J3 - Chania et la presqu'île d'Akrotiri

samedi 8 janvier 2011

Lundi matin (l'empereur, sa femme et le p'tit princeuh) 15 juin 2009 ! Nicolas ayant dormi dans le petit salon, j'ai pu enfin dormir. Mais c'est pleinement réveillé que je découvre, au bord de la piscine, nos voisins qui semblent adeptes du bronzage intégral... Ah non, excusez-moi, c'est juste que leurs bourrelets recouvraient le tissu du maillot, je suis confus. J'aurais dû prendre une photo pour l'album de Nicolas, encore un coche de raté.

Many Roads - An Pierlé

Bref, il n'y a pas une minute à perdre. Aujourd'hui, nous migrons pour quelques jours vers l'ouest (à la manière des Pet Shop Boys), afin d'investir la capitale historique de l'île, Chania. Tout est très organisé : en quelques minutes d'intervalle, nous faisons le tour des différents stands de l'hôtel susceptibles de nous fournir des bouteilles d'eau.

Les sacs sont pleins, les valises chargées, nous prenons la route à 10h pétantes avec un arrêt minute au distributeur de billets... arrêt minute qui aurait bien pu se prolonger étant donné qu'un foutu gamin a choisi précisément le moment où Nicolas faisait marche arrière pour passer derrière la voiture. Et avec autant de témoins, il aurait été difficile de s'enfuir. Tiens, maintenant que j'y pense, renverser un gamin, ça ne fait pas partie des deux clauses non couvertes par l'assurance, d'après Vaness'... il faudra poser la question.


Afficher Crete 2009 - Day 3 - Akrotiri sur une carte plus grande

Nous longeons une très jolie côte pendant la moitié du chemin, avant de filer à l'hôtel en arrivant à Chania. Filer est toutefois un grand mot. Si l'immense hôtel réservé par Capgemini près de Panormos se voyait comme le nez au milieu de la figure à partir de la route, le petit boui-boui familial réservé par Nicolas est planqué dans une rue inconnue d'une ville que nous ne connaissons pas. Difficile à trouver, sans carte et sans guidage GPS...
Le salut partiel viendra de Ronan, le copain de Pascale resté en France, qui nous donnera les coordonnées GPS approximatives du "point à la verticale du gros rocher sur le plan google map", ce qui nous permettra de savoir que nous nous situons dans le bon kilomètre carré. À force de persévérance, nous finirons par découvrir un charmant petit hôtel, sa piscine d'extérieure et sa très gentille tenancière. Rien à voir avec le "resort"... y compris au niveau du confort.


Et un dépassement sur les zebras, un ! Ça y est on conduit comme les crétois.

Give Me The Food - Miss Platnum

Bagages posés, il est temps de découvrir le centre historique de Chania, et de remplir nos panses. À cet effet, Nicolas a une nouvelle fois prévu le coup grâce au routard, et nous emmène dans un fabuleux restaurant nommé "Faka", dont l'enseigne se compose (ou se décompose) de poulpes frais séchant sur une tringle métallique et où nous sommes accueillis à grands renforts d'olives et de pain grillé à l'ail et aux herbes.


De gauche à droite : une enseigne peu conventionnelle - la fine équipe au complet.

Tout comme la veille, nous nous en donnons à cœur joie : beignets méditerranéens, salade cuite locale, gratins, spécialité de lapin, feuilles de vigne... puis un fabuleux yaourt grec au miel, souvent imité à la maison depuis mon retour en France, mais jamais égalé. La générosité du patron est incroyable. Nous lui demandons à quoi correspond un dessert de la carte, il décide de nous l'offrir (une douzaine de petits rouleaux au miel dont je finirai par lécher l'assiette). Nous lui demandons l'addition, il nous répond "you've not finished yet", puis revient avec des fruits cueillis dans le jardin ainsi qu'une tournée de raki qui "envoie de la feta". Quel beau pays !



Nous discutons un moment puis mettons le cap vers le centre historique, un port vénitien qui nous offre une très agréable promenade digestive, beaucoup moins surfaite qu'à Agios Nikolaos la veille. Cette partie de la ville est vraiment magnifique et nous décidons d'y revenir passer la soirée.




Once Upon A Time In The West - Ennio Morricone

En attendant, nous prenons la direction du monastère d'Agia Triada, situé au plein cœur des montagnes d'une petite péninsule touchant Chania. Au bout d'une route, le monastère surgit du sable dans un décor à la Ennio Morricone. Le décor authentique, la chaleur accablante, tout y est. Et si l'extérieur se présente comme un vestige au milieu d'un plateau sec planté d'oliviers, l'intérieur du monastère est verdoyant : arbres fruitiers, plantes et fleurs sont cultivés par les moines habitant cet endroit invraisemblable.



Walker - Cascadeur

Nous reprenons la route pour nous enfoncer encore plus en profondeur dans la montagne, en direction d'Agia Roumeli, un autre monastère isolé de toute forme de civilisation construit au cœur de la vallée. L'accès au monastère se mérite, et tandis que même les chèvres cherchent l'ombre, nous décidons de braver le soleil.



Notre première étape est la grotte Khatoliko, creusée au cœur de la montagne et offrant une vue imprenable sur la mer. Après quelques pompes (le lieu s'y prêtait), nous continuons notre interminable descente vers Agia Roumeli. Sur le versant d'en face, des espèces de petites maisons sont creusées dans la roche, c'est vraiment n'importe quoi...



Quelques minutes plus tard, nous découvrons en contrebas le monastère perdu au fond de la vallée, mais avant d'y arriver nous visitons une petit grotte ornée d'un autel dédié à la vierge Marie... Surement en hommage au stalactite digne qui pourrait être interprétée comme un signe divin, qui nous apparaîtra à Nicolas et à moi alors que nous étions en pleine exploration à la lueur de nos téléphones portables.



Une fois ressortis, nous touchons au but, le monastère est là, à quelques mètres devant nous ! Nous avons bien failli ne jamais le voir, ce monastère, la faute à une chèvre meurtrière qui a choisi le bon moment pour faire tomber une énorme pierre juste devant nos pieds. Mais au final, nous profiterons du cadre magnifique de ce vieux monastère en ruine, en partie creusé dans la montagne, pour faire une pause ombragée avant une difficile remontée.



Zorba The Greek - Elton John

Le retour à Chania se fait dans la joie et la bonne humeur, sur un air d'Henri Dès chanté en canon ("Où sont mes petits souliers", pour les connaisseurs), et avec un Sébastien dans le rôle du pilote fou qui double une voiture d'anglais dans un virage en épingle à cheveux en pleine montagne. Ils n'avaient qu'à pas tuer Jeanne d'Arc, non plus, non mais ho !



C'est donc par des routes dignes du rallye de Monte-Carlo que nous atteignons la plage de Stavros, un lieu qui aurait servi pour le tournage du film "Zorba le grec", d'après le Routard. La plage est surveillée (par un très joli garçon, cf photo), possède des douches et des cabines, je n'ai jamais vu ça de ma vie (il paraît que ça existe aussi chez nous, ndlr). Le jour tombant, l'eau est un peu fraîche, mais le panorama incroyable offert par ce lieu nous motive à prendre un petit bain de fin d'après-midi ("on ne pourra pas trouver mieux, c'est sûr !") avant de rejoindre Chania pour y passer la soirée.



The Lighthouse - Electrelane

Si le port vénitien de Chania était mignon dans la journée, il est magnifique de nuit. Le coucher de soleil agrémenté du phare superbement éclairé a gravement la classe ! Nous nous posons dans une taverne voisine où nous dégustons un assortiment de sardines panées et autres calamars frits (non non ce n'est pas gras) arrosés d'une bière crétoise brassée en Allemagne "selon la loi germanique de 1516 sur la pureté des bières". Le dessert, une sorte de couscous sucré, nous est une fois de plus offert. Quel beau pays :)



Sur le chemin du retour, des crétois pure souche (comprendre "qui conduisent comme des culs") nous doubleront comme des fous à un feu rouge en passant sur les zébras, ce qui, au final, ne surprend personne. Nous n'aspirons qu'à deux choses : une bière sur la terrasse de notre petit hôtel familial, puis une bonne nuit de sommeil.

Et Demain !?

Demain cap sur les 3 plus belles plages de l'île : sortez vos lunettes de soleil !