La Valse d'Amélie - Part I

jeudi 4 octobre 2007

"Ah ! Enfin les traditionnels bulletins du road trip de Nico en Californie..." se disent surement certains. Désolé de vous faire fausse joie mais non... Ca ne saurait tarder cela dit (une fois qu'une certaine parisienne bastillienne m'aura envoyé les photos qu'il me manque pour étayer mes dires).

En attendant, il y a des tonnes de sujets qui m'apparaissent quotidiennement et sur lesquels j'adorerai blogguer mais ma fameuse lenteur lorsqu'il s'agit d'expression écrite et le manque de temps relatif, m'obligent à faire des choix et en évincer. Quel dommage de ne pas porter à la postérité toutes mes expériences. Il faudrait que je développe un don d'ubiquité un de ces jours, ça résoudrait pas mal de mes problèmes.
Tout ça pour dire qu'à défaut de frime californienne, j'ai décidé de vous présenter une petite promenade cinématographique dans Paris que j'ai concocté il y a quelques semaines.

Comptines d'un autre été

Cinématographique certes, mais sur un film bien en particulier : oeuvre poétique désormais culte de Jeunet, césarisé à tour de bras (meilleur film, réal, musique) et ayant faillit s'appeler "Les aventuriers de la chair de poule" (on l'a échappé belle), je veux bien entendu parler du Fabuleux Destin d'Amélie Poulain.
Difficile de passer à coté de tous ces décors à la photographie superbe et si particulière style carte postale vieille France, puisés ici et là dans notre belle capitale. Alors quand votre douce réside dans cette jolie ville et qu'elle est une fan absolue du film, votre sang ne fait qu'un tour.

Pas si Simple

Aidé d'internet, de quelques coups de téléphone à divers syndicats d'initiative et d'amis parisiens dans la confidence, j'ai essayé de répertorier la majorité des lieux significatifs qu'on peut apercevoir dans le film afin de réaliser un petit itinéraire champêtre et amusant (champêtre n'est peut être pas de rigueur mais j'aime beaucoup cet adjectif).
Chaque lieu noté sur les plans est accompagné, un peu plus bas, d'une petite note descriptive et d'un comparatif de photo (film/maintenant). Évidemment on est loin du rendu du film, de la magie du cinéma, de ses lumières et de ses retouches post prod : à titre d'exemple, ne soyez pas surpris de découvrir que le café des deux moulins n'a en commun que le nom avec celui de l'affiche américaine par exemple.

La Redécouverte

Première partie de l'escapade à Montmartre dans le 18ème, quartier redondant du film et hôte des endroits phares de la vie d'Amélie. Ce n'est pas pour rien que le film est titré "Amelie from Montmartre" outre atlantique : so french !


Cliquez sur les images pour les voir en plus grand.

1. Métro Abesses



L'endroit où Amélie croise Nino pour la première fois... A dire vrai la scène a été tournée dans la station Porte des Lilas Cinema, ancienne station désaffectée depuis la disparition de la voie navette. Elle connaît malgré tout une seconde jeunesse en servant de décor aux tournages de pubs ou films (Paris je t'aime, Band of brothers...) permettant ainsi de ne pas immobiliser des stations fonctionnelles de la capitale. Elle n'est cependant pas accessible au public pour autant.

2. Palace Video - 74 bld Clichy



D'après mes sources, le sex shop de Nino devait se trouver au 74 boulevard de Clichy. Adresse crédible mais surement obsolète : en effet, un sex shop trone bien fièrement entre le 72 et le 76 mais sa devanture n'a de commun avec celui du film que l'inscription tape-à-l'oeil "Peep Show". J'aurai bien vérifié l'intérieur mais c'était légèrement glauque comme enseigne. Les Ann Summers, chaîne de sex shop plutôt glamour ayant pignon sur rue outre manche, me manquent.

3. Le café des 2 moulins - 15 rue Lepic





Lieu incontournable du film où Amélie travaille et aime se mêler de la vie de ses clients. Le coin bar tabac de Georgette a disparu mais on n'est pas tant que ça dépaysé : l'endroit a su garder son charme, maintenant le bon équilibre entre sa clientèle attirée par l'oeuvre de Jeunet et ses habitués parisiens. On y croisera un poète bobo assis en train de lire le Figaro, des ouvriers travaillant à côté, un couple venu boire un café... Les plats sont plutôt abordables et bons, le service souriant. Enfin, pour le dessert, les afficionados apprécieront de pouvoir casser le dessus de la crême brulée "à la Amélie Poulain" avec la pointe de leur cuillère.

4. Cinéma Studio 28 - 10 rue de Tholoze

 

Splendide cinéma indépendant accroché à la butte. Anecdotique dans le film, il vaut surtout le détour pour ses salles causy rouges. Fermés lors de notre promenade nous n'avons malheureusement pas pu y rentrer.

5. Épicerie Au Marché de la Butte - 56 rue des Trois Frères



C'est dans ces moments là qu'on se rend compte de l'utilité de la post production : la Maison Collignon (tête de... bref) est bien différente de celle où travaille Jamel et ne fait pas vraiment rêver. J'admire l'oeil agguéri de ces professionnels qui repèrent les lieux de tournage et savent, en un clin d'oeil, ce à quoi ça pourra ressembler une fois fixé sur la pellicule. Ah, la magie du cinéma !

6. et 7. - Le Sacré Coeur



Surplombant la ville de Paris, la basilique du Sacré Coeur sert de terrain de jeu de piste à Amélie, pour guider Nino vers son précieux cahier de photomatons loupés. Sur son parvis, on peut retourner en enfance au rythme des tours du manège. Un endroit délicieux.

8. Rue Saint Vincent



"Le trois septembre 1973, à dix-heures, vingt-huit minutes et trente-deux secondes, une mouche bleue de la famille des califoridé, capable de produire 14 670 battements d'aile à la minute, se posait rue Saint Vincent à Montmartre". Ce sont sur ces mots et sur cette rue qu'André Dussolier, narrateur du film, introduit le film. Ce même endroit servira également de lieu de tournage à la dernière scène du film où Amélie et Nino chevauchent leur fidèle mobylette. Sûrement une manière pour Jeunet de boucler la boucle.
Cachée derrière la basilique, cette petite rue sinueuse trahie un Paris presque provincial. Renforts et murettes en granite sur lesquels se hissent lierres et autres plantes grimpantes, sol pavée débouchant sur quelques petits parcs : l'endroit est parfait pour une tranquille promenade pédestre.

9. Métro Lamarck



Débordante de volonté d'aider les gens après sa première tentative fructueuse, Amélie se propose de guider un vieil aveugle au travers du quartier jusqu'à la station Lamarck. Au passage, signalons une petite incohérence dans cet itinéraire, puisque les deux débarquent sur la station juste après avoir traversé la rue Lepic : on en est bien loin pourtant !

La Valse Des Vieux Os

Encore une fois je me suis sur estimé. Je pensais pouvoir retranscrire tout ce périple le temps d'une soirée mais ma lenteur reprend le pas. La suite arrive donc dimanche à mon retour de week end ! Désolé pour cet interlude.

EDIT : la deuxième et dernière partie de ce guide est désormais rédigée et est accessible ici.

6 commentaires:

Isabelle a dit…

T'es juste surgonflé de me mettre ta lenteur à retranscrire tes vacances Outre Atlantique sur le dos. Qui a reçu le CD envoyé par la poste il y a au moins 15 jours ? Namého ! Tu t'es cru dans une Chaverou Party ou quoi ?!
Pour le coup tu n'auras droit qu'à un seul compliment pour ce post de blog, et ce uniquement pour la beauté du geste et de la promenade offerte à ta dulcinée (qui te l'a depuis bien rendu haha). Et aussi à cause de ma bonté légendaire cela va de soi. Et toc ! Ingrat !

Nicolas a dit…

ERRATUM : Je confirme ! Le cd de photos est bel et bien sur mon bureau depuis quelques semaines deja. Il apparait que dans une precipitation non feinte j'ai oublié de relire mes dires écrits il y a bien longtemps. Toutes mes plus plates excuses à la bastillienne sus citée.

Laure a dit…

Très sympa comme idée de blog... ca ne m'a donné qu'une envie: faire le tour de Paris avec ce guide on ne peut plus fourni......
Ah le métro lamarck, ma tante habitait jusqu'en face, je n'avais meme pas remarqué que c'était celui là....

Mention spéciale à la crème brulée qui m'a l'air succulente, je vais demander à Anne Cé de confirmer :D

Encore une fois, Nico le monsieur qui aimait faire des blogs originaux... et pour rester dans l'originalité: QUAND EST-CE QUE TU NOUS FAIS CELUI SUR LES US NON MAIS OHHHHHHHHHHHHH

Nicolas a dit…

La deuxième partie recèle d'endroits tout aussi charmants hors du 18ème. Je la rédige dès dimanche soir normalement.

Pour les US, je n'ai plus d'excuses si ce n'est celle du manque de temps libre. Mais je vais devoir m'y mettre avant que ma mémoire fasse défaut. Surement le début de nos aventures à partir de lundi ! Attention y'aura du lourd :)

Vincent a dit…

tu sèche toute les concerts d'octobre a l'ubu pour rédiger la suite! et hop q'ça saute!

A-C a dit…

Tu as oublié de me faire faire une balade en mobylette sur les pavés ! Dommage, j'aurais adoré toi avec un casque rétro, le bruit, l'odeur et le brinquebalement (qui, je viens de l'apprendre, peut aussi s'écrire bringuebalement, bringueballement, brinqueballement).