J8 - Wedding Dress - Part II

jeudi 20 décembre 2007

Cloué chez moi avec une grippe, toutes les conditions sont réunies pour continuer à rédiger ce blog... En même temps, peut-être que repenser à la chaleur du Mexique aura des vertus thérapeutiques inattendues. Je reprends donc la suite du post d'hier.

Drunks and painters on parade

Nous sommes le samedi 1er septembre, jour du remariage de Becky et Mike pour célébrer leur 10ans de vie commune. Il est environ 14heures, et nous rejoignons la gare pour attraper un train direction la frontière mexicaine.


De gauche à droite : Gare de San Ysidro à la frontière - Entrée sur le sol mexicain.

À à peine une vingtaine de kilomètres du centre de San Diego, se trouve la ville frontalière mexicaine de Tijuana. Jusqu'ici, quand on me disait "Mexique", je pensais généralement aux Caraïbes, aux temples mayas, à Chichén Itzá (une des sept nouvelles merveilles du monde), à l'accent espagnol... Au rêve touristique en quelque sorte... Et bien Tijuana c'est un peu tout ça... mais sans les Caraïbes, sans les temples et sans les merveilles du monde.



De gauche à droite, de haut en bas : L'arche symbolisant l'entrée de la ville - Petit apercu de l'avenue principale de la Revolucion - Un "zebre" à touristes (en fait c'est un âne peint pour faire des photos avec les gringos) - Apercu de l'avenue de la Revolucion - Une entrée de bar quelque peu insolite.

Non, en fait, c'est vilain, bruyant, sale et vilain (oui je sais que je l'ai deja dis... mais il faut vraiment insister là dessus). Les bâtiments sont bas et construits à la va-vite, comme beaucoup de ces villes qui se sont développés trop rapidement. Deux millions de mexicains y vivent dont la moitié rêvent de passer la frontière.
Seulement, il existe deux accueils : le bon qui se concrétise dans l'exploitation de cette main d'--uvre presque gratuite à des métiers que les américains ne veulent plus faire, et le mauvais : la mort provoquée par les balles américaines (on rappelle que c'est à Tijuana que trône le magnifique mur de toles rouillées construits par les USA pour empêcher leurs gentils voisins de traverser clandestinement...).

Cela dit, l'endroit est interessant pour comprendre les rapports Mexique/États-Unis : un mois de travail au Mexique, c'est une semaine de boulot à Tijuana, un jour de travail à San Diego. Du coup, chaque samedi, lorsque les californiens traversent la frontière pour entrer dans les bars et y faire la fête, les mexicains sont à leurs bottes en espérant voir couler les dollars de leurs poches. Cela va de l'enfant d'à peine 5ans qui mendie en vous suivant sur le sentier pédestre reliant la frontière au centre ville, aux marchands dans la rue de produits artisanaux mexicains (pour la quasi totalité made in China), aux barmen facturant la margarita à 2$ et la Corona à 1$.

Et en ce samedi, c'est justement ce qu'on a fait (boire des margaritas) ; et puis de toutes façons, une fois l'avenue de la Revolucion traversée, il n'y a que ça à faire. Vous avez surement en mémoire, les images d'un quelconque film censé représenter un quartier un peu pauvre du Mexique : le bar aux sol et tables pas très propres, avec des hélices-ventilateurs au plafond parvenant difficilement à évaporer les gouttes de sueurs qui tombent sous le sombrero d'un alcoolique accoudé au comptoir... Et bien c'est justement là qu'on était !

C'etait un peu l'endroit "à clichés mexicains" ce bar : avant d'y entrer nous avons assisté à un magnifique match de "vrai catch" dans la rue (avec des sosies masqué de catcheurs connus (??)), et à l'intérieur du bar, j'ai pu exercer mes talents de cowboy sur un taureau mécanique plutôt chahuteur (je vous épargnerai la vidéo), le tout entrecoupé de tequilas !


De gauche à droite : Ouah on dirait presque qu'ils se tapent pour de vrai - Ne vous y meprenez pas, le sol est beaucoup plus du qu'il en a l'air en fait.

Borders

Finalement, un peu plus tard dans la soirée nous avons rejoint la frontière dans l'autre sens. Autant pour rentrer, personne ne nous a rien demandé, autant pour sortir, les contrôles sont draconiens (bizarrement). Même phénomène pour ceux qui souhaitaient rejoindre le sol américain en voiture :


Oh le bel embouteillage et les vendeurs ambulants en plein milieu...

Anecdotes

- L'âne peint en zèbre et arnaché d'une charette à la décoration kitsch, spécialement pour que les touristes fassent de jolies photos... (cf photo plus haut).
- Les publicités de chirurgiens esthétiques incrustés sur les panneaux de noms de rue.. Délirant.