J4 - Sam's Town

lundi 26 novembre 2007

Sic ! Nous sommes le mardi 28 août et malgré les 15° matinaux, nous regrettons de déjà quitter la belle ville de San Francisco, direction le Nevada et plus précisément The Fabulous Las Vegas.

Alors même qu'on arrivait enfin à bien s'orienter dans la cité, avoir le reflexe de garder nos pièces dans la poche pour le métro et le prendre dans le bon sens, nous voila dans l'obligation de regagner l'aéroport. Bon en même temps, sur 10 jours on peut difficilement se permettre de rester plus longtemps si on veut voir un maximum de choses. Surtout que Becky et Mike nous attendent à Vegas depuis la veille et que la soeur de Mike, qui habite à quelques kilomètres, a préparé des draps propres pour nous.

Suds and Sodas

Le bon côté des choses, c'est qu'après 3 vols, on commence à être bien rodé sur comment prendre un avion et les endroits où se rendre... Pas de liquides dans les bagages à main, non merci pas de skis à enregistrer cette fois... On retire un peu d'argent à une cash machine pour affronter celle que l'on appelle, à juste titre, Sin City, et on se rend aux portails de sécurité. Jusqu'ici tout va bien...

Arrivés aux portails ça ne loupe pas. Au moment même où je sors mon passeport français, je vois les yeux du douanier passer en mode "alerte rouge" : et hop, en toute finesse on nous glisse dans la voie "à part". Chouette, y'a moins de monde, on va passer plus vite ? Évidemment que non : et c'est repartit pour un tour : on deballe les sacs, on cherche des explosifs, on nous questionne séparement. On a vraiment des têtes de terroriste ? Si j'avais su, j'aurai emmené mon passeport britannique.

Qu'à cela ne tienne, on en est debarrassé pour plusieurs jours maintenant. Un petit tour aux toilettes avant de prendre l'avion, on a une heure d'avance, ça va le faire.

"Euh Nico, tu as entendu ce que disait la voix de l'aéroport ? J'ai l'impression d'avoir entendu ton nom : Chwaviiirruuuu" (oui Isa a un excellent accent américain). "Ah bon ? Pourquoi tu voudrais qu'on dise mon nom ? Tu as du mal comprendre" (ça m'apprendra à siffler pendant que je suis aux toilettes).

Quand il n'est pas vraiment sûr de lui, le Nicolas est hésitatif et cogîte beaucoup. FInalement ça coute rien de vérifier, se dit il. Je me renseigne donc auprès du comptoir d'embarquement et on me redirige vers le Courtesy Phone. "Hi, sorry but I think that... euh... the voice of the airport said my name. I'm Mr Chaverou" (oui je sais même pas comment on dit ça en français... alors en anglais) "Oh yes ! Dude, you're lucky, it seems that you forgot your credit card in a cash machine and a police man found it. You can retrieve it at the local police station in the main hall"... Soit à l'autre boût de l'aéroport...



Tel un félin (tête en l'air le félin quand même), le Nicolas ressort de la zone d'embarquement pour rejoindre le hall principal, et c'est avec un grand sourire de soulagement qu'il récupère sa carte auprès des autorités locales.

Il est à souligner que dans ces cash machine, ils donnent les billets avant de donner la carte : un peu déstabilisant. Et, plus important, pour régler ses achats dans un magasin, pas besoin du code confidentiel : une signature suffit. C'est un peu la porte ouverte à toutes les fenêtres pour quelqu'un de mal attentionné. Y'a pas à dire je suis vernis... Si on omet évidemment que je dois me plier de nouveau au passage du portique. Je simplifie la tache aux douaniers en enlevant ceinture, chaussures et veste et me mettant dans la file à part avant qu'on me le demande.

C'est bon cette fois ! En route pour le Nevada.

Hot Hotter Hottest


De gauche à droite : En route pour le Nevada - Le célèbre "Welcome To The Fabulous Las Vegas" sign sur Las Vegas Boulevard et qui marque l'entrée du Strip où s'alignent la plupart des gigantesques casinos-hotels.

Après un vol sans encombres, nous attérissons enfin à Las Vegas. Et comme on ne fait jamais la même erreur deux fois, on est bien couvert ; prêts à affronter la brise, quelle qu'elle soit. Ce jour là, la brise était évaporé par les 44° bien tassés de la ville. Et encore, parait qu'il fait bon là... C'est là qu'on se rend compte que, finalement, l'ouest des Etats-Unis c'est un peu la cuisine rêvée de la ménagère de moins de 50 ans : un frigo très efficace avec San Francisco, et un four qui fait vapeur, rotissoire et micro-ondes avec Las Vegas. Cette ville est une fournaise. Heureusement la clim est partout dans les casinos, les voitures...

On rejoint enfin Becky et Mike. Ils sont en tshirts les fourbes, ils étaient prévenus ! "Vous voulez faire quoi alors ?", "Je sais pas y'a quoi à faire ?", "Mhmm, si tu ne veux pas perdre ton argent, y'a rien à faire, juste visiter les casinos"... Ça ne parait pas excitant sur le papier et pourtant je vous assure que ça l'est : c'est une expérience humaine et culturelle unique. On est d'ailleurs mis dans l'ambiance dès le hall de l'aéroport :


Un petit coup de machine à sous entre deux avions ?

Surgissant comme un mirage au milieu du désert, Las Vegas semble tout d'abord irréelle : on la dirait tout droit sortie de l'imagination d'un dessinateur de cartoons. Là semblent avoir été jetés à la lumière des néons, les plus fameux site du globe : des pyramides égyptiennes à la Tour Eiffel en passant pas les canaux vénitiens et les glorieux monuments de l'Empire Romain.

J'ai beau avoir deja eu un apercu de ce que sont les USA, au travers de séjours à NYC, en Floride et en Californie, j'arrive encore à être etonné lorsque j'en découvre une nouvelle facette. Encore une fois, on se croit à 10 000 kilomètres de tout. Bienvenue dans la ville du vice : seul ville du pays où on peut boire de l'alcool n'importe où et à toute heure, où les danseuses se font plus d'argent à l'heure qu'un golden boy, où de jeunes demoiselles à peine mineure minaudent, un diamant sur l'annuaire de la main gauche au bras de leur mari croulant...

Comment d'un morceau de désert climatiquement ingrat, on est passé à un spot touristique et attractif de premier ordre ? La légende raconte qu'au début du XXè siècle, Vegas n'était qu'un carrefour poussiéreux et une maison de jeu. Jusqu'à l'arrivée d'un gangster appelé Ben "Bugsy" Siegel... Sous un soleil de plomb, il descendit de voiture et bâtit son prestigieux casino : le Flamingo. Aidé par l'arrivée du chemin de fer entre Salt Lake City et Los Angeles, l'ascension du casino est fulgurante et ouvre la voie à d'autres.

Depuis, afin de toujours vivre avec son temps, plusieurs générations de casinos se sont succédés. Les anciens sont délaissés dans un coin du désert et le Strip est reconstruit un peu plus loin. La définition même de la ville flexible et nomade. Petit apercu de la génération actuelle :


Cliquez sur l'image pour la voir en plus grand.

Keys To The Kingdom

Communiquant l'un à l'autre, tout est fait dans ces endroits pour vous inciter à jouer. Croupières aux décolletés provocateurs, chambres d'hotel gratuites, restauration, bar, nightclub. C'est un jeu d'enfant pour y rentrer, c'est un labyrinthe pour en sortir (je les soupconne de mettre des faux panneaux de direction).

Morceaux choisis :



De gauche à droite de haut en bas : le "New York New York" et sa Statue Of Liberty, BroadWay, le MoMa, Manhattan et le pont de Brooklyn (on le voit pas sur la photo) (oui ce sont bien les rails d'un roller coaster qu'on voit) - Le "Paris Paris" et sa Tour Eiffel, L'Arc de Triomphe, L'Assemblée Nationale et une montgolfière (??) - Le "Louxor" et sa pyramide, son obélisque et son Sphinx (admirez la belle pub Absolute Vodka sur la pyramide) - Le Caesar Palace et son style empire romain.

Et si les extérieurs sont déjà sublimes et suffisants pour attirer le badaud, les intérieurs n'ont pas été lésés non plus. Des restaurants, à la déco, tout est fait pour nous immerger ailleurs :


De gauche à droite : Le cheval de Troie du Ceasar's Palace (parce que c'est bien connu que César et Ulysse, ils faisaient une sacrée paire de joyeux lurons !) - Reconstitution du temple de Louxor - Les canaux et les gondoles du Venitian.

Et là alors ! On ne se croirait pas à Paris ? Oui toutes ces dernières photos ont été prises à l'intérieur. Joli trompe l'oeil sur le plafond, mais c'est pas crédible : il fait jamais aussi beau à Paris


Kiosque, pavés, lampadaires... on s'y croirait.

Et pour finir, quelques photos d'ambiance :


De gauche à droite : Mike tente sa chance à une machine du Bellagio - Oh tiens, une Dodge Viper - Oh tiens, un million de dollar.

Electric Nights

Sans le by night, Las Vegas ne serait pas ce qu'elle est. La métamorphose est complete et on découvre alors que ce sont deux faces d'une même pièce : opposées mais inséparables.

Le jour, les casinos sont le repaires de touristes et d'américains moyens, qui dilluent leurs économies en petite coupure dans des machines à sous lambdas. Quand ils ont une petite faim, ils dejeunent dans un de ces buffets à volonté qui pullulent, où on trouve tout un tas de plats divers et variés, allant du mexicain au libanais, en passant par l'italien ou le chinois. Le paradis des gros appétits. Et de la cellulite sur les bras à long terme.

Le soir, c'est strass, paillettes, dollars et jet set. Des minettes en robe de couturier gloussent au bras de leur homme d'affaire à la roulette. On se presse au spectacle de Celine Dion, Copperfield ou Britney Spears. On danse jusqu'au bout de la nuit en compagnie des Pussycat Dolls dans le night club branché du Bellagio. Tout ça, pendant qu'à l'extérieur, les lumières et les fontaines font leurs shows :


De gauche à droite : Le Bellagio de nuit - Le Paris Paris de nuit.

Holy Water

Après tant d'émotions et de fatigue accumulée, la soirée se finit tranquillement chez Michelle, la soeur de Mike. Au programme petite longueur dans la piscine, détente dans le jacuzzi et douche orgasmique dans le Human Car Wash de la maison :


De gauche à droite : La piscine de nuit (qui change de couleur tant qu'à faire) - Le jacuzzi et la piscine de nuit - La douche multi jets.

Anecdotes

- J'ai eu l'impression que cette ville toute entière était une anecdote.
- Les machines à sous dans les épiceries, les aéroports, les stations service...
- Chez Michelle on a mangé des rouleaux de pizzas fris... No comment.
- La pub Absolute sur la pyramide du Louxor :-S.

Et enfin, pour rendre à Caesar (Palace) ce qui est à Caesar, je tiens à dire que j'ai piqué quelques phrases du blog d'Isa. Merci à elle donc.

5 commentaires:

Mike a dit…

Je viens de retourner de Las Vegas. La Dodge Viper est encore là. Je me demande si elle serait là même après le desert reprend la ville. Tu as bien capturé l'esprit de cette ville. Elle est comme un mirage dans le desert. J'attends le prochain... la californie!

A-C a dit…

Hey! Mais c'est la grosse machine du rêve de Hal que Mike actionne! Identique.

Julia a dit…

Perdre sa carte de crédit juste avant d'aller à Las Vegas, ce serait pas un acte manqué ? ;)

Isabelle a dit…

"Caesar" c'est bien sympa, mais j'aurais préféré être Cléopatre quand même :P
Quand je serai grande, je veux la même piscine que Michelle. Ouais !r

Nicolas a dit…

Oui mais j'aurai pas pu faire la vanne avec le Palace... Parce que bon, Cleopatre Palace... peut etre dans 15ans...