Vamos A La Playa - Part II

mercredi 28 janvier 2009

Ok, il est temps de s'y remettre ! Pour ceux qui attrapent en cours de route, ce bulletin raconte la fin de la journée commencée dans le bulletin précédent. Et une fois n'est pas coutume, je vous propose d'accompagner votre lecture avec une petite chanson, on ne peut plus appropriée et bien rock'n'roll, des Eagles of Death Metal !


Après ces mystères et ces quelques kilomètres parcourus, je rentre enfin à l'hôtel. L'endroit est littéralement envahit de Siggraphiens : on croise ici et là des têtes connues et rencontrées à d'autres conférences : au moins on ne se sent pas dépaysés.

Aujourd'hui, dernier jour de répit avant l'épreuve du feu, je joue les guides pour mes collègues : excursion à Santa Monica, promenade jusqu'à Venice et baptême dans le Pacifique ! Rien que ça...

Go Wrong - Novastar

Naturellement quand il s'agit d'utiliser les transports en commun ici, il vaut mieux être organisé ! Surtout quand il n'y a qu'un bus par heure pour Santa Monica... Du coup, prévoyant que nous sommes, nous localisons la ligne de bus à prendre, l'arrêt où le prendre et l'horaire : trop facile... ou presque.
Un bus, du bon numéro, passe bien au bon arrêt et à la bonne heure mais celui ci ne va pas du tout à Santa Monica... Nous voila donc embarqués pour on-ne-sait-où, nous sommes ravis. Tellement ravis même, que le chauffeur se prend de pitié pour nous et, qu'en plus de ne pas nous faire payer le billet, il met un coup de turbo pour rattraper le bus que nous sommes censés prendre. On a tellement l'air de débiles qu'il se permet de nous donner un cours de numéros pour les Nuls : "it's the bus 720 : seven plus twenty... understand ?". Avoir l'air d'abrutis en Californie, ça c'est fait.

Depuis l'année dernière rien n'a changé : une jolie banlieue, une plage et une délicieuse promenade sur le long de laquelle a été inventée le body building et le roller (d'ailleurs Debbie leur rend superbement hommage : cf photo plus bas). J'ai beau ne pas aimer Los Angeles, Santa Monica et Venice ont quand même un charme certain.


De gauche à droite : 3rd street à Santa Monica, le début de la promenade vers Venice, la superbe Debbie, prof de roller bodybuildée...

Comme toujours, la promenade est accompagnée de son lot d'attractions surréalistes : ça va du dessinateur à la bombe de peinture qui fait des paysages galactiques, aux bodybuildés qui s'entraînent à Muscle Beach. Du vieil hippie pacifiste qui squatte ici depuis des années, à la pompom girl maquillée venue faire son roller. J'adore ce melting pot social et ethnique qui s'active à l'ombre de palmiers et qu'on ne trouve qu'ici. Morceaux choisis :


De gauche à droite : MON HÉROS !! Cet homme, sur des rollers home-made, joue dans la rue avec une guitare hors de prix et complètement défoncée. C'est un peu la légende locale. Des hippies qui expriment leur mécontentement face à la guerre. Aperçu de Venice.

Sur le chemin, nous improvisons une petite halte près d'un square parsemé de modules de gymnastique (anneaux, barres parallèles, punching-ball...). Au milieu de vieux beaux venus entretenir leurs corps (welcome to California baby), un enfant d'à peine 8ans, pectoraux saillants et biceps comme mes cuisses, fait une démonstration d'anneaux sous les yeux fiers de ses parents... À voir papa, on comprend vite pourquoi fiston est comme ça : au moins ça leur permet d'avoir des prix de gros sur les stéroïdes... Désolant !

Au passage, nous en profitons pour tester les avantages d'une plage aussi populaire : ici ballons de beach volley et terrains sont en libre service... À seulement 3, pas tous très bons joueurs (euh pardon Mika si tu me lis), la partie s'avère peu intéressante. À tel point même, qu'un américain venu nous prêter main forte, ne tiendra pas 5 minutes et préférera ne pas jouer du tout, que de jouer avec nous. Même pas vexés !

On enchaine ensuite avec l'obligatoire baignade dans l'océan : on rentre dans l'eau comme dans la piscine... Ah, qu'il est loin l'Atlantique et ces 19° en haute saison !!

On The Bus Mall - The Decemberists

La leçon de l'aller s'avère efficace : pour le retour, on embarque sans hésitation dans un bus 720 tout fiers de nous. Le hasard faisant bien les choses, j'y rencontre un pote de promo de Grenoble venant présenter ses recherches : c'est vrai qu'en même temps Los Angeles c'est pas très grand non plus :-).

Entre temps, toute l'équipe rennaise est arrivée à bon port. Pour fêter ça, on dîne au Original Pantry, restaurant à deux pas de l'hôtel. Si l'endroit ne paye pas de mine, il a au moins le bon goût d'accumuler les records ! Ouvert 24h/24 depuis 1924 (ce qui en fait le plus vieux restaurant des USA), ce lieu détonne dans un environnement complètement bouleversé : tout autour sont apparus de prestigieux nouveaux immeubles, mais l'endroit a gardé son ambiance de cantine de quartier, avec ses tables de formica, sa déco sans âge et ses serveurs en livrée.



Le slogan de la maison ? "Never closed, never without a customer" et c'est vrai qu'il y a toujours du monde, à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit (jusqu'à 3 000 couverts / jour). Et à propos de records, voici quelques chiffres pour illustrer : le resto utilise chaque année 77t de pain, 7 200 boeufs, 3 000 porcs, 2 300 agneaux, 880 000 oeufs et 46 000 bouteilles de ketchup...

Et demain !? (enfin, surement après demain)

Demain vous découvrirez comment on monte un stand à SIGGRAPH, pourquoi Mike s'est amusé comme un fou et à quoi ressemble une Autodesk private party...