J5 - Santa Monica & Venice - Part II

jeudi 29 novembre 2007

Si j'étais un lapin blanc avec des lunettes je serai surement en train de crier "Je n'ai pas le temps ! Pas le temps". Non pas qu'une partie de croquet avec une quelconque reine m'attende, juste que j'ai eu les yeux plus gros que le ventre en pensant pouvoir tenir le rythme des rédactions... Je vais quand même faire de mon mieux pour conclure le post d'hier.

Run Baby Run

Nous sommes donc toujours le mercredi 29 août et après 5 heures de route dans le désert, nous rejoignons enfin notre hotel à Santa Monica, à quelques mètres de la plage.


De gauche à droite : Vue d'ensemble de la côte ouest de Los Angeles - Parcours de la route 66 de Chicago à Santa Monica.

Coincée entre Malibu et Venice (ça fait rêver, n'est ce pas ?), c'est à Santa Monica que s'achève la Route 66. Cette fameuse route, aujourd'hui disparue (officiellement en tout cas), permettait, avec ses 4 000kms de relier Chicago à la Californie. Pour être encore plus précis, elle se termine à l'intersection de Santa Monica Blvd et Ocean Avenue, soit à l'entrée du Pier, point de départ de notre visite.


De gauche à droite : l'arceau qui marque la fin de la route 66 et l'entrée du port - Vue sur le port.

Tout fan de Forrest Gump aura surement reconnu l'endroit puisqu'il s'agit du point d'arrivée de Forrest lorsqu'il entrepend sa course à pied à travers le pays (pour hommage, un restaurant Bubba Gump Shrimps y a même été construit). Quoiqu'il en soit, aujourd'hui il n'en a de Pier que le nom : les docks ont été remplacés par une fête foraine permanente plutôt animée et populaire.

Pacific Palisades

La ballade continue ensuite le long du Pacifique sur Venice Beach Promenade, allée mythique pour les cinéphiles et les amateurs de sport à petite roulette. En effet, en 1974, la construction d'une large piste cyclable le long de la plage relance l'attrait touristique pour le quartier, qui devient alors le berceau du roller skating. Au fur et à mesure du parcours, on reconnait également les décors de nombreux films comme Grease, The Big Lebowski, Speed... On y retrouve également les terrains de basket des films American History X ou Les blancs ne savent pas sauter.



De gauche à droite : Bienvenue à Venice Beach - Apercu de la piste cyclable - Hippies forever - Venice Beach Promenade - Vue sur le Pacifique.

La Promenade est aussi le lieu de rendez vous de marginaux et artistes en tous genres. Se ballader ici, c'est un peu comme se trouver dans la cour des miracles ; on y retrouve toutes les petites activités professionelles ou artistiques de la rue : du peintre à l'aquarelle au jongleur, du chanteur au hippie tireur de tarot... Sans oublier son lot de bodybuilders. En effet, à quelques pas de là, se trouve un centre de musculation en plein air appelé Muscle Beach, où chacun peut s'admirer et se faire admirer. Dans sa jeunesse, Schwarzy en était un régulier.


De gauche à droite : Muscle Beach - Charmant n'est ce pas ?

Pour la petite histoire, la ville, Venice of America, doit son nom à Abbot Kinrey, baron du tabac, qui en 1905, fait découvrir les joies des balades en gondole (importées avec les gondoliers directement de Venise) après en séjour en Italie. Les marécages sont alors aménagés pour canaux et la ville est rebaptisée. Depuis, la plupart, encombrants pour la circulation, ont été rebouchés mais en cherchant un peu, on arrive à en retrouver quelques uns.


Oui c'est sur ça vaut surement pas la vraie Venise mais bon...

Kill Your Young

Enfin, la journée se terminera par un diner équilibré et un peu de shopping sur Third Street à Santa Monica. Recemment rénovée, cette rue est devenue un lieu de rencontre des yuppies (les bobos US) de tout poil.


La très branchée Third Street et ses massifs en forme de dinosaures.

Nombreux cinémas, bras et restos branchés : un quartier animé une bonne partie de la soirée et qui contraste singulièrement avec l'atmosphère un peu glauque que prend Venice Beach dès le soleil couché. En effet, on apprendra que, à la nuit tombé, Venice devient l'un des endroits les moins sûrs de l'état. Les marginaux, les gangs et les sans abris redeviennent les maîtres des lieux et mieux ne vaut pas traîner seul dans les parages.

Anecdotes

- Une anecdote qui n'a amusé et n'amusera que moi. En arrivant à Los Angeles on est passé au dessus un large fossé betonné qui a servit de décor à Terminator II quand le T800 emmene John sur sa moto pour échapper au T1000 (je vous avais dit que ça n'amuserait que moi).