J15 - Cuisine & Pink Sunset à Legian

jeudi 16 septembre 2010

Dimanche 1er novembre, notre dernière matinée dans la paisible bourgade d'Ubud avant de rejoindre Kuta dans le sud de l'île et son fameux coucher de soleil.


Afficher Indonesia 2009 - Day 14 - Kuta sur une carte plus grande

Soul Kitchen - The Doors

Mais avant de quitter la capitale gastronomique de l'ile et après en avoir gouté les délices pendant 2 semaines, à notre tour de passer derrière les fourneaux pour en apprendre les rudiments et épater nos amis au retour (c'est pas gagné). Au programme donc de ce cours de cuisine indonésienne: un chef rien que pour nous pendant une matinée entière, la visite du marché pour le voir choisir ses légumes, fruits et épices et évidemment la préparation de plein de choses succulentes



La visite du marché d'Ubud en compagnie de Wayan (notre professeur pour la matinée) s'avère tout à fait différente de la notre, quelques jours plus tôt. On y découvre une multitude d'épices, de racines, de légumes ou de fruits qui font le charme de la cuisine orientale. Pour nous donner une chance de rivaliser avec ses recettes une fois en France, Wayan nous donne toujours, pour tous ces ingrédients, soit la traduction française (gingembre, coriandre...) soit un substitut trouvable en France à la même fonction et au goût proche.
De retour au restaurant, on passe enfin aux choses sérieuses. La première recette consiste à préparer une pâte du nom de Base Gede qui, comme son nom l'indique, sert de base à presque 90% des plats indonésiens. Elle rassemble pas moins de 20 épices, 5 racines, un dosage de chimiste et ne se conserve que quelques jours... Vu mon placard à épices à la maison et mon niveau de padawan cuisinier, autant dire que je ne suis pas encore prêt de cuisiner balinais à la maison.



Une fois le Base Gede préparé, on s'en sert pour concocter une foultitude de plats absolument délicieux: du Sayur Urab à l'Opor Ayam (ça vous parle, n'est ce pas ?). En plus, le gros avantage quand on prend un cours de cuisine c'est que, une fois terminé, on peut se jeter dessus pour le manger. Par contre, même si les plats sont délicieux, au bout du 3ème ça commence à devenir problématique pour l'estomac... Dommage, pour ne fois que je cuisine bien, je ne peux pas l'apprécier complètement...

Petit aperçu en images:



Sedona Sunrise - Aerosmith


Une fois le ventre plein et après 4 jours passés à Ubud, on se décide enfin à gagner Kuta dans le sud de l'île. Au début des années 60, il parait que Kuta était un endroit désert où l'on trouvait difficilement à se restaurer. Ceux qui voulaient y séjourner devaient se contenter de modestes chambres louées par les quelques habitants du village. Kuta était devenu l'un des "trois K" mythiques des routards avec Katmandou et Kabul (Kabul en Afghanistan ???). Quant à Legian, quelques kilomètres plus bas, ce n'était qu'un hameau, à l'autre extrémité de cette plage, la plus belle de l'île, que les balinais connaissaient bien pour ses couchers de soleil.

Aujourd'hui Kuta et Legian ne forment plus qu'une seule et même ville qui s'étend sur plus de 7km. Plus grosse station balnéaire de l'île, les rizières ont mutées en vulgaires malls, magasins Ralph Lauren ou autres Mac Do. Après 15j au milieu de la brousse indonésienne et de paisibles bourgades, le contraste est violent et vomitif : on se croirait Saint Trop un 15 août !


À droite: quelques touristes obèses se faisant manger les peaux mortes des pieds par des poissons, au rez de chaussée d'un centre commercial multi niveaux...

À noter aussi que c'est certainement à Kuta que l'on trouve la plus grande concentration de jeunes australiens hors d'Australie. C'est un peu leur Côte d'Azur à eux, en moins cher évidemment. Avec son immense plage rythmée de belles vagues, elle fait la joie des surfeurs du monde entier. En témoignent la vingtaine de magasins de fringues de surf au kilomètre/carré (au bas mot) ou encore les MNS indonésiens, nettement plus classe que Mitch Buckannon, quand ils partent affronter les vagues à la fin de leur service, sur leur véhicule de fonction.



Mais pourquoi être allé à Kuta alors, si le lieu est aussi détestable et si ce n'est pas pour surfer ? La réponse en images :




Joli non ?

Dirty Harry - Gorillaz

Débutée par un cours de cuisine, quoi de mieux pour conclure cette belle journée ? Un bon dîner bien sur... chez Mac Do... Oui je sais, la grosse honte, mais je n'ai pas pu résister à Anne Cécile et à son envie de manger autre chose que du riz... Quel sale bande d'occidentaux on fait. Et devinez quoi ? Ô surprise, le Big Mac a le même goût là bas qu'ici (et que dans tous les pays dans lesquels j'en ai mangé).



Et demain !?

Demain nous partons visiter le plus beau temple, le meilleur spot de surf de l'île et la plus superbe plage de l'île. En bref, la journée des superlatifs !

J14 - Goa Gadja & Pura Kehen

mercredi 15 septembre 2010

Samedi 31 octobre, un nouveau jour se lève sur les rizières d'Ubud. On profite de notre dernier petit déjeuner sur ce superbe panorama : l'hôtel étant complet, ce soir nous nous exilerons un peu plus loin... sic... Anne Cécile en profite même pour se faire immortaliser avec sa nouvelle robe devant ce cadre idyllique.



Aujourd'hui, à bord de notre fidèle monture (comprendre scooter surboosté), nous explorons les quelques temples et curiosités à proximité d'Ubud.


View Indonesia 2009 - Day 13 - Bangli in a larger map. En jaune la grotte de Goa Gadja, en bleu le kawaii temple de Yeh Puluh, en rouge celui de Bangli (le Pura Kehen).

Cave Mouth - Clues

Découvert en 1923, Goa Gadja signifie la "grotte de l'éléphant" en indonésien. Nom surprenant, surtout quand on sait qu'il n'y a jamais eu d'éléphants sur l'île... Comme son nom l'indique si bien, il s'agit d'une grotte, dont l'entrée représente une tête sculptée de démon à la gueule ouverte prête à avaler les visiteurs. À l'intérieur, une galerie de quelques mètres ornée de niches abrite de petites sculptures du XIème siècle. À qui ou à quoi servait cet endroit ? Les historiens locaux n'en savent rien. Je parierai pour le décor de tournage d'un vieil opus d'Indiana Jones.



À quelques pas de la grotte, 6 statues de femmes laissent échapper un mince filet d'eau de leur vasque. Cette eau est censée donner la jeunesse éternelle à ceux qui se mouillent le visage avec (ma théorie d'Indiana Jones se trouve renforcée). L'esprit cartésien que je suis s'en est évidemment aspergé plusieurs fois... Ma barbe ne pousse plus depuis.

Baptism - Crystal Castles

À quelques mètres de là, un autre site surprenant : celui de Yeh Puluh. Une étrange fresque qui déroule sur plus de 25m des scènes n'ayant rien d'épique ni de religieux, mais plutôt de l'ordre de la vie quotidienne. Le minuscule site est gardé par une minuscule vieille indonésienne, aussi usée que la fresque, mais qui prend son rôle très à coeur. On a droit à une description, en indonésien, du site et à un baptême hindou devant la statue de Ganesh (le dieu éléphant). Moment tout à fait cocasse... Je peux me marier en blanc dans un temple hindouiste désormais ?
Enfin, pour ne rien gâcher, l'endroit est perdu dans un cadre de rizières paisible et beau.



Enter The Voodoo - The Vismets

La matinée continue avec la visite du Pura Kehen à Bangli, grand sanctuaire en terrasses, l'un des plus vénérés de l'île. De nouveau, on nous prévient qu'une cérémonie est en train de se préparer, sauf que cette fois ci c'est vrai (cf mon post de la veille) et que ce n'est pas pour autant que nous avons besoin d'un guide pour visiter.

L'entrée est des plus modestes : un monumental escalier orné de sculptures en pierre volcanique, donnant accès à une porte dominée par une tête de démon. Ses mains brandies sont prêtes à saisir les mauvais esprits qui tenteraient de franchir le seuil. Du coup, Anne Cécile a du m'attendre à l'extérieur.




This Orient - Foals

Sur la route du retour vers Ubud, on décide de s'arrêter dans le village de Mas, réputé pour ses sculpteurs de bois. Si l'atelier que nous avions vu la veille ne faisait qu'une pièce, dans ce village, il y en a pour tous les goûts. Comme toujours, c'est très impressionnant de les voir travailler une grosse pièce de bois et la faire devenir une superbe sculpture pleine de détails.



Enfin, tout voyage ne peut pas être complet sans la traditionnelle visite d'un hypermarché local; la version globe-trotter de "dis moi ce que tu manges et je te dirai qui tu es". Ici les supermarchés sont des Bintang Market (du nom de la bière locale); comme si chez nous Intermarché devenait KanterMarket.
Comme toujours l'expérience est assez déroutante : les crayons, stylos et consorts sont rangés avec les médicaments dans des vitrines en verre fermées à clés, les jus se déclinent sur les variétés de fruits locaux (à ce propos, le Sirsak, même en jus, est le 2ème meilleur fruit de la création... le 1er étant le mangoustan), et Pico est un koala ! Et oui, dans la religion bouddhiste, le chien est la pire forme de réincarnation possible pour une âme. Sans être pour autant maltraités (la violence est interdite), autant dire que les balinais ne les portent pas dans leur coeur. Par contre, je n'ai pas eu la présence d'esprit de vérifier si ici aussi Groquick s'est fait détroner par Quicky...



Et demain !?

Demain Anne Cécile et Nicolas passent derrière les fourneaux pour un cours de cuisine et ensuite direction le sud !

Bonus

Une fois n'est pas coutume, je ne résiste pas à partager une capture d'un téléfilm indonésien dont les personnages en 3D nous ont vraiment captivé. Je réfléchis sérieusement à m'implanter en Indonésie depuis, la concurrence ne serait pas trop rude !