mr Chaverou" (oui je sais même pas comment on dit ça en français... alors en anglais) "Oh yes ! Dude, you're lucky, it seems that you forgot your credit card in a cash machine and a police man found it. You can retrieve it at the local police station in the main hall"... Soit à l'autre boût de l'aéroport...



Tel un félin (tête en l'air le félin quand même), le Nicolas ressort de la zone d'embarquement pour rejoindre le hall principal, et c'est avec un grand sourire de soulagement qu'il récupère sa carte auprès des autorités locales.

Il est à souligner que dans ces cash machine, ils donnent les billets avant de donner la carte : un peu déstabilisant. Et, plus important, pour régler ses achats dans un magasin, pas besoin du code confidentiel : une signature suffit. C'est un peu la porte ouverte à toutes les fenêtres pour quelqu'un de mal attentionné. Y'a pas à dire je suis vernis... Si on omet évidemment que je dois me plier de nouveau au passage du portique. Je simplifie la tache aux douaniers en enlevant ceinture, chaussures et veste et me mettant dans la file à part avant qu'on me le demande.

C'est bon cette fois ! En route pour le Nevada.

Hot Hotter Hottest


De gauche à droite : En route pour le Nevada - Le célèbre "Welcome To The Fabulous Las Vegas" sign sur Las Vegas Boulevard et qui marque l'entrée du Strip où s'alignent la plupart des gigantesques casinos-hotels.

Après un vol sans encombres, nous attérissons enfin à Las Vegas. Et comme on ne fait jamais la même erreur deux fois, on est bien couvert ; prêts à affronter la brise, quelle qu'elle soit. Ce jour là, la brise était évaporé par les 44° bien tassés de la ville. Et encore, parait qu'il fait bon là... C'est là qu'on se rend compte que, finalement, l'ouest des Etats-Unis c'est un peu la cuisine rêvée de la ménagère de moins de 50 ans : un frigo très efficace avec San Francisco, et un four qui fait vapeur, rotissoire et micro-ondes avec Las Vegas. Cette ville est une fournaise. Heureusement la clim est partout dans les casinos, les voitures...

On rejoint enfin Becky et Mike. Ils sont en tshirts les fourbes, ils étaient prévenus ! "Vous voulez faire quoi alors ?", "Je sais pas y'a quoi à faire ?", "Mhmm, si tu ne veux pas perdre ton argent, y'a rien à faire, juste visiter les casinos"... Ça ne parait pas excitant sur le papier et pourtant je vous assure que ça l'est : c'est une expérience humaine et culturelle unique. On est d'ailleurs mis dans l'ambiance dès le hall de l'aéroport :


Un petit coup de machine à sous entre deux avions ?

Surgissant comme un mirage au milieu du désert, Las Vegas semble tout d'abord irréelle : on la dirait tout droit sortie de l'imagination d'un dessinateur de cartoons. Là semblent avoir été jetés à la lumière des néons, les plus fameux site du globe : des pyramides égyptiennes à la Tour Eiffel en passant pas les canaux vénitiens et les glorieux monuments de l'Empire Romain.

J'ai beau avoir deja eu un apercu de ce que sont les USA, au travers de séjours à NYC, en Floride et en Californie, j'arrive encore à être etonné lorsque j'en découvre une nouvelle facette. Encore une fois, on se croit à 10 000 kilomètres de tout. Bienvenue dans la ville du vice : seul ville du pays où on peut boire de l'alcool n'importe où et à toute heure, où les danseuses se font plus d'argent à l'heure qu'un golden boy, où de jeunes demoiselles à peine mineure minaudent, un diamant sur l'annuaire de la main gauche au bras de leur mari croulant...

Comment d'un morceau de désert climatiquement ingrat, on est passé à un spot touristique et attractif de premier ordre ? La légende raconte qu'au début du XXè siècle, Vegas n'était qu'un carrefour poussiéreux et une maison de jeu. Jusqu'à l'arrivée d'un gangster appelé Ben "Bugsy" Siegel... Sous un soleil de plomb, il descendit de voiture et bâtit son prestigieux casino : le Flamingo. Aidé par l'arrivée du chemin de fer entre Salt Lake City et Los Angeles, l'ascension du casino est fulgurante et ouvre la voie à d'autres.

Depuis, afin de toujours vivre avec son temps, plusieurs générations de casinos se sont succédés. Les anciens sont délaissés dans un coin du désert et le Strip est reconstruit un peu plus loin. La définition même de la ville flexible et nomade. Petit apercu de la génération actuelle :


Cliquez sur l'image pour la voir en plus grand.

Keys To The Kingdom

Communiquant l'un à l'autre, tout est fait dans ces endroits pour vous inciter à jouer. Croupières aux décolletés provocateurs, chambres d'hotel gratuites, restauration, bar, nightclub. C'est un jeu d'enfant pour y rentrer, c'est un labyrinthe pour en sortir (je les soupconne de mettre des faux panneaux de direction).

Morceaux choisis :



De gauche à droite de haut en bas : le "New York New York" et sa Statue Of Liberty, BroadWay, le MoMa, Manhattan et le pont de Brooklyn (on le voit pas sur la photo) (oui ce sont bien les rails d'un roller coaster qu'on voit) - Le "Paris Paris" et sa Tour Eiffel, L'Arc de Triomphe, L'Assemblée Nationale et une montgolfière (??) - Le "Louxor" et sa pyramide, son obélisque et son Sphinx (admirez la belle pub Absolute Vodka sur la pyramide) - Le Caesar Palace et son style empire romain.

Et si les extérieurs sont déjà sublimes et suffisants pour attirer le badaud, les intérieurs n'ont pas été lésés non plus. Des restaurants, à la déco, tout est fait pour nous immerger ailleurs :


De gauche à droite : Le cheval de Troie du Ceasar's Palace (parce que c'est bien connu que César et Ulysse, ils faisaient une sacrée paire de joyeux lurons !) - Reconstitution du temple de Louxor - Les canaux et les gondoles du Venitian.

Et là alors ! On ne se croirait pas à Paris ? Oui toutes ces dernières photos ont été prises à l'intérieur. Joli trompe l'oeil sur le plafond, mais c'est pas crédible : il fait jamais aussi beau à Paris


Kiosque, pavés, lampadaires... on s'y croirait.

Et pour finir, quelques photos d'ambiance :


De gauche à droite : Mike tente sa chance à une machine du Bellagio - Oh tiens, une Dodge Viper - Oh tiens, un million de dollar.

Electric Nights

Sans le by night, Las Vegas ne serait pas ce qu'elle est. La métamorphose est complete et on découvre alors que ce sont deux faces d'une même pièce : opposées mais inséparables.

Le jour, les casinos sont le repaires de touristes et d'américains moyens, qui dilluent leurs économies en petite coupure dans des machines à sous lambdas. Quand ils ont une petite faim, ils dejeunent dans un de ces buffets à volonté qui pullulent, où on trouve tout un tas de plats divers et variés, allant du mexicain au libanais, en passant par l'italien ou le chinois. Le paradis des gros appétits. Et de la cellulite sur les bras à long terme.

Le soir, c'est strass, paillettes, dollars et jet set. Des minettes en robe de couturier gloussent au bras de leur homme d'affaire à la roulette. On se presse au spectacle de Celine Dion, Copperfield ou Britney Spears. On danse jusqu'au bout de la nuit en compagnie des Pussycat Dolls dans le night club branché du Bellagio. Tout ça, pendant qu'à l'extérieur, les lumières et les fontaines font leurs shows :


De gauche à droite : Le Bellagio de nuit - Le Paris Paris de nuit.

Holy Water

Après tant d'émotions et de fatigue accumulée, la soirée se finit tranquillement chez Michelle, la soeur de Mike. Au programme petite longueur dans la piscine, détente dans le jacuzzi et douche orgasmique dans le Human Car Wash de la maison :


De gauche à droite : La piscine de nuit (qui change de couleur tant qu'à faire) - Le jacuzzi et la piscine de nuit - La douche multi jets.

Anecdotes

- J'ai eu l'impression que cette ville toute entière était une anecdote.
- Les machines à sous dans les épiceries, les aéroports, les stations service...
- Chez Michelle on a mangé des rouleaux de pizzas fris... No comment.
- La pub Absolute sur la pyramide du Louxor :-S.

Et enfin, pour rendre à Caesar (Palace) ce qui est à Caesar, je tiens à dire que j'ai piqué quelques phrases du blog d'Isa. Merci à elle donc.

J3 - Alcatraz

dimanche 25 novembre 2007

Gulag Orkestar

Nous sommes donc le lundi 27 août au petit matin. Nous profitons enfin un peu des luxes de notre auberge de jeunesse, classée à juste titre, "meilleure auberge du pays" : à savoir deux collocataires très sympathiques (l'un allemand et l'autre australien), un emplacement en plein centre pour une misère de dollar, calme, plein d'animations la soirée, des pancakes à volonté le matin et un staff toujours prêt à aider.

C'est d'ailleurs grace à eux que nous passons aujourd'hui une partie de la journée sur l'île d'Alcatraz (connue pour sa terrible prison) et Angel Island (connue pour... euh rien en fait).


De gauche à droite : La carte des principales visites de la journée - Vue depuis le bateau sur The Rock.

Alcatraz ! Le pénitencier le plus célèbre du monde et le plus redouté des criminels puisque, de réputation, on ne pouvait s'en échapper (Il aurait été bien emmerdé Scofield si on avait balancé son frère dans celle-ci au lieu de Fox River). À 3 kilomètres à peine de la côte, celle que l'on surnomme The Rock (le Rôcher) n'est pourtant pas très éloignée de la liberté. Mais imaginez vous les parcourir, sans entrainement (oui y'avait pas de piscine dans la prison) et dans une eau à maximum 10°C parsemée de vagues à retourner le Titanic. 5 détenus ont pourtant essayé. On ne sait pas si ils sont encore vivants... j'en doute.

À notre grande surprise, la visite est hypra bien foutue et assez impressionante. On a droit à une visite guidée très scénarisée, prodiguée par un petit boitier audio en français et ses écouteurs, permettant ainsi de tout faire à son rythme. On salue, au passage, l'excellent choix des comédiens à la voix de voyous pour doubler les interviews des anciens prisonniers.


De gauche à droite : Le mirador et le pénitencier derrière - Le couloir dénommé Broadway Avenue - Loue meublé 4m² près du centre avec belle vue sur la cité.

Au fil des quartiers de haute sécurité et entre deux récits rocambolesques de tentatives d'évasion, on en apprend pas mal sur la discipline des lieux et la condition des prisonniers : des cellules de 4m² individuelles où les détenus restaient entre 17 et 23h par jour, extinction des feux à 17h, interdiction de parler... Ça rigolait pas... mais en même temps, ceux qui débarquaient à Alcatraz l'avaient bien cherchés : c'était généralement le derniers recours pour les durs de durs, les fouteurs de bordel des autres prisons en résumé. C'est d'ailleurs à ce titre, que Al "Scarface" Capone y passa presque 4ans.

Nature Springs

Quite à naviguer, on s'est ensuite rendus sur la plus grande île de la baie nommée Angel Island. Les gens en ignorent souvent l'existence, sa voisine, Alcatraz, lui portant ombrage.

Autrefois, camp de détention où étaient entassés des milliers d'émigrés chinois (ah il est beau le rêve américain), l'île est aujourd'hui un parc naturel protégé qui offre des points de vue superbes sur la baie de San Francisco. Afin de gagner du temps, nous avons effectué le tour de l'île en mini bus et, malgré le beau ciel sur les photos, ne vous meprenez pas : on s'est bien caillé les coudes.


C'est sur que c'est autre chose qu'Alcatraz.

Turn this thing around

Enfin, de retour sur la terre ferme, nous avons fait une sélection dans le Routard des petites choses que l'on voulait voir avant de partir, pour terminer cette journée doucement. Doucement... ça l'aurait été sans toutes ces collines...


De gauche à droite : quel esprit tordu verrai dans cette tour autre chose qu'une lance à incendie ? - Plan serré sur une courbe de Lombard Street - Plan Large.

- On commence par la Coït Tower. Dominant la ville, elle offre un prodigieux panorama sur celle-ci. Les locaux s'amusent beaucoup à raconter son histoire. En effet, dans son testament, une riche américaine nommée Lilly Coït, avait prévu de léguer le tiers de sa fortune, pour que soit érigé un monument à la gloire de ses héros de jeunesse, à savoir les pompiers. Censée symboliser une lance à incendie, la tour Coït a un nom qui peut prêter à confusion.

- Après un périple pédestre à pied dont on se souviendra longtemps (il fait pas bon de se tromper de rue dans ces collines), nous nous rendus à Lombard Street. Vue et revue au cinéma dans un tas de poursuites, il s'agit de la rue la plus sinueuse du monde. À l'origine ce n'était pas de la frime : ce dessin tortueux a permis de baisser la pente de 10% (elle en faisait 26 à la base). Depuis, elle est appreciée des conducteurs qui s'aventurent dans les boucles comme dans les montagnes russes; au grand damn des riverains.


Comme dans les films !

- Et comme le dit le Routard : "San Francisco sans monter dans un cable car, c'est comme un baiser sans moustaches" et qu'évidemment on adore les moustaches (Magnum est mon héros), on n'a pas loupé ça. Et puis, il ne faut pas le répéter, mais on aurait tout donné pour ne plus faire un pas de plus dans cette ville du diable... Comment les gens ici font ils pour rester si gros ?
Pour en revenir aux cable cars, c'est le seul système mobile au monde classé Monument Historique. Il a été mis en place après avoir vu un attelage à cheval dévaler une pente à reculons sans pouvoir s'arrêter (étonnant...). Pour avancer et grimper les collines, chaque voiture s'accroche à l'aide d'une pince à un cable en acier sans fin, dissimulé dans une gorge sous la route, et avancant à vitesse constante. Pour les descentes, il suffit de déserrer la pince. Le dos d'Isa se rappelle encore de toutes ces manoeuvres .

Les phrases de la journée

- En parlant des pancakes préparés par Isa : "Ecoute ces pancakes m'ont l'air très honnêtes... Sauf celui là, c'est le mafieux de la bande !".
- En comparant nos deux calepins de voyage (oui je fais pas tout ça de mémoire) ; celui d'Isa ramené de Suisse et tombant en morceaux, et le mien de marque Clairefontaine : "C'est pas suisse ça, c'est français, ça a fait la guerre la France, les suisses ils savent pas ce que c'est... On dit bien : pourri comme un carnet suisse !".

Anecdotes

- Société consumériste :


De gauche à droite : Qui veut un morceau de rocher d'Alcatraz pour $6,95 ? - Oh tiens des nouilles chinoises dans un distributeur de snacks...

- Ce qui m'a fait le plus halluciner dans cette ville, ce sont l'inefficacité des transports publiques. Comment ne pas se rendre compte de leur utilité dans une ville aussi tentaculaire que San Francisco. Les gens ont toujours le reflexe de prendre leur voiture et pour cause ! En vrac : les arrêts de bus n'ont pas de noms, à vous de savoir où vous êtes et où vous vous arrêtez. Pas d'abonnements ou de carte pour le bus ou le métro. Pas moyen de payer par carte ou avec des billets non plus : toujours avoir des pièces sur soi.
Le must reste quand même l'air abasourdi de l'employée du métro quand on lui a demandé un plan de ce dernier. Elle nous a déterrée une vieille photocopie A3 en noir et blanc un peu poussièreuse et avec un jolie tache de tasse de café dessus.