J1 - Paris-Cancun

lundi 21 juillet 2008

Rhaaa ! Moi qui pensais qu'écrire le premier bulletin ouvrirait la voie aux suivants.. Que nenni... Mes journées de travail frisent le monopole de mon temps d'éveil. Dur de trouver du temps pour dévier sur des occupations extra-professionnelles ! Bref, on reprend les bonnes habitudes, on déterre un peu de courage de derrière les fagots, et plouf, on se lance !

Nous sommes le vendredi 20 juin 2008, il est 7h40 du matin et la température extérieure est de 10°C. Oui, pas de doutes, nous sommes toujours en France... À l'aéroport d'Orly plus précisément, impatients de monter à bord de notre avion et de retrouver cette chose si mystérieuse qu'on appelle le soleil (je rappelle que j'habite en Bretagne et que la dernière fois qu'il est apparu ici c'était un peu avant la seconde guerre).

Depuis plusieurs jours, le sujet central de nos discussions (enfin surtout les miennes) était la composition de nos bagages (enfin surtout ceux des filles) : avez vous déjà essayé de persuader une jeune fille que son maquillage, ses talons, et ses robes de soirée n'étaient pas nécessaires dans la jungle ? Et qu'à la place elle devrait plutôt emporter des cachets contre la diarrhée, un équipement palmes-masque-tuba et des chaussures de randos ô so sexy... Et bien, si non, sachez que ça pourrait sans hésitations figurer parmi les 12 travaux d'Hercule... De plus, face au nombre d'étapes auxquelles nous allions être confrontés, j'ai même poussé le zèle à les provoquer, en leur disant qu'elles n'arriveraient jamais à passer sous la barre des 15kg (alors que la limite Corsair est fixée à 25). Inhumain quoi !

S'étant prises au jeu, c'est donc avec une certaine impatience que les filles ont attendu l'épreuve de la balance (comprendre l'enregistrement de bagages). Avec ses 15,1kg, Anne Cécile remporte de peu l'épreuve devant Isa et ses 15,2kg (autant vous dire qu'avec mes 15,3kg, je faisais quelque peu figure d'arroseur arrosé... la légende veut que, chaussant du 44, le poids de mes palmes ne m'a pas vraiment aidé).

Hot Shot

11h00 : "Bonjour à tous. Vous êtes à bord du vol Corsair 0972 pour Cancun, nous sommes ravis de vous compter parmi nous aujourd'hui et sommes heureux de vous offrir un départ à l'heure (véridique !). Comme vous aurez pu le remarquer, le vol risque d'être plutôt confortable étant donné qu'il y a 580 sièges pour 64 passagers. Nous vous prions toutefois de ne pas changer de siège avant le décollage afin de ne pas déséquilibrer l'appareil..."


De gauche à droite : Oh un grand avion pour nous tous seuls - malgré la photo, ce n'est pas aussi confortable que ça en a l'air.

Ah que j'aime les vacances hors saison ! Ainsi, même si contrairement aux vols Air France et autres associés, les écrans vidéos individuels étaient remplacés par quelques grands écrans placés stratégiquement, ça ne nous a pas beaucoup dérangés. Ce qui était plutôt dérangeant c'était plutôt la programmation de ces écrans : "Disco", "Les Randonneurs à St Tropez"... Car oui, bizarrement, si il y avait une foule de français partant au Mexique, je ne me souviens pas avoir vu de mexicains revenant de France (et au retour non plus)... Assez étonnant... Du coup, à plusieurs reprises, je me suis sentis comme dans un voyage organisé avec vol affrété spécialement pour touristes friqués...

Entre deux repas et deux épisodes de Friends, il faut se plier à la rédaction de la traditionnelle fiche d'immigration afin d'obtenir un visa. Le formulaire étant en espagnol, et les autorités mexicaines assez rigides, on a droit à une dictée collective digne des Teletubbies : "Sur le champ Nombre Y Appelido, vous renseignerez votre nom à vous et vos prénoms...".

Come On Feet - Pete & The Pirates

8820kms et 9h plus tard, l'avion entreprend enfin sa descente. Le "Pour les passagers chanceux assis à la gauche de l'appareil, vous pouvez découvrir Isla Mujeres (l'île aux femmes) et la Mer des Caraïbes" du commandant de bord, nous fait oublier toute cette attente ! On arrive enfin !!

Nous sommes toujours le vendredi 20 juin 2008, il est 13h45 heure locale, la température extérieure est de 35°C et l'humidité dans l'air est de 90%. Pas de doutes, nous sommes bien au Mexique. À peine passé le sas de l'avion que l'humidité prend à la gorge : c'est donc ça qu'on appelait "climat tropical" en cours de géographie au collège...

Les formalités douanières traditionnelles viennent retarder encore de quelques minutes les festivités et sont évidemment accompagnées de leur lot d'anecdotes. Ma préféré : une fois le visa délivré et les bagages récupérés, il faut enfin passer le poste de douane "Rien à déclarer". Ici, vous attend un petit bouton à presser qui, aléatoirement, décide de votre sort. Si la lumière verte s'allume, vous êtes libres de disposer. Dans le cas contraire, vous êtes le gagnant du jour et c'est l'étalage des bagages en bonne et dûe forme.

L'homme qui en savait trop rien - Mass Hysteria

Je ne devrais surement pas le révéler, mais il faut savoir j'ai mis (très) beaucoup de temps à préparer ces vacances. Conception de l'itinéraire et estimation des trajets, achat d'une carte routière, recherche et réservations de tous les hôtels (en fonction de reviews d'internautes), plan d'accès à ces derniers, panel d'activités au jour le jour avec TOUTES les infos utiles... Bref, tout le kit nécessaire pour éviter les galères et perdre le moins de temps sur place.
Avant de partir, je me souviens m'être dit que j'étais un grand malade (et j'ai pris soin de ne pas vous préciser que toutes ces infos étaient consignées sur un autre blog, privé, pour que nos parents sachent où nous étions, au jour le jour, et où appeler en cas de problèmes). Avec du recul, je pense que ça nous a sauvé la vie plusieurs fois :)

Bref, parmi toutes ces choses à organiser, trône évidemment la fameuse "voiture de location". 3000kms à réaliser en 10 jours, il fallait évidemment apporter un soin tout particulier à son choix. Outre ses prix compétitifs, c'est surtout sa bonne réputation et sa présence sur tout le sol mexicain, qui m'a fait opter pour Hertz. Le cours du pesos étant plus que profitable, nous nous sommes même offerts le luxe de réserver un modèle automatique (et climatisé cela va sans dire), mais sans monter jusqu'au haut de gamme non plus.
Alors évidemment, grande fut ma surprise lorsque l'on nous remit les clés d'un Chrysler PT Cruiser crême, tout option, tout confort flambant neuf (considéré comme un modèle haut de gamme justement). Même si il était quasi écrit dessus "Nous sommes de riches touristes", je n'ai quand même pas craché dessus : ce n'est pas tous les jours qu'on se fait surclasser, niark (par la suite, on découvrira que j'aurais peut être dû finalement...).


Mieux qu'au salon de l'auto...

On notera au passage, que le Nicolas a besoin d'un temps d'adaptation à la boite automatique, qu'il confond la marche avant et la marche arrière (heureusement que la voiture garée derrière étant quand même éloignée) et qu'il ne lui est jamais venu l'idée qu'un bolide de cet acabit pouvait freiner nettement mieux que sa vieille Peugeot (moi qui suis pourtant loin d'idolâtrer les voitures, je dois reconnaitre que conduire un modèle comme celui-ci, donne envie d'investir).

Tout ça pour dire que c'est avec une certaine appréhension, que le Nicolas s'est lancé à l'assaut des routes yucatanaises ! Et quand on voit comment les mexicains conduisent (et ce qu'ils conduisent), il n'y avait pas besoin de tout ça pour appréhender. À ce propos, je ferai d'ailleurs, demain, un petit paragraphe sur la conduite au Mexique... Ça mériterait qu'on y dédie un livre entier même...


De gauche à droite : Non non, je ne suis pas crispé - Lui c'est Pedro, le premier ami mexicain d'Anne Cécile - "Objects in Mirror Are Closer Than They Appear" qui a réveillé le fan de Muse qui sommeillait en moi.

Forgotten Works - Klaxons

Après un coup de bol incroyable pour arriver et se poser à l'hôtel (on s'est arrêté à deux pas de ce dernier pour s'orienter dans la ville), l'heure est au repos et à la récupération des 7 heures de décalage afin de commencer le séjour sereinement.

Il faut savoir que Cancun est la ville qui représente à celle seule tout ce qui m'horripile dans l'exploitation touristique. Dans les années 70, il s'agissait encore d'une fantastique langue de sable de 25kms aux eaux turquoise, seulement habitée par quelques pêcheurs. Aujourd'hui, uniquement conçu à l'échelle des américains pour désengorger Acapulco, le site a été coulé dans le béton genre "Domaine des dieux" (Asterix), si ce n'est que les Romains, eux, avaient un certain sens de l'harmonie... Ce qui n'est pas vraiment le cas des promoteurs locaux.


Vue sur la baie de Cancun

Malgré son jeune age, Cancun a déjà son histoire, celle de sa fondation. En effet, l'endroit était en concurrence avec plusieurs autres sites baignant eux aussi dans les Caraïbes. Ce sont finalement les ordinateurs qui ont rendus leurs verdict, en analysant les courbes de température de l'eau, les données climatiques, les courants marins, ainsi que les possibilités de communication et d'approvisionnement.
Mais c'était sans doute avoir une vue à court terme, car en octobre 2005, le cyclone Wilma a fait fort sur la zone hôtelière : piscines arrachées, portes et fenêtres soufflées, palmiers décapités... même le sable de la plage s'en est allé, préférant trouver refuge plus au sud, du côté de Playa Del Carmen.

Aujourd'hui, pour faire vivre les 27 000 chambres de la côte et participer à la construction d'autres hôtels 5 étoiles, c'est dans le centre ville qu'ont trouvé refuge les mexicains. Quartier vivant à mille lieux du luxe qui réside quelques kilomètres plus loin. Au milieu des bidons ville, il est dur de se croire dans un des plus beau paradis naturel du monde... Il faudrait que tous les américains qui débarquent et restent à Cancun viennent jusque dans Downtown pour comprendre ce qu'est vraiment le Mexique.


De gauche à droite : petite vue de la banlieue - Lavomatic manuel avec hotel en construction en fond.

Désireux de ne pas participer à l'enrichissement des resorts, c'est justement dans ce coin que nous avons choisit de passer notre première nuit. Certes l'hôtel possédait sa propre piscine et un jacuzzi, mais il avait le mérite d'appartenir à des mexicains ! Et puis la piscine n'était là que pour tester que mon étui waterproof d'appareil photo était fiable ! Et il l'est ! Preuve en images :


De gauche à droite : Coucou ! - Photo synchronisée sur un plongeon.

White Men In Black - Jack The Ripper

Je passerai rapidement sur notre soirée, plutôt désastreuse, due à la recherche prolongée d'un restaurant conseillé par le Guide du Routard et à l'absence assez énervante de panneaux, noms de rues ou autres repères destinés à l'orientation... C'est donc avec grands regrets que je dois vous annoncer que notre premier repas, sur le sol mexicain, s'est déroulé chez Mac Donald... On y aura au moins appris que le Ketchup se dit Catsup et que la sauce frites et une gelée verte qui arrache sa maman (comprendre piquante...). Bref, no comment...

Et demain !?

Il faut revenir sur ce blog demain ! Vous y apprendrez les rudiments de la conduite mexicaine, vous découvrirez ce que bleu turquoise signifie, à quoi ressemble l'intérieur d'un 5 étoiles, ce qu'est devenu The Mask... et plein d'autres choses...

PS : Petite nouveauté pour ceux que ça intéresse. Les photos sont désormais toutes cliquables et regardables dans une résolution un peu supérieure...

1 commentaires:

Anonyme a dit…

Tu as osé !!
Le combo chaussettes bleues/baskets blanc-rouge est encore plus abominable en photo qu'en vrai !