J6 - Lost In Hollywood

lundi 17 décembre 2007

Allez on se motive et on reprend du service. Tout d'abord, désolé pour cette "courte" interruption... Entre les Transmusicales (ahh Tunng ), les 40ans de ma boîte à Lille, mes projets personnels à avancer (bientôt prêts d'ailleurs...), je dois reconnaître que j'ai un peu délaissé mon carnet de voyage !

Bien... Je présume que le bon sens veut que je reprenne là où je m'étais arrêté ?

The Guns of Brixton

Nous sommes donc le jeudi 30 août et, à l'occasion de ce deuxième jour passé dans la province de Los Angeles, il était temps de confronter nos clichés de cinéphiles au prestigieux quartier de Hollywood !


De gauche à droite : Vue d'ensemble des quartiers de Los Angeles - Hollywood Boulevard.

Et oui ! Qui, adolescent, n'a pas bavé de jalousie devant son poste de télévision sur toutes ces séries qui nous vantent les idylles paradisiaque californiens : Malibu, Newport Beach, Bel Air, Beverly Hills, Melrose Place, Sunset Boulevard ? La liste est encore longue et témoigne de l'emprise du cinéma et de l'hertzien sur nos petites caboches. En effet, une fois sur place, il faut avouer que la déception est de taille.
Les quartiers de Beverly Hills ne sont finalement que des morceaux de villas somptueuses dissimulées derrières haies et portails terrifiants, Malibu ne ressemble en rien aux Caraïbes... Il en va de même pour Hollywood : les studios s'en sont allés vers des terres moins chères et touristiquement moins fréquentées, le prestigieux Hollywood Boulevard n'est désormais plus qu'un repaire de prostitués et de bad boys.

Los Angeles a beau être la deuxième plus grande ville des États Unis derrière New York avec ses 20 millions d'habitants, elle n'en a pas la classe. Elle a beau offrir un climat beaucoup plus clément que San Francisco, elle n'en a pas le charme. Elle a beau générer un PIB plus important que les Pays Bas, elle n'en a pas le même niveau de vie.

Je reconnais que je ne suis pas très tendre là. Je pense que j'attendais beaucoup de cette journée et qu'au final on en est très loin. C'est un peu devenu un repère à touristes un peu beaufs, éblouis par ce qu'ils ont pu voir pendant presque 20ans dans leur petite boîte hertzienne (oui j'en fais surement parti aussi ). Je ne vais pas non plus cracher dans la soupe car, quoiqu'il en soit, on a beaucoup joué de ce côté "cliché" et on s'est, malgré tout, bien amusés. En conclusion, c'est à voir une fois dans sa vie, pour frimer devant les gens qui n'y sont jamais allés et prendre quelques photos.

Future Reflections

La ballade commence donc par le triste Hollywood Boulevard. C'est dur de penser que 80ans plus tôt les pionniers du cinéma foulaient pour la première fois, ce qui leur semblait être le jardin d'Eden : des paysages variés (collines, montagnes, mer, désert), un climat doux offrant la possibilité de tourner dehors été comme hiver, une lumière magnifique. Drôle de destin pour cette aride bordure de désert qui, grace à eux, est devenue la réalisation du rêve américain.


Le Walk Of Fame. J'en profite pour remercier Nicolas Cage de m'avoir permis d'utiliser son étoile.

C'est sur ce boulevard qui s'étend le fameux Walk Of Fame, collection de presque 2500 étoiles incrustées dans le trottoir, à la gloire des vedettes des 5 médias (cinéma, radio, tv, theatre et musique). Pour obtenir la sienne, on doit en faire la demande et, si elle est acceptée, il faut verser la maudique somme de 15 000$... No comment...


De gauche à droite : Le Grauman's Chinese Theater - Les empreintes du gouverneur Alnold : il l'avait promis, il l'a fait.

Au milieu du boulevard, trône le plus célèbre cinéma du monde, vestige de la toute puissance de Hollywood sur le 7ème art, à savoir le Grauman's Chinese Theater inspiré à Sid Grauman après un voyage en Chine (étonnant) : c'est ici qu'ont lieues la plupart des grandes premières. Mais l'édifice est surtout connu pour son parvis de ciment parsemé d'empreintes de stars. On peut y admirer les talons de Marilyn, les énormes pieds de Schwarzy ou encore les traces de R2D2 (??).
Les belles histoires ont souvent une origine fort simple. C'est un maçon français qui posa la première empreinte manuelle dans le ciment encore frais. Le propriétaire des lieux lui demanda alors ce qu'il faisait là. Notre maçon expliqua alors, qu'à l'image de ses ancêtres batîsseurs de la cathédrale Notre Dame de Paris, il était important de laisser sa marque pour la postérité. Il n'en fallu pas plus à Grauman pour lui donner l'idée de continuer.


De gauche à droite : Vue extérieure sur le Kodak Theater - À l'intérieur, de grandes colonnes retracent les lauréats de l'Oscar du meilleur film depuis 1929 jusqu'à 2038 (ces dernières cases sont vides pour le moment hein).

Un peu plus loin, on tombe nez à nez avec un autre cinéma tout aussi connu : le Kodak Theater. Salle de spectacles de 3500 personnes, elle accueille depuis 2002, la prestigieuse cérémonie des Oscars. Depuis 1929, ce chevalier longiligne en bronze plaqué or, tenant une épée verticalement les pieds sur une bobine de film, est remis comme récompense aux meilleurs films, réalisateurs et techniciens du 7ème art : une sorte de prix Nobel du cinéma en somme. Mais pourquoi ce prénom désuer d'Oscar ? Il est dû à une obscure bibliothécaire de l'académie des Awards qui la surnomma ainsi en raison de sa ressemblance avec son oncle Oscar ! Un journaliste reportera ensuite ce surnom dans une chronique de manière très sérieuse et la légende commenca.

Pieces of What

Évidemment, on ne pouvait pas quitter Hollywood sans la photo cliché de son célèbre panneau géant perché sur les collines. À l'origine, il s'agissait d'une publicité imaginée par un promoteur pour vendre des maisons sur ces collines. En état de détérioration pendant 50ans, il a été sauvé in extremis grâce à une souscription nationale parrainée par des stars du rock. C'est Alice Cooper qui est à l'origine de la réfection et, à ce titre, il a financer le dernier "O". Bowie, quant à lui a payé la lettre "H" (est ce un message ?)...


De gauche à droite : d'un côté les amateurs à qui il faut 20 prises pour se "cadrer" avec le panneau derrière - de l'autre côté, les pros qui jouent avec les effets de profondeur...

Pour les besoins de la photo, Mike et Becky nous ont emmenés dans un endroit secret en plein milieu de nul part ! Le résultat en valait amplement le détour. Sur le retour, on s'offrira même le luxe de rouler sur Mulholland Drive, célèbre artère qui sillone le long des Hollywood Hills et qui inspira David Lynch pour le film du même nom. Malheureusement, pas moyen de reconnaître le moindre lieu de tournage... On se vengera alors sur un joli panorama de Los Angeles.


De gauche à droite : En route sur Mulholland Drive - Vue d'ensemble de la cité des Anges.

Time To Pretend

Enfin, quite à finir dans le cliché (on n'était plus à ça près), si on allait voir à quoi ça ressemble Malibu ? L'eau y est elle aussi turquoise que ce que David Hasselhoff le laisser presager ? Les MNS sont elles aussi pulpeuses de Jasmine ou Pamela ? La réponse est évidente, mais le coin a cependant son charme (avant d'être attaqué par les incendies évidemment).


De gauche à droite : vue sur la plage - une cabane de MNS... Tentant non ?

Quoiqu'il en soit, au vue de la cahute typique des sauveteurs, vue et revue dans la série, du 4x4 jaune caractéristique lui aussi, il était impossible de quitter les lieux sans tenter le tout pour le tout. J'ai donc pris mon plus bel accent français et reperé mes proies : deux quarantenaires en polo blanc, short rouge et à la peau ambrée laissant présager un prochain cancer de la peau :
- "Hi guys, excuse me for disturbing you... Actually my friend and I are french and... euh... I suppose that you know the serie Baywatch ?"
- "Bay..what ?" (oui on peut être MNS à Malibu et avoir de l'humour)
- "Haha... (rire hypocrite) You know, since that show, Malibu lifeguards are a kind of legend for us. Do you mind if we make few pictures in front of the car and the lifeguard stand ?"
- "No problem. If you want, you can take one of our life ring in the car (vous savez cette bouée rouge qu'ils ont toujours avec eux)" (oui on peut être MNS à Malibu et être super sympa).


Some people stay in the darkness...

Anecdotes

- Les américains ont beau se foutre de la préservation de l'environnement comme de l'an 40, ils sont cependant très à cheval sur la propreté de leurs villes : pas un chewing gum fusionné au trottoir, pas de détritus sur la plage ou ailleurs, les maîtres ramassent systématiquement les déjections de leurs animaux... Très agréable !
- Godzilla, Mickey Mouse ou encore Bugs Bunny ont leurs étoiles sur le Walk Of Fame...
- Je n'ai pas trop insisté sur Beverly Hills car, comme déjà dit, il n'y a rien à voir à part des bribes de villas bien dissimulées. On peut cultiver l'espoir d'y croiser quelqu'un de connu entre deux feuilles de lauriers en se procurant une Map of Fame dans un repaire à touristes. On est loin la charmante demeure des Walsh au supposé 90 210...
- Je ne sais pas si Lucie me lit, mais si oui, je lui dédicace ce Space Invader trouvé sur les toilettes publiques de Venice Beach :


On admirera les yeux en carreaux "mirroir".

1 commentaires:

Malu a dit…

Biensur que je te lis !
Tu déchires ! Tu es un bien meilleur space invader hunter que moi !!

Une raison de plus de me prendre aux States !

Bisous @+