J11 - Plongée sur le Franjack & Départ pour les Saintes

lundi 2 janvier 2012

Mardi 17 mai 2010. Après un petit-déjeuner face à une pluie tropicale cessant au moment même où nous mettons le pied dehors, nous nous rendons donc au club afin :
- de tester les capacités de Laurane en termes de close-up ;
- de déguster le gâteau préalablement décoré du 'R' de "Robin";
- de plonger sur l'épave du Franjack (ah ben oui au fait).


Nervous Wreck - Supertramp

Et le résultat est plutôt probant. Pour commencer, Laurane nous bluffe avec son tour de cartes (il avait prévu les cartes, le bougre). Ensuite la plongée sur épave est terrible ! Nicolas prend une magnifique photo de diodon (poisson porc-épic), nous apercevons un dauphin (pas le temps de prendre une photo malheureusement), nous visitons la cabine, la réserve de sable, la salle des machines du bateau... et même les toilettes! Le seul point limitant sera la présence d'une débutante sur cette plongée, paniquant à tout va, et qui aura le bon goût de me faire réviser mes exercices de niveau 1 en parvenant, en une seule plongée, à arracher deux fois mon détendeur et une fois mon masque. Pendant ce temps, Nicolas, enfin diplômé, profite de sa première plongée 100% exploration en Guadeloupe et reprend ses marques de photographe sous-marin amateur:


De gauche à droite: un joli diodon prend la pose - qui a dit que tout n'était que bleu sous l'eau - approche de l'épave.

Cargo sablier de presque 50m, le Franjack est arrivé dans les années 80 en Guadeloupe après avoir trempé sa quille à Copenhague et du coté de La Rochelle. Après quelques années de navigation dans les Caraïbes, il subit comme tant d'autres le cyclone Hugo en 1989. Abandonné à son sort il est finalement dépollué et coulé comme récif artificiel en 1996 au large de Malendure (comprendre "dynamité" par Laurane et ses accolytes)


Un joli croquis de l'épave posé au fond (source) - Petit aperçu aquatique.

Désormais le Franjack gît bien à plat sur sa quille sur un fond de sable à 24 m dans un bon état général à l'exception de la cabine avant qui est effondrée. Si il est encore un peu trop récent pour être vraiment colonisé, quelques éponges et poissons ont élu domicile dans la coin.



De retour aux Heures Saines, il est temps de déguster le gâteau au chocolat contre lequel le club certifiera Nicolas d'un niveau2. Comme prévu, Jérémy et Robin se battent pour les MM's, suite à quoi nous faisons des adieux déchirants à l'équipe avant de rentrer chez Rosie. Notre mission plongée est finie, il est temps pour nous de gagner d'autres contrées de cette jolie île. Mais que va devenir le club sans nous ?!?


Robin, Jérémie, un gateau au chocolat: des heures de pugilat.


On The Road Again - Canned Heat


View Guadeloupe 2011 - Day 10 - Départ pour les Saintes in a larger map

Il est encore tôt dans la matinée mais nous ne trainons pas pour prendre la route de Trois Rivières, afin d’attraper le dernier bateau de la journée pour l'archipel des Saintes... non sans nous être arrêté au préalable à l'Anse à la Barque, comme promis, pour enfin l'immortaliser sous une jolie lumière! Finalement !



En route, nous prenons une auto-stoppeuse locale, que nous appellerons Philomène, pour les besoins de ce récit. Et Philomène a le bon goût de répondre à nos questions sur la fameuse tranche d'âge manquante sur l'île! D'après elle, en Guadeloupe, les jeunes ont deux possibilités : soit ils partent étudier en métropole, soit ils restent ici et deviennent des délinquants qui volent votre téléphone portable quand vous êtes en camping, alors que vous venez de leur faire partager votre repas. Un problème de réglé !

Arrivés à l'embarcadère à destination des Saintes, nous réservons nos places de ferry puis, devant le temps qu'il nous reste, reprenons la route vers l'ouest à destination de la "Pagode du Pêcheur", un restaurant déniché dans le routard. Nous y faisons la connaissance du serveur le plus mou du monde, affublé d'une coupe afro comme j'en ai rarement vu. Mais la nourriture y était excellente et cela mérite d'être précisé : les acras de morue et la daurade grillée "défonçaient", comme dirait Nicolas.

 
L'embarquadère pour les Saintes: avant même de prendre le bateau, il y a déjà de quoi rêver.

De retour à Trois-Rivières, nous attendons notre bateau... qui partira évidemment avec beaucoup de retard (horaire antillais et arrivée tardive d'un passager visiblement malade). Alors que nous nous installons sur le pont, un membre d'équipage compétent nous prévient que, sur le pont supérieur, "nous risquons d'être mouillés". Hey on est bretons quand même, ça va aller hein! Et en effet, après deux lames, Nicolas prendra le chemin de la cabine.


Island In the Sun - Weezer


Arrivée sur les Saintes

À l'arrivée aux Saintes, vu le retard du bateau, les loueurs de scooters sont bien évidemment fermés. Nicolas essaie, à tout hasard, d'appeler "Jeny's location" et, même si nous nous demandons qui est cette Jeny qui nous a fait choisir ce loueur plutôt qu'un autre, nous sommes plutôt contents que le patron se déplace pour nous après la fermeture, parce que bon, il était quand même 17h15 et ce n'est pas vraiment une heure pour louer des scooters. "Bon normalement c'est 30€ les 24h, mais si vous me le ramenez à 6h30 du matin ça me fait me lever tôt ça, alors je vais vous mettre un supplément, disons 40€ en tout".

Notre fier destrier nous conduit droit chez nos hôtes qui avaient hébergé nos voisins réunionnais une semaine plus tôt. Des gens très gentils qui nous donnent les recommandations d'usage : fermer le salon à cause des chats errants, fermer les volets et mettre la moustiquaire dans la chambre, et ne pas organiser de fête ! Bon s'ils le précisent c'est que quelqu'un a dû abuser un jour...

Mais le temps passe et nous avons faim. De retour sur le scooter, nous nous arrêtons à "Instant Créole", un traiteur situé à quelques centaines de mètres de la chambre d'hôte. Tout est fermé, les lumières sont éteintes... Je monte sur la terrasse devant une maison, une femme apparaît à la fenêtre et nous dit "je suis fermée" avant d'enchaîner "mais bon, je peux vous faire un petit truc rapide pour dépanner, mais pas de friture parce que c'est trop long, ça vous va une salade ? attendez je vous sors le menu". Au final, nous repartirons avec une salade de boudins (viande / poisson) et un flan coco maison.

Après tout ça, nous méritons bien un bon dodo. Nicolas me laisse gentiment le grand lit avec la moustiquaire "tu prends la moustiquaire, je conduis le scooter, ça me semble logique". Merci Nico !

Et Demain!?

Demain nous nous émerveillerons devant les superbes paysages de l'archipel des Saintes et retournerons en Guadeloupe pour enfin découvrir Grande Terre!