J1 - Welcome to California !

vendredi 23 novembre 2007

Mhmm, voyons voir sur l'agenda, qu'est ce que j'ai à faire la semaine prochaine ? Les pages blanches tournent les unes après les autres. Rien ? Pas un concert à l'UBU, pas de nuit blanche de rendus de prévue pour le court métrage, pas d'escapades à l'autre boût du pays... pas même une deadline au boulot ! Miracle. L'occasion me parait idéale pour enfin coucher ici mes souvenirs made in USA comme je l'avais promis.

Mesdames et Messieurs, veuillez boucler votre ceinture, nous nous rendons ces prochains jours sur la West Coast du continent américain. Préparez la crème solaire et le cran-d'arrêt, Californie nous voila.

Mr Brightside

Cette histoire commence le 11 septembre 2006 dans une chambre du Waldorf Astoria de NYC. À l'apôgée de ma visite de la côte est des États Unis chez Becky et Mike, ces derniers me préviennent que l'an prochain ils se marient de nouveau. "De nouveau ? Vous avez divorcé ?", "Non", me repondent ils, "c'est juste que tous les 5ans on se remarie dans un endroit chouette. La dernière fois c'etait Hawaii et l'an prochain ce sera San Diego. Si tu veux venir tu es le bienvenu, comme ça tu pourras visiter la Californie et voir l'autre côté du pays. C'est l'occasion de refaire la fête avec des amis, porter une chouette robe et ne pas être stressé comme pour la première fois". Philosophie géniale. Quand je serai grand, rappelez moi d'être comme eux.

Quand on connait bien ces deux joyeux lurons, on ne s'etonne plus de rien. Après un premier séjour absolument génial en leur compagnie, on ne peut se permettre de louper une telle occasion. On se revoit dans un an alors.

A Call To Arms

"Isa, tu fais quoi fin août ? Tu voudrais pas passer 10j sur la côte ouest des États Unis des fois ?". Bizarrement elle a répondu oui. La carte du continent dans une main, le guide du routard dans l'autre et Google Images sous les yeux, nous suffirons à tracer le Dream Trip through Uncle Sam's country.

En rêvant à toutes ces étendues desertiques jonchées de Joshua trees bordant le Pacifique, des images de Sideways et True Romance me reviennent en mémoire. Et pourquoi ne pas combiner le dream trip au road trip après tout ? On pourrait louer une voiture (décapotable), traverser la frontière mexicaine et y passer 3-4jours. Faire du camping sauvage sur la plage, s'immerger dans la culture locale une tequila à la main, les orteils dans l'eau azur.

On sera à moins d'une heure, ce serait bête de s'en priver. En plus, il faut avouer que Baja California ça sonne comme un paradis terrestre... Pas aux oreilles des sites de voyage apparement : "très dangereux pour les étrangers", "grande risque de racket et d'agressions", "plages très appréciées des cartels de drogue".
Peu importe, on est grands, on fera attention ! Je suis sur que c'est sublime... Pas aux yeux de Google Images. Les principales villes étapes de notre parcours prévisionnel sont des taudis sans nom où règnent misère et pauvreté. On est loin des vestiges de civilisations aztèques et du corail.

"Euh Isa, que dirais tu de San Francisco finalement ? Parait que c'est génial ?". Bizarrement elle a repondu oui.

On my way

Nous sommes samedi 25 août 2007, 13h tapantes, prêts à embarquer sur le vol 49 de la Northwest Airlines direction San Diego, California via Detroit, Michigan (prononcez "Ditrooille"). Pendant l'attente, Isabelle prend un malin plaisir à me réciter les commentaires de clients mécontents de cette compagnie (celui ci est particulièrement drôle et caustique).
Apparement les commentaires dataient de 2002 et, depuis, la compagnie s'est grandement améliorée. D'ailleurs, à notre grande surprise, le premier vol long courrier s'est parfaitement passé. Grand choix de films à la demande récents, voire à l'affiche, sur les écrans individuels. On experimente même des plateaux gastronomiques avec de très honnêtes tagliatelles aux épinards ! On est loin du "poulet, qui en fait aurait très bien pu être du boeuf, du tofu ou de la pâte à modeler".

17h00 heure locale, 23h00 heure France. Les autorités locales s'étant assurées que nous n'avions pas perpetré d'actes nazis entre 36 et 45, ni d'actes terroristes recemment, nous avons le droit d'entrer sur le territoire étatsunien. Bienvenue dans le Michigan ! Nous n'en verrons que l'aéroport mais il méritait amplement ces 9 heures de vol.


De gauche à droite : L'aéroport de Detroit - Le "métro" à l'intérieur de l'aéroport - L'accessoire indispensable de toute boutique cadeaux qui se respecte : le Dog-Opoly et le Cat-Opoly.

Je suis ravi de voir que rien n'a changé en un an : de gracieux bourrelets dépassent toujours abondamment entre chaque morceau de corps. Ces derniers sont souvent agrementés d'un appendice naturel sous la forme d'un cookie ou d'un milkshake ! Ah, vive les vacances.

Tout guillerets, nous rejoignons la porte d'embarquement pour notre deuxième vol direction San Diego. Logistique parfaite en théorie : une heure d'attente grand max et zou ! En théorie seulement... Il semble que des conditions climatiques ont paralysées des membres du staff on-ne-sait-où et que notre avion risque d'avoir quelques minutes de retard. Une demi heure tout au plus.
3h00 plus tard, nous embarquons enfin dans un coucou minable, dont on a du mal à croire qu'il transgresse les lois de la gravité. Pour accompagner le tout, des enfants bruyants et agités prennent place derrière nous, en queue de l'appareil (là où on ressent le plus de turbulences). C'était quoi le numéro du vol dans la série Lost déjà ? Ah, vive les vacances.

Human Nature

0h00 heure locale, 9h00 heure France. Arrivée à San Diego, fatigués mais sains et saufs. La température extérieure frôle les 27°C malgré l'heure avancée et on apercoit à la lumière de la Lune, la silhouette de quelques palmiers. Ca a l'air chouette. On ne pourra le vérifier que plus tard... Et oui, comme on a changé nos plans à la dernière minute pour aller à San Francisco à la place du Mexique, on a du reserver un vol depuis San Diego le plus tôt possible. En l'occurrence, 6h00 du matin le lendemain...

Il ne nous restait plus qu'à nous trouver un endroit douillet dans l'aéroport pour les six prochaines heures. Chose plus dur à dire qu'à faire ! Vous avez déjà essayé de passer la nuit dans un aéroport vous ?
L'objectif étant de trouver suffisament de sommeil pour supporter le début du séjour et ne pas perdre de temps, on explore toutes les combinaisons de positions de sommeil, avec deux banquettes de sièges et trois sacs de voyage. Une douce playlist coulant dans mes oreilles (merci chérie) me sauvera la mise plusieurs fois en me permettant de m'endormir dans des positions improbables.


De gauche à droite : C'est un peu Bagdad mais sans les bombes - La technique d'Isa dite "en équilibre entre les deux banquettes" - La technique de Nico dite "sur le sol froid avec le sac sous la tête".

Ce 25 août est décidément très long...

Anecdotes

Les classiques mais ô combien indispensables anecdotes de la journée :

- sur la borne d'enregistrement des bagages à San Diego, on nous propose d'enregistrer des bagages (normal) puis des skis (??).
- mon téléphone portable se met à jour tout seul à l'heure locale.
- au moment même où je cherchais les anecdotes de la journée, et que je les rédigeait dans mon calepin, un charmant indigène local est venu s'asseoir dans notre camp de réfugiés, à quelques centimètres de la tête d'Isabelle, encore endormie, alors qu'autour environ 10 000 sièges étaient disponibles... Elle a eu une belle surprise en se réveillant.


N'est il pas charmant ?

3 commentaires:

Vince a dit…

bande de clochards! :-D

Gilles a dit…

Je vois que tu as fait connaissance avec papa !!

Mike a dit…

C'est toi qui a fait la bonne technique. Les banquettes sonts nuls.