J6 - Sfendoni, Bali et Open-Bar

samedi 22 janvier 2011

Pour cette journée de jeudi 18 juin 2009, il a été décidé de se mettre un peu au repos et au frais, histoire de récupérer des gros coups de chaleur des jours précédents. Nicolas a trouvé la destination parfaite, les grottes de Sfendoni, près de Zoniana, à une petite quarantaine de kilomètres de l'hôtel (qui peuvent vite se transformer en une heure de route, ndlr).


View Crete 2009 - Day 6 - Sfendoni & Bali in a larger map

Bien sûr, les routes secondaires ne sont pas balisées et nous finissons par nous perdre tout au bout d'une minuscule route (goudronnée) qui finit en cul de sac en haut d'une montagne, face à ce que l'Histoire retiendra comme étant l'ancêtre du tracteur. À force de persévérance, nous arrivons près des grottes et dégustons une petite bière bien méritée après toutes ces émotions.

Light It Up - Blood Red Shoes

Pour la petite histoire, les grottes de Sfendoni (d'une superficie de 3400m²) auraient été découvertes par une petite fille qui fut retrouvée morte par ses parents après huit jours d'intenses recherches. Attention ! Morte, mais avec le sourire, le sourire de l'enchantement...


De gauche à droite : l'entrée de la base milit... euh de la grotte pardon - Oh! la belle jaune - Oh la belle... non en fait c'est bien laid

Bref, l'entrée des grottes se présente plutôt comme un hangar de l'armée allemande qui aurait été dissimulé dans un flanc de montagne. La première chose qui vous saisit, en entrant dans les grottes, c'est une délicieuse impression de fraîcheur naturelle, alors que vous transpirez comme un goret depuis cinq jours. La deuxième chose qui vous frappe, c'est le mauvais goût avec lequel les grottes ont été mises en valeur : des spots colorés qui virent du rouge au vert en passant par le violet. C'est vomitif au possible, et les gros cons de touristes avec leurs poussettes à l'intérieur de la grotte ne font rien pour que nous appréciions le lieu !
Nous avons tous les quatre des accès de violence, il va être temps de partir... Le plus dommage, dans tout ça, c'est que la majeure partie de la grotte, qui sert de réserve pour de nombreuses espèces animales, n'est pas accessible au public. Tant pis pour nous, il fallait bien faire au moins un piège à touristes pendant le séjour !

Underwater - Venus

Heureusement pour nous, le programme de l'après-midi est nettement plus réjouissant, puisque nous avons prévu d'aller plonger avec un petit club français situé dans le village de Bali, à une dizaine de kilomètres de l'hôtel. Pascale et Nicolas sont des habitués de la plongée, Sébastien et moi sommes rookies. La préparation théorique et les recommandations d'usage s'éternisent, nous sommes comme des gosses privés de leurs jouets un jour de Noël, mais le signal est donné et le bateau nous emmène, Sébastien et moi, vers une petite crique, tandis que Pascale et Nicolas vont plus loin, sur les ruines englouties de l'ancien port antique de Bali.


De gauche à droite: Vue sur le port de Bali - Allez hop, tout le monde à l'eau.

Que dire de notre baptême de plongée ? Énorme, tout simplement. La faune n'était pas exceptionnelle, c'est certain (même si nous nous sommes contentés des oursins et des murènes), mais l'expérience est clairement à renouveler. Nous aurions bien prolongé la plongée avec les moniteurs et la soirée avec Axelle ;) (ndlr : la preneuse de photos)



De gauche à droite, de haut en bas: Seb et Xavier, l'air très rassurés - rejoint sous peu par Pascale et Nicolas - après avoir contemplé quelques vestiges du passé (ndlr : cette dernière photo a été prise avec un jetable argentique)

Drunk For The Last Time - Montevideo

Le retour à l'hôtel se fait via une petite escale à Panormos, le village le plus proche de l'hôtel, dans lequel nous n'avons pas encore mis les pieds. Outre un magnifique figuier de barbarie, Panormos nous semblera être une sorte de village fantôme, servant potentiellement de dortoir au personnel des hôtels les plus proches.

Mais le réel intérêt de la soirée ne réside pas dans la visite de Panormos, non. Comme je vous le disais plus tôt, nous mettons un point d'honneur à prouver à Cécile et au reste du monde ce que "all inclusive" signifie pour nous... Et c'est en bonne voie dès l'apéritif, pris en terrasse du bar de l'hôtel, où nous décidons de goûter à tous les cocktails auxquels nous avons droit, c'est-à-dire tous les cocktails non surtaxés. Inutile de préciser qu'il aura fallu peu de temps pour que le staff nous remarque. Les cocktails s'enchaînent et nous investissons l'intérieur du bar alors que l'extérieur se rafraîchit. Nous sympathisons rapidement avec Marine, notre serveuse attitrée, qui a le bon goût de penser que nous relevons le niveau des clients moyens. Sympa :)



Bref, le raki coule à flots, nous en remplissons même une bouteille d'eau "pour plus tard", et tandis que nous commençons tout juste à nous amuser avec notre serveuse préférée, nous percevons une légère animosité de la direction à l'égard de cette dernière... qui n'a carrément plus le droit de nous servir. La sanction aura été prompte et injuste. Peut-être le directeur du bar (le sosie de Rastapopoulos) n'aura-t-il pas apprécié que je démontre qu'il est possible de faire des pompes entre deux fauteuils (après avoir enlevé mes chaussures, bien évidemment, je ne suis pas un vandale), que Sébastien nous donne un cours de golf, ou plus simplement que Marine prenne un peu de plaisir à travailler...


De gauche à droite : Il y ressemble non ? - notre sympathique serveuse - Seb nous fait un cours de golf (lieu et moment totalement appropriés)

Nous sommes franchement mal à l'aise vis-à-vis d'elle. L'idée d'intervenir auprès de la direction nous effleure (mauvaise idée, nous l'admettons sur le champ), mais nous décidons tout simplement de lui présenter nos excuses en lui écrivant un petit poème en alexandrins que nous chargeons nos deux autres serveurs attitrés de lui remettre. Nous négocions également le droit de venir travailler le lendemain au bar (ce qui témoigne de notre chianterie du soir, tout de même) puis prenons le chemin de nos chambres.


De gauche à droite : un poème d'excuses en alexandrins - une pompe entre deux fauteuils.

De retour à la chambre, comme il se doit en pareilles circonstances, moult débats philosophiques alimentent la conversation, allant de l'importance de trier ses chaussettes avant lavage au rôle d'Herbert Léonard dans l'art de la bande originale de séries télévisées moisies. Dure fin de soirée...

Et Demain !?

Demain, bizarrement nous aurons une énorme gueule de bois (ah bon ??) et, au lieu de suivre le magnifique programme que nous avions concocté, nous nous contenterons de glander à l'hôtel et de jeter un coup d'œil au monastère du coin.

J5 - Les Gorges de Samaria

mardi 18 janvier 2011

Mercredi 17 juin 2009, il faut se lever tôt... La patronne de l'hôtel nous a pris des billets pour aller visiter les gorges de Samaria, autoproclamées "plus grandes gorges d'Europe". Jusqu'à 300m de hauteur et seulement larges de 2m au point le plus étroit, nous voici donc partis pour une promenade champêtre de 16km et son dénivelé de 1250m, dont une bonne partie est effectuée sur les deux premiers kilomètres. Ça promet.


Afficher Crete 2009 - Day 5 - Samaria Gorge sur une carte plus grande

PS: Pour ceux qui n'auraient jamais joué avec, je vous conseille de cliquer sur le petit bouton "Earth" en haut à droite, et ainsi suivre notre piste de la journée, en 3D et avec le relief. D'ailleurs pour terminer de vous convaincre, voici à quoi ça peut ressembler :



Clint Eastwood - Gorillaz

Les sacs sont chargés d'eau et de nourriture, nous embarquons dans le minibus (rien de tel pour être malade en arrivant là-bas) où nous sommes accueillis par un guide répondant au nom de "Lycos" (prédestination, quand tu nous tiens !), véritable sosie de Clint Eastwood.
Dans le minibus nous repérons un couple, comment dire... spécial. Ils portent la même panoplie de tennisman : casquette blanche, petit polo rose, tennis et soquettes blanches, et bien sûr l'inimitable petit short blanc édition spéciale coupe du monde de football 1982. Après ce que nous avons lu sur la descente des gorges, nous restons songeurs... La route dure 1h30, pause petit-déjeuner incluse. À l'arrivée, nous sommes lâchés dans le parc et notre petit couple modèle part devant nous, main dans la main. C'est tout mignon, vraiment.




De notre côté, nous sommes un peu crevés par les efforts des derniers jours, la chaleur, le manque de sommeil, sans compter les douleurs dorsales de Pascale qui ne l'arrangent pas. La première partie du parcours est en très forte pente. Nicolas et moi descendons plutôt rapidement pour éviter de glisser. Seb et Pascale restent un peu en arrière. La fatigue aidant, une petite remarque anodine crée un petit clash dans le groupe. C'est décidé, chacun descendra à son rythme sans se préoccuper des autres.

Hands Around My Throat - Death In Vegas



Les gorges sont vraiment magnifiques et très bien aménagées, des toilettes et des points d'eau discrets étant répartis sur tout le parcours (si nous avions su...). Il faut dire qu'en pleine saison, jusqu'à 3000 touristes descendent les gorges chaque jour. Heureusement pour nous, après les deux premiers kilomètres, nous sommes quasiment seuls et nous pouvons profiter du calme ambiant et du paysage. Nous profiterons de l'occasion, à l'image de nombreux visiteurs, pour construire un petit cairn mignon comme tout, et, à pas à l'image de nombreux visiteurs, pour prendre des photos stupides et faire des pompes dans des endroits insolites comme entre deux rochers au dessus d'une rivière... on ne se refait pas.



La pente s'adoucit, nous passons par l'ancienne ville abandonnée de Samaria où nous apercevons quelques kri-kris (ndlr : non, pas le gros naze d'Hélène et les garçons) et chèvres sauvages, puis la dernière partie de la randonnée s'effectue en fond de vallée, au bord d'un petit cours d'eau qui, parait-il, gonfle dangereusement entre septembre et mai (ne peuvent en témoigner les touristes qui s'y sont noyés en 1993). Après 4h30 de marche, nous sortons des gorges et, matraqués par le soleil, nous rejoignons Aghia Roumeli en admirant au passage les chèvres qui, elles aussi, cherchent le moindre coin d'ombre pour s'abriter.




Kung Fu Fighting - Carl Douglas

Aaaah, Aghia Roumeli, petite cité pittoresque de bord de mer servant de refuge aux hordes de touristes en mal de glace, de bière et de souvenir de mauvais goût... Le touriste moyen, lorsqu'il atteint Aghia Roumeli, fait les boutiques (bondées) puis va s'étendre sur la plage en attendant le bateau qui doit le ramener à son bus (le village étant inaccessible en voiture). "Plage" est d'ailleurs un bien grand mot. Une plage grise, laide, qui fleure bon le dégazage sauvage par les bateaux qui y mouillent... Le Routard nous a une nouvelle fois sauvés. Certes, nous avons apprécié la bière et la glace à la sortie des gorges. Mais pour le côté plage, nous avons suivi les conseils du guide : faire une centaine de mètres vers l'est, passer de l'autre côté de l'héliport et... apprécier, tout simplement.



Nous avons alors découvert une sublime plage de galets bordant une mer turquoise. Pour échapper au soleil, des petits box en pierres entassées étaient aménagés sous les oliviers. Que demander de plus ? Simple, la petite crique que nous avons découverte à une centaine de mètres de là, composée d'un énorme rocher qui, en plus de nous permettre de faire des pompes, nous a servi de tremplin pour faire les andouilles. "On ne trouvera pas mieux, c'est sûr" !



Un demi-tube de crème solaire plus tard (ce qui me donne toujours l'impression de beurrer un poulet), nous avions découvert le véritable bonheur, sur une plage complètement déserte (à l'exception du monsieur tout nu, au loin, qui faisait des "choses" avec sa bonne amie), à quelques centaines de mètres d'une meute de touristes adipeux. En guise de douche avant de nous rhabiller, nous aurons le plaisir de dénicher l'embouchure de la petite rivière qui coulait au fond des gorges. Se rincer à l'eau minérale, si ça ce n'est pas la classe ultime !

Paper Boat - Cocoon



L'heure de prendre le bateau en direction de Sougia est malheureusement arrivée trop vite. Au revoir jolie plage, tu nous manqueras... Nous longeons la côté sud de l'île en direction de l'ouest et apercevons une multitude de petites boîtes que nous avons supposé être des ruches, ainsi que des petits villages côtiers complètement coupés du monde. Le retour en bus s'effectue dans le calme (notre petit couple mignon ayant survécu aux gorges de Samaria) et nous passons notre dernière soirée à Chania dans un délicieux restaurant Turc, où nous avons découvert que le Kebab n'est pas nécessairement un snack dégueulasse qu'on régurgite en partie toutes les dix minutes pendant six heures. Non, celui-là était délicieux et très digeste ! Retour à l'hôtel de Capgemini dans la foulée, nous sommes HS.

Et Demain !?

Demain, entre deux stalactites de la grotte la plus laide du monde, nous chausserons nos palmes et nos bouteilles pour plonger à Bali. Bali en Crête bien sûr...

J4 - À la conquete des plus belles plages de Crète

dimanche 9 janvier 2011

Mardi 16 juin 2009. La literie et les longues randonnées n'aidant pas, Pascale a le dos complètement bloqué... Ce n'est pourtant pas le jour: d'après le programme de notre G.O., nous devons faire le tour des lagons de l'ouest de l'île ! Qu'importe, sur la route, nous nous arrêtons dans une pharmacie arborant fièrement une affiche de l'Eurovision d'une décade passée, en quête d'un remède miracle. À tout hasard, nous tentons de faire comprendre qu'il nous faudrait des décontracturants musculaires, ce qu'on nous vend sans aucune ordonnance. Quel beau pays, je vous dis ! Nous reprenons donc la route avec le sourire, direction Balos, sur la façade ouest de l'île.


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Baywatch Theme Song - David Hasselhoff

Au détour d'une route, grande claque dans la gueule ! Une immense plage à l'eau turquoise nous apparaît, perdue au milieu des plantations d'oliviers... Nous nous arrêtons immédiatement pour prendre quelques photos, et ce qui devait n'être qu'une étape sans arrêt dans notre route vers le lagon de Balos devient notre premier point d'intérêt de la journée, pharmacie exclue bien entendu.



La plage est longue, déserte, le sable est fin, l'eau est magnifique... "on ne trouvera pas mieux, c'est sûr" ! Le petit vent frais qui souffle ne parviendra pas à gâcher notre plaisir et nous passerons un long moment à profiter de ce fabuleux endroit en y faisant des pompes, bien sûr, mais aussi des pyramides humaines et même en y tentant une "fusion" au sens DragonBallesque du terme (qui a bien heureusement échouée... ouf !).



Lost In The Mountains - Get Well Soon

Malheureusement, il est temps de tracer à travers les oliviers et de reprendre le chemin de Balos... et je crois que le terme de "chemin" n'est pas usurpé, tant la largeur et la qualité de la route ont diminué au fil des kilomètres : sur ce qui ressemblait plus à un sentier de randonnée qu'à une route, nous finissons par rencontrer un vieille homme qui se promène et qui nous apprend que non, nous ne pourrons pas franchir les montagnes avec la voiture, ni même à pied... Demi-tour, nous avons pris la mauvaise route peu après Kissamos. Ceci étant dit, une mauvaise route qui passe par Falassarna, j'en prendrais bien une chaque jour.



Travel Is Dangerous - Mogwai

Demi-tour sur chemin terreux, donc, raclage du bas de caisse (on a toujours peur pour le dessous de la voiture à ce moment-là, malgré ce que nous a dit Vaness'), et en route pour l'aventure ! Nous roulons d'une traite jusqu'à Kalyviani où, en mesurant la carte avec nos gros doigts boudinés, nous nous demandons s'il est préférable de prendre la voiture le plus loin possible ou d'y aller à pied...

Il faut dire que la route a de quoi faire peur : 8kms (nous ne le savons pas encore) d'une piste complètement défoncée, en gravats, à fleur de précipice et où nous sommes censés croiser d'autres voitures... Le décor est juste somptueux. Nous croisons une petite chapelle, des chèvres en liberté. À mi-chemin (nous ne le savons pas non plus), des gens sont garés et nous nous demandons s'il faut faire de même ou non, mais nous continuons, grand bien nous en a pris : le soleil cogne comme jamais et nous passons à côté d'un couple dont la femme est enceinte et complètement épuisée... Sélection naturelle, quand tu nous tiens ! Nous la prenons en stop (mais pas son mari) pour la conduire jusqu'au somment, elle nous remercie et nous raconte qu'ils pensaient être près du but en voyant toutes les voitures garées. Raté. Il nous aura fallu plus d'une heure, en voiture, pour parcourir ces 8kms.



Au sommet, nous attend un plateau caillouteux : au milieu des chèvres qui cherchent désespérément un coin d'ombre - derrière, la méditerranée et d'autres montagnes. La classe dans son plus simple appareil, on y passerait bien quelques jours en ermite...

Lagoon - Devendra Banhart

Après un déjeuner improvisé, nous prenons le chemin de randonnée qui descend vers le lagon. Et comme souvent dans ce récit, c'est au détour d'un chemin que la vérité nous éclabousse brutalement : alors que nous descendons une sorte d'immense escalier sans âge, perdu au milieu de la lande, le lagon se dévoile peu à peu. C'est juste grandiose, "on ne trouvera pas mieux, c'est sûr". Sébastien revêt sa tenue d'apparat (bob, lunettes de soleil, crème solaire et serviette de plage) et nous nous précipitons en bas afin d'y faire trempette.



Et la plus belle (cliquez dessus pour une meilleure résolution) :



Un bonheur... Une fois encore, les activités culturelles sont au rendez-vous : pompes, bien sûr, mais aussi concours de roue et d'équilibre, pyramide humaine, imitation de Baywatch et d'une vieille pub pour Fram, tout y passe. Notre seul regret sera d'avoir partagé ce coin de paradis avec des touristes de base ayant pris le bateau pour accéder au lagon et n'ayant pas réellement mérité cet endroit, au contraire des randonneurs qui ont bravé la mort et mille autre dangers ! (ndlr : les randonneurs ont aussi eu à remonter au parking, et ils s'en seraient bien passés)



De gauche à droite, de haut en bas: le lagon vu chez Google Maps - gymnastique synchronisée - Une bien belle pompe - Des steaks saignants.

Pink Safari - Pamela Hute

C'est donc reparti pour une soixantaine de kilomètres à travers la montagne à une vitesse moyenne estimée de 40 km/h, en direction d'Elafonissi, un autre lagon situé plein sud par rapport à Balos. Il est un peu tard pour profiter pleinement de la couleur bleue du lagon (quoi que), mais l'eau est claire, il n'y a pas un pet de vent et le sable rose n'enlève rien au charme de la plage. Une fois n'est pas coutume, l'un de nous déclare "qu'on ne trouvera pas mieux, c'est sûr". De mon côté, je suis la preuve vivante que le Breton ne bronze pas : il brûle.



De gauche à droite, de haut en bas : toujours une vue de chez Mr Google - Petite vue de la plage depuis la mer - Aperçu des fonds - Un Breton brulé - Du sable rose.

Nous passons la fin d'après-midi dans l'eau à jouer au frisbee et à regarder les petits poissons dans un micro-récif grâce au magnifique masque rose de Pascale, pendant que Pascale squatte une chaise longue et fait bronzette. Sébastien, en bon touriste, la rejoindra peu après.

Goat Addiction - Stony Sleep

Mais il est temps de penser au retour et à nos estomacs. Le Routard, une fois de plus, a déniché pour nous une sorte de petite table d'hôte en haut d'une montagne près de Polyrinia, au sud de Kissamos, et il y a un peu de route. Sébastien, fier de ses origines montagnardes (ou presque), choisit de prendre le volant sur une route, comment dire, bien trop dense en lacets et en demi-tours en tous genres pour mon pauvre petit estomac malade. En rajoutant à cela vingt minutes d'errance sur une mauvaise route et la "tonicité" de la conduite de Sébastien, trois personnes sur quatre étaient malades, je vous laisse deviner laquelle ne l'était pas.



Nous finissons tout de même par arriver au bout d'une route d'un mètre vingt de large (mais goudronnée), en haut d'une montagne, dans un endroit étrange. Une sorte de petite cour de ferme dans laquelle est garé un pick-up pourri sur lequel est chargé un vieux frigo Coca Cola. Un vieil homme nous accueille. Bien évidemment, il ne parle pas un mot d'anglais mais parvient à nous faire comprendre qu'il a besoin de nous pour déménager le frigo. Nous l'aidons. Il nous attire ensuite derrière la maison, afin de l'assister dans la traite des chèvres, toujours en haut de sa montagne, avec pour décor de fond le ciel écarlate du soleil couchant (on dirait un film n'est ce pas ??). Personne ne dit un mot, les grandes gueules que nous sommes depuis quelques jours sont timides comme des gamins au contact de ce vieux grec.




Sa femme nous installe ensuite une table sur la terrasse abritée, pour nous servir ce qui restera sans doute comme la meilleure expérience humano-culinaire de notre vie. Tout est fait sur place à l'exception de la feta qui est tout de même faite avec le lait de ses chèvres. Je serais bien incapable de citer tout ce que nous avons pu manger (feta et olives, tzatziki, ragoûts, beignets au miel, yaourt grec au miel et aux noix, fruits du jardin), mais nos hôtes ont mis les petits plats dans les grands pour nous faire découvrir tout ce qu'ils pouvaient servir à manger. La soirée se termine avec eux, à table, un verre de raki à la main, en regardant leurs albums photos : "Hellenic good, roman no good, Istanbul kaput !" Une grande leçon d'humanité.

Et Demain !?

Demain nous embarquons pour les Gorges de Samaria. Samaria n'est pas un prénom grec mais plutôt un massif montagneux au sur de l'île. On en profitera aussi pour faire du kung fu aérien... comme dans Tigre & Dragon mais en mieux !