Push It - Garbage

lundi 19 octobre 2009

24 heures de transfert, 2 vols en retard sur 3, 7 heures de decalage horaire, 33 degres celcius et 70% d humidite n auront pas eu raison de moi ! Je viens de gouter avec grand plaisir a ma premiere journee indonesienne dans la jolie bourgade de Yogyakarta (prononcez Jogja pour les intimes) et je suis toujours vivant et souriant.

Quelques constats de nouvel arrivant :
- les indonesiens sont adorables, ils vous abordent pour rien dans la rue, juste par curiosite (mais ne nous meprenons pas, il y en a toujours pour essayer de vous vendre pere et mere)
- sur la route c est la jungle... non pire, l apocalypse ? je pensais avoir vu pas mal de choses en la matiere mais la ca bat tous les records. Le taxi a ete touche par 5 scooters sur les 5kms qui separent l aeroport de l hotel... ca n a choque personne evidemment
- la vie est horriblement chere... je viens de depenser 0.60euros pour une bouteille de1/2l de biere. Et je ne vous parle pas des 2euros de mon excellent dejeuner.
- l appel du muezzin a 4 heures du mat c est absolument fatal ! Il a faillit se prendre ma grole dans la gueule ! heureusement qu il etait loin de l hotel ! Chose surprenante, les habitants ici sont musulmano-boudhisto-hindouistes (en meme temps)...

Aujourd hui la journee a ete consacree a la visite de la ville, du palais du sultan de Java et de plein de petites choses sympathiques. Un compte rendu detaille en rentrant. Demain ce sera Borobodur et Prambanan.
En bref, pour mes parents : je vais bien :-)

Quelques photos en passant :


Mon premier apercu de l Indonesie depuis l avion - Le bassin du sultan - petit apercu colore du marche aux oiseaux.

Bien. je vous laisse la piscine a cascade de mon hotel m'attends !

Earthquake - Little Boots

vendredi 16 octobre 2009

"Un séisme de 6.4 sur l’échelle de richter s’est produit à 16H50 (heure locale) dans le détroit de la sonde, à 42 km des côtes Ouest de l’île de Java et 10 km de profondeur, selon le Bureau indonésien de météorologie et de géophysique (BMG). Le séisme a été ressenti à Jakarta et Bandung, situées entre 200 et 300 km de l’épicentre. Selon les informations actuellement disponibles, il n’aurait pas provoqué de dégâts."
Communiqué de l'ambassade de France en Indonésie.

Et devinez qui atterrit demain à Jakarta ? Bref, pas de violence c'est les vacances...
Pour ma maman : rassure toi, aucune alerte tsunami n'a été lancée.

Pink Safari (Pamela Hute)

mercredi 14 octobre 2009

Glop, J-3 avant de pouvoir profiter de 21 jours de vacances mérités, sous les tropiques indonésiens ! Je fais vite car je n'ai pas encore bouclé ma valise et il me reste encore plein d'agaçants petits détails à gérer avant de partir !

En plus, grande nouvelle ! Contrairement à l'année dernière pour le Mexique, je ne suis pas privé de smartphone et essayerai donc de faire des toutes petites mises à jour quotidiennes par email sur ce blog. En gros, stay tuned !

Pour les plus géographomanes d'entre vous et/ou les amateurs de "Où est Charlie", je me suis amusé à reproduire le trajet prévisionnel que l'on s'est fixé et que, sauf cas de force majeure (type typhons, tsunami, fin du monde ou invasion alien dignes de Roland Emmerich), on essayera de respecter au plus près.


Afficher Java-Bali-Lombok sur une carte plus grande

Enfin pour les plus photographophiles d'entre vous et/ou les amateurs de "Nico, espèce de %#!&", je me suis permis de faire une petite sélection visuelle des endroits où nous devrions laisser trainer nos popotins.




De gauche à droite, du haut vers le bas : temple de Prambanan, temple de Borobodur, volcan Bromo, volcan Kawah Ijen, baie de Pemuteran, marché d'Ubud, rizière, spectacle kecak, temple de Tanah Lot, Manta à Penida, Gili Trawangan, poissons clown sur Frogfish point.

Sur ce, bon vent, rendez vous le 9 novembre pour les mêmes photos mais avec Anne Cécile et moi dessus qui y gacheront le paysage de nos jolies mines bronzées !

Sugar On (Madensuyu)

mercredi 29 juillet 2009

Et hop, je continue sur ma lancée ! Nous sommes le jeudi 14 août 2008 et c'est officiellement notre dernier jour à SIGGRAPH. En effet, les talks et les conférences continuent jusqu'à demain soir, mais l'exhibition, elle, se termine aujourd'hui en milieu d'après midi... La fin d'aprem et le vendredi sont traditionnellement consacrés au démontage et au déménagement des stands des exhibitors présents (pas question de faire ça un samedi). Du coup nous, comme pour le montage, nous n'avons rien à faire si ce n'est remballer nos petites affaires : Cap Digital s'occupe de tout !

C'est bien dommage que ça se termine, je commençais à sentir une âme de commercial m'envahir et emporter au loin mon esprit de programmeur... Et puis bon, c'est SIGGRAPH... c'est pas comme si ça faisait des années que je rêvais d'y aller et que j'y allais tous les ans. Quoiqu'il en soit, ça reste une excellente expérience que je referais avec plaisir si l'occasion m'en est donnée.

Don't Upset The Rythm (Noisettes)

Cette année SIGGRAPH a lieu en Louisiane, à la Nouvelle Orléans plus précisément (coupe gorge notoire). On y attend 20 000 personnes et 230 exposants (contre 30 000 et 240 en 2008) : outre la destination pas très sexy, ceci peut s'expliquer par le fait que la majorité des entreprises, studios et laboratoires du domaine sont basés en Californie et se déplacent plus volontairement lorsque la conférence a lieu à San Diego, San Antonio ou L.A. (il y a aussi eu des éditions à Orlando et Boston). Côté scientifique par contre, il y a toujours autant de soumissions et toujours très peu d'acceptés : 18% cette année, soit 78 articles.

En plus de cela, Autodesk a annoncé qu'ils n'organiseraient pas de party cette année (c'est la crise même pour les géants apparemment) et comme Soft Image a été racheté par Autodesk, ça parait mal barré pour la Soft Image party également ! Bref, tout ça pour dire qu'on a bien fait d'y aller en 2008 !

Espérons que l'édition 2010 ait lieu à San Diego et que j'aie l'opportunité de m'y rendre... Ça me permettrait d'en profiter pour aller faire un tour à la Comic Con qui a lieu fin juillet (la San Diego Comic Con en images c'est ici ou ici).

A Balloon Called Moaning (Joy Formidable)

Du coup, entre le fait que ça finisse à 15h et que ça soit le dernier jour, l'ambiance est un peu à la cool. Il y a moins de monde qui parcourt le salon (la plupart y ont fait un tour les jours précédents) et, du coup, on en profite pour une dernière récolte de goodies (dont la théière Pixar, cf bulletin d'hier) et parcourir une ultime fois le salon.

Comme chaque année, SIGGRAPH organise une soirée thématique à laquelle tous les participants sont conviées. Par exemple, il y a eu une soirée "NBA basket ball" pour voir jouer les Celtics lors de l'édition à Boston, ou encore une soirée "concert de jazz et de blues" à la Nouvelle Orleans. Cette année, nous sommes conviés à assister à un match des Dodgers, l'équipe de baseball de LA.

Malgré la passion des américains pour ce sport, d'expérience, je sais déjà qu'un match de baseball c'est long, c'est chiant, il ne se passe pas grand chose et si il se passe quelque chose, on a généralement le nez fourré dans une glace ou un hotdog à ce moment précis. C'est très prenant quand on y joue, mais très chiant quand on regarde...
D'un autre côté, mes collègues n'ont jamais assisté à un match, ils ne connaissent pas du tout les règles et il n'y a rien de mieux à faire ce soir de toutes façons. Notons que le fait de pouvoir se servir gratuitement à tous les stands de nourriture et de boissons, n'est presque pas intervenu dans notre choix :-).

Du coup, avec tous les participants de SIGGRAPH invités, même si tout le monde n'y va pas, ça devient vite chaotique pour prendre une navette pour se rendre au stade. On opte donc pour la solution taxi qui, au final, s'avérera encore plus longue... Le match de ce soir est juste amical et oppose les Dodgers à l'équipe de Philadelphie : pas de quoi sauter au plafond. Pourtant, l'arrivée au stade nous fait vite prendre conscience que le baseball c'est un comme une religion ici !


Que de monde, que de monde...

Sur place, SIGGRAPH a fait les choses en grand : quasiment 1/5 du stade (bien placé en plus) a été réservé pour nous. Sous nos tribunes une dizaine de stands de nourriture différents et de boissons n'attendent que nous : ça va du hotdog, à la glace dégoulinante de chocolat liquide en passant pas la barbe à papa. Rien à dire l'organisation est vraiment au poil.


Une image rare : une centaine de geeks assistant à un évènement sportif...

Sans surprises, le match est ennuyant. Pourtant, en expliquant les règles à mes collègues, eux aussi se rendent compte qu'il y a moyen que ça soit excitant : voler des bases, courir comme un dératé pour éviter que la balle tombe à terre... Le soucis c'est qu'au niveau professionnel, tout se joue sur le lancer : ils envoient la balle à des vitesses folles, mettent de l'effet, feintent tout le temps. Résultat : 1 balle sur 5 est battée et 1 sur 5 de ces balles là est jouable. Score final : 3-1 pour les Dodgers. Pas de doute, j'aurai largement préféré voir un match de NBA. À ma prochaine venue aux USA peut être, je ne désespère pas.


2 jolis panoramas trouvés sur le chouette blog de David Lenihan : Le stade des Dogders vu de l'extérieur et de l'intérieur (les images sont cliquables comme toujours, si vous voulez les voir en plus grand) - Une photo du jeu prise par mes soins.

Au moins, on pourra se réconforter en se disant que nous nous sommes fondus dans la masse et dans les traditions locales et sommes passés pour de vrais ricains. La preuve en images :


Michael et Richard en pleine session gastronomique...

Et Demain ??

Demain, jour de repos ou presque, puisque nous nous rendons au parc d'attraction Universal Studios pour en prendre plein les yeux ! La review sera surement postée lundi, je vais malheureusement manquer de temps dans les jours qui viennent !

Round About (Axe Riverboy)

mardi 28 juillet 2009

Wouhouh et de 3 posts en 3 jours ! Je tiens le bon bout.

Nous sommes le mercredi 13 aout 2008 et il est 8h00 du matin. Est il nécessaire de préciser que le ciel d'un bleu sans nuages et que la température est absolument fidèle à l'idée que l'on se fait de la Californie ?

Rocking Horse (The Dead Weather)

C'est déjà notre 5ème jour en Californie et le 2ème jour de l'exhibition SIGGRAPH où nous animons un stand. Comme la veille, beaucoup de monde s'intéresse à ce que l'on fait et on n'a pas vraiment le temps de souffler : nos concurrents, pourtant annoncés, ne sont finalement pas là et du coup, nous nous retrouvons les seuls à présenter un moteur d'animation 3d. On ne va pas se plaindre !


Richard en pleine démo.

D'ailleurs pour ceux qui ne savent toujours pas ce que je fais dans la vie, j'en profite pour publier ici la vidéo que nous avions emmené avec nous à SIGGRAPH. C'est moins rythmé et moins joli qu'un court des Gobelins, mais nous sommes des scientifiques avant d'être des artistes (l'important est de comprendre qu'on fait bouger des bonhommes et que c'est cool) :


Le hasard faisant bien les choses, Karine, une amie de Rennes était à Los Angeles pendant la conf. Comme précédemment pour Mike, je profite de mes passes droit pour lui obtenir un magnifique badge nominatif lui permettant de parcourir le salon à sa guise. Évidemment on fait un passage obligé chez les fourmis virtuelles japonaises (cf post d'il y a deux jours).


Karine et les fourmies.

Turn It On (Franz Ferdinand)

Ayant assuré la permanence du matin sur le stand, je profite de mon après midi libre pour jouer les guides touristiques avec Karine, qui n'a pas encore eu le temps de visiter Downtown. La promenade se conclue autour d'un cocktail au fameux Westin Bonaventure (cet hôtel qu'on voit dans tous les films hollywoodiens ou presque).


De gauche à droite : l'hôtel vu de l'extérieur - son bar vu de l'intérieur.

Comme je le disais dans un de mes précédents billets, cet édifice a le bon goût de posséder un bar circulaire tournant au dernier étage : il était donc de notre devoir de tester cela. Le cycle dure 1 heure et permet de contempler tour à tour Hollywood, LA Downtown, Malibu... Très plaisant.


3 petits tours et puis s'en vont...

Pennyroyal Tea (Nirvana)

Je profite que ce billet soit moins dense que les autres pour dériver sur un petit paragraphe à propos des goodies de SIGGRAPH et un tout particulièrement. Pour rappel, les goodies sont tous ces petits gadgets distribués gratuitement sur tel ou tel stand pour attirer et éventuellement récolter une carte de visite ou un premier contact.

En 3 jours de salon, on a bien le temps de faire le tour des stands et raffler un peu tout ce qui est disponible. Bilan : je suis rentré en France avec 2 posters Pixar de Walle, des rubik cubes Disney, des dizaines de porte clés (Google, Guitar Hero...), des flip books et j'en passe ! Malgré tous nos efforts, aucun de nous n'arrivera à mettre la main sur le Bobble Head Iron Man Limited Edition, toujours distribué pendant qu'on tient la permanence sur notre stand... de toutes façons, il ne nous intéressait pas vraiment.


Le Bobble Head Iron Man en question.

Par contre, ce qui nous intéressait au plus haut point (ainsi que beaucoup d'autres personnes présentes), c'était la fameuse Walking Teapot de Pixar Edition Limitée (3500 exemplaires). En effet, chaque année depuis leur première venue à SIGGRAPH (et ça faisait 20ans en 2008), Pixar distribue sur son stand, de jolies petites théières mécaniques d'une dizaine de centimètres lotties dans leur boîte de métal et accompagné de son numéro de série et de son certificat d'authenticité. Chaque année correspond évidemment à un design différent.


Petit aperçu des designs des théières Pixar des années précédentes.

Bref, c'est un peu l'ULTIMATE goodie à avoir quand on va à Siggraph. L'heure de la distribution pour chacun des 3 jours est annoncée sur le site et des queues se forment à chaque fois au moins 1 heure avant devant le stand... Quand on a soi-même un stand à tenir, les deux sont difficilement conciliables... Du coup, nous décidons d'attendre la distribution du dernier jour, en se disant que le gros des troupes serait passé et qu'il y aurait moins de monde. Grosse erreur : c'est justement le jour où toutes les personnes, désespérées de ne pas en avoir eu les jours précédents, décident de remédier à cela.

Résultat : une 30min avant l'heure de distribution, une interminable queue sillonne déjà le long des stands voisins et beaucoup moins voisins. À vue de nez, 1000 personnes attendent déjà : ça va être dur !


Des gens qui attendent à un coin et des gens qui attendent à un coin beaucoup plus loin...

Au final, j'obtiendrais quand même un de ces précieux sésames, grâce à un de mes collègues sans scrupules qui s'infiltrera plusieurs fois, mine de rien, en plein milieu de la file... Pas classe, mais la fin ne justifie pas t-elle les moyens ?


L'objet de toutes les convoitises : l'édition 2008 de la Pixar's Walking Teapot.

Tiens mais d'ailleurs pourquoi une théière ? C'est plutôt incongru comme objet non ?
En fait, cette théière est, depuis plus de 30ans, le symbole du domaine de la synthèse d'image 3D. Pour l'explication, je me permet de faire un copier coller de l'article très complet de wikipedia (http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9i%C3%A8re_de_l%27Utah)

La petite histoire se passe en 1975: pour illustrer ses travaux, Martin Newell, chercheur et pionner en synthèse d'images, a besoin d'un modèle mathématique assez simple d'un objet familier. Sa femme alors lui suggéra de modéliser leur service à thé. Il se procura du papier à dessin, un crayon, et dessina à vue une esquisse de ce service à thé. Puis, il se rendit à son laboratoire et édita les points de contrôle de Bézier sur un tube cathodique à mémoire Tektronix (en gros c'était un guerrier), là encore à la main. Furent aussi numérisés une tasse, sa soucoupe et sa cuillère, mais seule la fameuse théière connaîtra un usage répandu.



Si cet objet est particulièrement idéal pour la synthèse d'images, c'est grâce à sa forme : elle est ronde, contient des extremas (les cassures entre le corps et le couvercle), a un genre supérieur à zéro à cause du trou dans la poignée, peut projeter une ombre sur elle-même, et est d'apparence satisfaisante même sans utiliser une texture de surface complexe.

Newell produisit les données mathématiques qui décrivent la géométrie de la théière (un ensemble de coordonnées 3D) publiquement disponibles, et très tôt, d'autres chercheurs commencèrent à utiliser ces mêmes données pour leurs propres expériences graphiques. Ces chercheurs avaient les mêmes besoins que Newell, et l'utilisation de la théière leur évita une laborieuse numérisation d'un autre objet ayant les mêmes caractéristiques. Bien que les techniques de numérisation aient énormément évolué depuis 1975, de sorte qu'elle ne présente aujourd'hui que peu de difficultés, la théière continue à être encore utilisée comme objet de référence y compris pour des techniques avancées dans le domaine de la synthèse d'image.

La preuve en est le nombre de hits dans Google Images pour "Utah Teapot".

Old School Hollywood (SOAD)

Pour une fois qu'il n'y a pas de fête le soir, nous profitons de notre soirée libre pour assister à une des projections de courts métrages concourant au Festival d'Animation de SIGGRAPH. L'ambiance dans la salle est malheureusement beaucoup plus austère qu'au festival d'animation d'Annecy (en même temps, Annecy est imbattable sur ce point là), mais la qualité est bien là malgré tout.

Au programme, 2 heures de festivités : soit 20 courts métrages, réalisés aussi bien par des étudiants que par des studios réputés. Petite sélection personnelle (je ne remet pas Oktapodi, déjà cité dans le bulletin d'hier, que nous avons pu revoir pour la 501ème fois, et cette fois en HD et sur grand écran) :


Blind Spot - Les Gobelins encore et toujours - Un délicieux quiproquo !


Mauvais Rôle - ESRA Bretagne (les français ont du talent) - Jury Award SIGGRAPH - Comment se reconvertir quand on joue toujours le rôle du méchant ?



The Moment - Institut Allemand d'Animation - Percutant.

Et pour finir, je vous laisse regarder l'hilarant Chump & Clump sur un site allemand car je ne le trouve pas sur Youtube. Attention c'est débilement génial : http://www.3min.de/831/21/2/Short-Films-Chump-and-Clump

Et Demain !?

Demain, c'est la dernière journée de la conférence (sic!) on part jouer au baseball (ou plutôt on part regarder des professionnels jouer au baseball).

Is This It (The Strokes)

lundi 27 juillet 2009

Allez, j'essaye de tenir ma promesse et de garder le rythme d'un post par jour !

Nous sommes donc le mardi 12 août 2008, il est 7h00 du matin et la chaleur californienne est déjà réveillée. Dans deux petites heures sonnera le coup d'ouverture officiel de l'exhibition, des conférences et du festival d'animation de SIGGRAPH'08.

Come On Come On (Jet)

Arrivés au salon, on prend nos marques et on fait connaissance avec les autres français avec qui on partage le stand de Cap Digital Paris. Il y a du lourd : la prestigieuse école parisienne de graphisme des Gobelins (qui ont plusieurs courts métrage de fin d'année nominés au festival d'animation), Mikros Image (studio parisien mondialement réputé qui ont bossé sur quantité phénoménale de films ou encore sur les clips de U2 ou Madonna... je vous laisse vous rendre dans la catégorie "réalisations" de leur site pour apprécier leur travail) ainsi que la branche réalité virtuelle du Centre d'Energie Atomique (CEA).


Petit apercu du stand Cap Digital qui nous hébergeait.

On bénéficie vraiment de l'expérience de Cap Digital sur Siggraph (ils y vont tous les ans depuis une dizaine d'années) qui nous a concocté un stand aux petits ognons : emplacement génial aux carrefours des allées affluentes, présence de canapés pour parler plus confortablement avec de potentiels clients, stand rouge tape à l'oeil mais très classe et at last but not least, un super dispositif pour projection qui permet à chacun des partenaires de projeter une vidéo représentative de son activité. Et quand ces partenaires sont les Gobelins ou Mikros Image, je peux vous assurer que beaucoup de monde s'arrête pour s'émerveiller de la french touch.

Du coup, même si je l'ai vu et entendu environ 500 fois en 3 jours (sans exagérer), je ne résiste pas à l'envie de partager avec vous l'une des merveilles d'animation issue de la promotion 2008 des Gobelins : Oktapodi. Pour la petite histoire, il a raflé le prix du meilleur court métrage à Imagina, le prix Canal+ à Annecy, le prix du public et du meilleur court métrage à SIGGRAPH 2008. Enfin, récompense suprême, il a été nominé pour Oscars 2009 (oui oui la cérémonie à Hollywood avec les stars et tout) dans la catégorie "Meilleur court métrage d'animation".


Oktapodi from oscardodo on Vimeo.


Le rendu, l'animation, le design... : tout y est superbe ! D'ailleurs pour rendre pleinement justice au film, je vous recommande de télécharger et de regarder la version HD disponible sur leur site officiel http://www.oktapodi.com/.

All The Pretty Face (The Killers)

Évidemment à SIGGRAPH, les Gobelins ne sont pas les seuls à en mettre plein les mirettes aux professionnels de passage (pourtant difficilement impressionnables). Pour preuve sur le stand voisin, sévit la société anglaise Image Metrics dont la toute nouvelle vidéo est définitivement la nouvelle sensation de cette édition 2008.


1er jour à l'exhibition de Siggraph

Image Metrics s'est spécialisé dans la capture des mouvements du visage sans marqueurs. Cela signifie que, contrairement aux systèmes classiques de captures de mouvements (du corps ou du visage) qui nécessitent qu'on équipe un comédien de plein de petits capteurs inconfortables (cf capture ci dessous), eux se contentent de traiter la vidéo du comédien en train de jouer son texte.


De gauche à droite : la méthode traditionnelle avec capteurs - la méthode Image Metrics

Sans capteurs, le comédien n'est alors plus bridé et peut laisser libre cours à son visage et à ses expressions faciales. La 2ème grande force d'Image Metrics est qu'ils peuvent ensuite ré-appliquer ces expressions à n'importe quel morphologie de visage de personnage. Leur technique est d'ailleurs tellement bien qu'elle a été utilisée, entre autres, pour rajeunir et vieillir Brad Pitt dans The Curious Case Of Benjamin Button et leur a permis de décrocher l'"Oscar des meilleurs effets spéciaux".

Encore une fois, je ne résiste pas à vous montrer cette fameuse vidéo qui a fait tant parler d'elle (regardez la vidéo en entier pour vous rendre compte à quel point ça déchire) :



These Things Move In Threes (MummRa)

La capture de mouvements est apparemment le sujet prédominant de l'édition 2008 de l'exhibition de SIGGRAPH. Un stand sur dix environ y est consacré et chacun s'évertue à montrer que sa technologie est meilleure que celle du voisin.

Tout comme Image Metrics fait de la capture de visage sans marqueurs, nos deuxièmes voisins font de la capture de mouvements sans marqueurs ! Ils s'appellent Moven, ils sont hollandais et eux aussi font sensation : leur technologie de combinaison enregistreuse de mouvements est chouette mais c'est surtout leur discours commercial qui interpelle. Quel est la meilleure manière d'attirer l'attention d'un geek informaticien (qu'il soit spécialisé dans la 3d ou autres) ? La réponse en images :


De gauche à droite : Photos promotionnelles XSens Moven - La combinaison en situation réelle à SIGGRAPH

Et oui, 2 petites hollandaises blondes en combinaison moulante qui se trémoussent toute la journée : succès garanti... Pourquoi on n'y a pas pensé avant ?
Une petite vidéo de démo au passage tant qu'on y est (du salon de SIGGRAPH Asia 2008 apparement):



Us And Them (Pink Floyd)

Je ne vais évidemment pas me lancer dans la description de chacun des 250 stands. Sans surprise, tous les gros acteurs du domaine étaient présents : les éditeurs de jeux vidéos venaient montrer la preview de leur futurs hits, les studios d'anim se contentent d'une bande annonce en boucle (Age de Glace 3, Monstres vs Aliens...) et les concepteurs de logiciels ont des stands remplis de commerciaux prêts à tout pour vous vendre une ou plusieurs licences...

Du coup, sortant clairement du lot, j'ai été impressionné par la démarche de Disney. Leur stand est divisé en 2 :

- d'un côté, la face promotionnelle monopolisée par Bolt et The Princess & The Frog (à paraître), où des dessinateurs du studio se relaient pour nous faire découvrir leur travail. En quelques minutes et une dizaine de calques, s'animent sous nos yeux Rhino, le hamster de Bolt


De gauche à droite : vue d'ensemble du stand Disney - un dessinateur de chez Disney en pleine démonstration.

- de l'autre côté, des gens patientent tranquillement, un cahier sous le bras. Ces gens sont en fait des artistes amateurs qui attendent de pouvoir montrer ce qu'ils savent faire aux chefs de projet de Disney, qui font la permanence là pendant les 3 jours de l'exhibition. Ce qui est encore plus impressionnant c'est pour chaque personne, les gens de chez Disney prennent vraiment le temps de juger leur travail : ils regardent dans le détail chaque book qu'on leur propose, prodiguent des conseils si besoin. Ils ont même des lecteurs DVD portables à disposition pour regarder les séquences d'animation qu'on leur apporte. Les plus chanceux se voient repartir avec une carte de visite et un numéro de téléphone pour prendre un rendez vous. La classe non ?


File d'attente d'artistes chez Disney

Lilac Wine (Jeff Buckley)

De notre côté, nous n'avons pas perdu de temps non plus. Nous n'étions pas trop de 3 à nous relayer pour animer le stand et faire des démonstrations aux curieux qui nous abordaient. Heureusement 18h arrive enfin et il est temps pour nous d'aborder la 2ème partie de la journée !

Ce soir a lieu la traditionnelle soirée "French Connexion" organisée par Cap Digital. Comme son nom l'indique, elle est réservé aux francophones présents à la conférence qui ont eu la bonne idée de venir sur le stand de Cap Digital. La soirée se déroule au Roy's, un bar plutôt classe à deux pas du centre de conférence, et est animée par Eric Riewer, directeur de la section animation des Gobelins, et œnologue reconnu. Détail qui a son importance puisque la soirée est une dégustation de vins américains et français.


De gauche à droite : l'entrée du Roy's - Eric Riewer en pleine apologie du vin.

Chaque vin a été soigneusement choisit par Sir Riewer qui ne manque pas de nous faire une petite description du lieu et de la qualité de chaque bouteille. Notre maître de soirée est passionné et c'est contagieux. Au total, une 100taine d'invités pour 10 vins différents aussi bien blancs, rouges que champagnes. Entre 50 et 250$ la bouteille, je vous laisse faire le compte.

Slow Club (Flexa Lyndo)

22h. Alors que certains vont se coucher, nous enchainons la 2ème partie de soirée, j'ai nommé la party Soft Image ! En 2008, Soft Image était les seuls concurrents crédibles d'Autodesk : du coup, c'étaient leur devoir d'organiser eux aussi une soirée mémorable pendant SIGGRAPH. Pour la petite histoire, en 2009, Soft Image a été racheté par Autodesk... Les fêtards vont être déçus...

Contrairement à Autodesk, pas besoin de se taper 3h de talk pour faire la fête ! Cette fois ci, la soirée a lieu au Club740, une boîte plutôt branchée de L.A. Ce n'est pas open bar non plus mais on a droit à 2 coupons chacun pour des boissons gratuites. Ça, plus le vin d'avant, on n'avait pas vraiment besoin de beaucoup plus !


De gauche à droite - L'intérieur du Club740 - Une belle brochette de guignols.

Côté spectacle, la finesse est moins de mise que la veille : pas de tenues déjantées, ni de dessinateurs pour justifier la présence de filles moitié nues. Ici les filles sont moitié nues et se trémoussent pour le plaisir des geeks présents, rien de plus. Comme, malgré son physique anémique, il ne faut pas sous estimer le geek ivre, un ange gardien de 2m10 et 130kilos de muscles veille sur chaque demoiselle heureusement.


De gauche à droite : une danseuse - une autre danseuse - une danseuse qui fait de la voltige (évidemment)

Minuit. Des fumigènes remplissent la salle, la scène s'allume, les danseuses s'éclipsent : le sample d'un vieux tube hip hop des années 90 retentit "tatatadadada"... C'est quoi ça déjà ? Ice Ice Baby de Vanilla Ice non ? Rha, c'était bien mauvais ! Évidemment la soirée ne pouvait pas être totale sans une composante musicale à la hauteur de l'évènement.

C'est ce moment là que choisit un sosie de Fred Durst (chanteur de Limp Bizkit) pour monter sur scène et enchainer la reprise de Ice Ice Baby... Il a le bon rythme, il balance bien les paroles. Ça enchaine avec le titre "Cool As Ice" (merde il a fait que des chansons avec Ice dans le titre ou quoi ?) et le public est en délire... Euh, ce ne serait pas VRAIMENT Vanilla Ice en fait ? Il a fait un peu de gonflette et pas mal de détours chez le tatoueur (et le coiffeur) depuis 1992, mais c'est bien lui...


De gauche à droite : Vanilla Ice en 1992 - Vanilla Ice en 2008 au Club740.

En arriver à chanter des chansons ringardes d'il y a 15ans à une soirée de geeks, il me fait un peu penser à Bernard Minet déguisé en Bioman pour sa tournée des boîtes de nuit : mémorable !
Pour souvenir, le clip de Ice Ice Baby, c'était ça : http://www.youtube.com/watch?v=rog8ou-ZepE

Épilogue : plus tard, j'apprendrai que Soft Image avait cherché à organiser un évènement en rapport avec le lancement de son nouveau produit ICE (Interactive Creative Environment)... D'où Vanilla Ice : quoi de mieux qu'un vieux rappeur blanc ringard sur la piste descendante depuis 15ans, pour vanter les mérites d'un nouveau logiciel ? Cela dit, ça aurait pu être pire, on aurait pu hériter de Ice Cube ou Ice-T...
Au final, je n'aurai pas appris grand chose sur ICE et Soft Image, mis à part le fait qu'il savent organiser de great parties eux aussi !


Et demain !?

Demain vous découvrirez à ce qu'est un bar tournant, à quoi ressemblent les courts métrage d'animation sélectionnés à SIGGRAPH et ce qu'est une théière Pixar !