J15 - Aquarium de Pointe à Pitre & Retour en Métropole

jeudi 22 mars 2012

Samedi 21 mai au petit matin. Tlaloc a entendu nos prières et fait tomber une bonne grosse pluie qui, nous l'espérons, enlèvera les nombreuses traces de boue de la voiture. Après un petit-déjeuner à base de marbré et de jus de fruit (finissons les restes), nous finissons le ménage et prenons la route de Pointe à Pitre, avec un bon nombre d'heures d'avance sur l'avion.


Pandora's Aquarium - Tori Amos

En route, nous décidons de visiter l'aquarium de Pointe à Pitre, relativement joli et qui nous réservera quelques suprises : poissons lion, requins dormeurs et pointe-noire, tortues vertes et imbriquées... La visite est sympathique malgré le comportement toujours insupportable des touristes lambda : et que je siffle par ci, et que je chantonne par là, et que je ferais mieux de tenir mes gosses au lieu de faire chier le monde et de les laisser faire chier le monde...



Un diodon (poisson porc-épic) - Un poisson-lion - Des requins pointe-noire - Des coraux phosphorescents (classe!)

En sortant de l'aquarium, l'averse n'est toujours pas terminée, et la voiture toujours pas propre. Nous consultons le Routard afin de choisir le lieu de notre dernier déjeuner, et choisissons un petit restaurant de Gosier, en bord de plage. Le cadre pourrait être idéal si :
1. il n'y avait pas une flaque d'eau très profonde juste devant la portière de ma voiture ;
2. il pleuvait un peu moins et qu'on pouvait profiter de la vue ;
3. le service était un peu plus aimable.

Malgré la pluie, un club de nageurs trouve le moyen de stationner sur la plage en "moule burnes", certains participants arborant fièrement une médaille sans doute gagnée lors d'une compétition remportée au péril de leur vie, nous n'en doutons pas.Dans ce restaurant, nous mangerons des acras (corrects) et un excellent poisson grillé ! Je crois que je n'ai jamais mangé autant de poisson qu'en Guadeloupe... Ben oui, le poisson au court-bouillon, ici, ça ne me donne jamais envie, mais quand c'est bien préparé il faut admettre que c'est délicieux.


Fly Back Home - John Hiatt

Bon, il est temps de retourner à l'aéroport, ou plutôt de se perdre avant de retourner à l'aéroport. Eh oui, tout ceci est bien mal indiqué. Nous ratons une sortie de rocade dans un sens et tombons dans un énorme cul de sac, puis nous arrivons devant l'ancien pôle des loueurs de voiture, désaffecté mais toujours indiqué. À force de persévérance, nous finissons par retrouver la route de Sixt. Un dernier "raccord fraîcheur" de la carosserie voiture est effectué sur le parking à l'aide de tous les résidus de matières cellulosiques que nous pouvons trouver, et nous profitons de l'endroit pour déposer une noix de coco ramenée de la plage de la veille dans une pelouse, en espérant qu'elle pousse.

À l'aéroport, l'attente est longue, comme toujours, mais nous finissons par monter à bord. Pas de colonie HEC en vue, mais quelques enfants quand même, le vol peut être risqué. En pratique, le retour sera plutôt calme : les enfants dorment, les adultes regardent le SAV d'Omar et Fred sur les écrans, et moi j'écris ces quelques pages. Le sempiternel point noir du voyage en avion est et restera l'arrivée des bagages sur le tapis roulant, avec son lot de stressés guettant la chute des valises en solo ou en équipe, ses boulets monopolisant à eux seuls 5m en linéaire (la place qu'il faut pour loger un gros cul et deux chariots métalliques de front), et les gens résignés qui, au bout de quinze minutes, commencent quand même à en avoir ras l'ampoule rectale.

Après une trop longue attente, nous rejoignons Anne-Cécile dans le hall d'Orly qui "se demandait bien ce qu'on faisait depuis 15 minutes qu'on était sortis de l'avion" et attrapons in extremis un Orlybus qui nous dépose à Denfert. Nos chemins se séparent là. Anne-Cécile et Nicolas s'en vont de leur côté, et du mien je passe m'acheter à manger chez le traiteur grec de la rue Daguerre (une rue à connaître pour les gourmets) avant d'aller difficilement lutter contre le sommeil à Montparnasse.
Les gens tirent la gueule, bienvenue à Paris !


Bilan de Nicolas

Comme toujours, je ne peux pas m'empêcher de partager quelques chiffres et statistiques: outre de délicieuses aventures, ces 15j de Guadeloupe auront générés 1054 photos, 846kms de déplacement (voiture, bateau, scooter, rando confonfus), un cumul 9h30 de Radio Transat, de 14h17 de plongées, le décès de 1.8l de rhum, 6 poulets, 17 poissons, 4 tubes de biafine complet, 67 boutons de moustique, 14728 mots sur ce blog et un nombre incalculable de rires et de souvenirs évidemment ! Vivement la suite.


Bonus - les radios en Guadeloupe



S'il est bien un compagnon fidèle au routard en Guadeloupe, c'est l'autoradio. Eh oui, qui dit vadrouille dit voiture, et long est le chemin sur les sinueuses routes à flanc de falaise...Au cours de nos quinze jours péyi, nous sommes allés de découverte en découverte, tant sur le plan musical que sur le plan du talent des animateurs et des créateurs de slogans publicitaires. Une véritable horreur.

Quelques surprises musicales, tout d'abord :
- "Les Pudeurs Obscènes", un truc horrible chanté par un suisse du nom de Nicolas Fraissinet, vous savez, le genre de chanson qui vous reste en tête pendant des heures à tel point que vous vous surprenez à chanter "ça me reviennnnnnt sou-vent !" au beau milieu d'un canyoning...
- "L'Horloge Tourne", une autre daube qui, depuis, a fait un carton en métropole... "dam dam déo, oh oh oh !", fichtre, la chanson française va mal...
- "Les filles à quoi ça sert", une troisième daube servie par un casting de luxe, j'ai nommé Benabar, Goldman, Cabrel et Souchon : "désole les filles mais vous n'aurez pas mon zizi", ah dis donc, Pierre Perret avait plus de classe quand il en parlait, lui !
- "Shine On You Crazy Diamonds" des Pink Floyd, et en entier svp (soit 17min), seule bonne surprise de radios passant 95% de zouk et de daubes.

Quelques slogans percutants, ensuite :
- Radio transat, dans toute la Caraïbe, le rouleau compresseur de la bande FM !
- Radio transat, dans toute la Caraïbe, le son pop rock !
- Radio transat, dans toute la Caraïbe, du rock avec un max de pop !
- Radio transat, dans toute la Caraïbe, le son pop rock... avec une petite touche de reggae !
- Radio transat, dans toute la Caraïbe, 100% pop, 100% rock !
- Radio transat, dans toute la Caraïbe, l'émotion et la douceur d'un premier baiser...

Des jeux improbables, enfin (combiné de radio zouk et radio transat) :
- gagnez un voyage, un iPad 2 et même un cochon de lait !
- Germaine, vous gagnez cin-quante-euros ! On sent votre joie qui déborde, Germaine !
- Pour cette spéciale Thor, le film, on vous offre 50 euros ainsi que des places pour aller voir... (cherche dans ses notes) pour aller voir... au cinéma... pour aller voir... Thor ! (sans dec?)